Kraepelin a écrit : 06 août 2019, 17:06
LePsychoSophe a écrit : 06 août 2019, 14:06
Car désobéir est une vertu. Désobéir c'est refuser la vision que l'on donne propose, donne ou impose dans tous les domaines. Remettre en question l'autorité, c'est penser par soi-même, c'est penser par soi. C'est être soi et être libre. Être libéré, c'est être heureux.
Remettre en question l'autorité et penser par soi-même est certainement le chemin de la liberté intellectuelle. Je ne suis cependant pas sûr que ce soit le chemin du bonheur. Nager à contre courant peut avoir quelque chose d'exaltant (voir Cyrano), mais ça conduit souvent à l'isolement et ça c'est moi drôle.
Dans la pyramide de Maslow, l'accession au bien-être humain est défini par la satisfaction de différents besoins.
Si l'on part du principe que les 3 derniers étages sont les + psychologiques : besoins d'appartenance, besoins d'estime et besoins d'accomplissement; on se rend compte que cela correspond aux différents niveaux du Soi. A savoir : l'affirmation de soi (comment je rentre en relation avec autrui et comment je me réalise dans la vie), l'estime de soi et la confiance en soi.
Ce Soi ne peut exister (au sens de s'extérioriser dans la vie de façon pragmatique et concrète) que si nous arrivons nous libérer des "névroses" familiales et sociétales, donc pour cela, on est obliger d'affronter/s'opposer à de nombreuses formes d'autorité.
L'adolescence (enfin surtout ce que nous nous en représentons) est la période d'opposition à (presque) tous et il est clair que toutes les personnes en souffrance psy (au moins ceux que je vois en patientèle et ceux que je connais personnellement) n'ont pas vécu correctement cette période.
Mais souvent, déjà, dans l'enfance, la non validation des émotions et de la "personnalité" de l'enfant est présente/opérée par les parents.
Voilà entre pourquoi je suis content de la nouvelle loi sur l'interdiction de la fessée (qui comporte d'autres décrets relatifs au respect des émotions de l'enfant...).
Après, je me suis emballé en parlant de bonheur, je n'aime pas vraiment ce terme. Je préfère parler d'équilibre mental. C'est moins vendeur mais plus réaliste selon moi et moins pervers.
Pour l'isolement, oui, à en abuser (de l'opposition), c'est le risque. Je suis plutôt du genre isolé ;-) et c'est pour cela que j'ai grand plaisir à venir ici. Car pour jouer l'opposition ici, il va falloir être pointu et référencé en preuves. Cette exigence et cette soif de débat me va bien. J'aime l'affrontement et comme j'ai un corps fait de matière molle, je ne peux pas le faire dans des sports physique alors je sublime tout ça par la joute verbale (j'ai essayé 3 ans de boxe thaïlandaise et c'était une catastrophe....).
L'isolement total (à part pour les besoins physiologiques, je ne suis pas partant pour le respirianisme...) au niveau relationnel humain est je pense une voie de paix intérieure totale. En théorie selon moi car atteindre un détachement affectif à ce point doit être une longue épreuve.
Je pense cela car selon mes croyances prospectives l'être humain se destine à vivre de + en + seul au quotidien, société individualiste oblige...
Ce n'est pas un drame pour moi que chacun puisse vivre seul, au contraire.
Perso, ce n'est pas mon chemin car mes schémas de manque affectif font que je suis quand même dépendant de la famille que j'ai fondé (avec ma femme qui pourrait en dire autant). J'ai besoin de doses "d'amour" régulièrement et ma voie d'épanouissement imaginaire définie au-dessus reste un fantasme mais pour ceux qui le peuvent...
Les efforts nécessaires à maintenir des relations affectives épanouissantes (surtout couple, enfants et parents) sont tels que je me dis que si l'on peut s'en passer, on doit vivre plus en paix. Je pense que pour cela : il faut s'aimer soi-même totalement, le narcissisme pur et total.
Je délire peut-être mais ce sont mes croyances sur le mental humain. Et j'ai largement de quoi argumenter pour parler ainsi.
Bien évidemment, cette absolutisme, je ne développe pas auprès de mes patients en psychiatrie, ils partent de trop loin. Mais cela pourrait s'adresser à des personnes davantage en recherche d'épanouissement ou de développement personnel (qui ne présente donc pas ou plus de symptômes inscrits dans le DSM).