@ Vathar
Si tu veux une discussion civilisée, commence par rester civilisé toi-même. Et argumente plutôt que blablater. Si ton portable le permet pas, tu le ranges dans ta poche et tu attends une circonstance plus favorable pour réfléchir un peu (la nuit porte conseil), et prendre le temps de poster un commentaire qui fasse avancer les choses.
Tu n’as manifestement aucune idée claire de ce que signifie la rigueur. C’est toujours une approximation, un compromis entre le langage purement formel des théories logiques, et le langage usuel de tous les jours. Je place
volontairement le curseur du côté « grand public » parce qu’on n’est pas sur un forum de maths. Il faut s’adapter à son auditoire, essayer de présenter les choses pour qu’elles soient accessibles au maximum de lecteurs potentiels.
L’important est que la présentation d’un problème ne soit pas ambigüe, d’éviter qu’on puisse, en toute bonne foi, lui donner des sens différents qui admettraient des réponses différentes. Tu n’as relevé aucune telle ambiguïté, juste apporté un discours vague comme quoi il eut fallu faire comme si ou comme ça, rajouter telle ou telle hypothèse (parfaitement inutiles du reste), bref changer de planète. Plus en détails :
Question 1) La définition utilisée pour « pièce truquée » est parfaitement rigoureuse. Qu’elle soit peu pratique ou maniable est une autre affaire, d’ailleurs je t’ai proposé de fournir une alternative, j’attends toujours !

Une définition n’as pas à être « suffisante », ça n’a aucun sens, elle est ce qu’elle est, et il faut faire avec.
Donc, avec cette définition, la réponse à la question est qu’on ne peut pas calculer la probabilité que la pièce soit truquée - on manque d'informations. Idem d'ailleurs si on prend comme définition de la pièce truquée qu'elle va toujours tomber sur pile. Je pourrais le prouver en toute rigueur, mais je me contente d’un argument heuristique, dans l’espoir qu’il soit compréhensible par tout le monde.
Si on pouvait calculer cette probabilité pour 100 lancés, on pourrait aussi pour 99 lancés (le 100 n’a pas d’importance, il a été choisi au hasard, le remplacer par 99 ne change rien à l’affaire). Donc on pourrait aussi pour 98, 97, …, 1, 0 lancés. Ou alors il faut expliquer à quel moment et pour quelle raison se produit un « saut quantique » (calcul possible pour N qui deviendrait impossible pour N-1). Mais avec 0 lancés, on ne connait pas la probabilité que la pièce soit truquée, contradiction.
Bien entendu cette question n’a pas été soumise sans raison – la réponse montre (et c’est contre-intuitif d’où l’intérêt) que même si une pièce adopte un comportement hyper suspect (100 piles de suite dès le départ, pas en plein milieu d’une expérience, précision importante soulignée par spin-up juste au-dessus), on ne peut pas calculer la probabilité qu’elle soit truquée. On peut juste dire qu’elle est probablement truquée, mais ce « probablement » est d’ordre philosophique, du ressenti (en accord il me semble avec un autre propos de spin-up un peu plus haut dans la guirlande), il n’a pas de sens scientifique précis.
Question 1 bis) On dispose d’une pièce dont on sait à l’avance qu’elle a une chance sur deux d’être équilibrée, et une chance sur deux de toujours tomber sur pile. On lance 100 fois de suite cette pièce, qui retombe toujours sur pile. Quelle est la probabilité que cette pièce soit celle équilibrée ?
Ici c’est différent, le calcul est possible (il y a donc une réponse unique qui est un nombre réel parfaitement déterminé). Le raisonnement précédent ne s’applique plus, parce que lorsqu’on descend de 100 à 0 lancés, on sait maintenant que la probabilité cherchée est de 1/2, en particulier le problème est initialisé. Quelle est ta réponse ?
Question 2) La formulation est correcte (en tous cas tu n’as pas montré qu’elle est ambigüe), tu présentes d’autres énoncés complètement triviaux - naïve tentative de détourner l’attention du fait que peut-être tu n’as aucune idée de comment résoudre la question d’origine ?

Il faut dire que la réponse intuitive qu’on observe en faisant l’expérience 10 ou 20 fois est la bonne, mais que la preuve est quelque peu délicate. C’est normal puisque cette question a aussi un but, déjà signalé : montrer que l’infini peut s’inviter à la fête même dans des énoncés d’apparence simples, purement « locaux ».
J’attends donc ta réponse (qui est aussi un nombre réel parfaitement explicite, plus grand que 1 mais plus petit que 4). Soit tu trouves, soit tu trouves pas, soit tu estimes l’énoncé ambigüe et tu demandes une clarification, soit tu t’en fou (ou tu contournes l’obstacle comme dans ton post précédent), auquel cas tu ne fais que t’engluer dans la catégorie de ceux qui parlent pour ne rien dire. Tu peux aussi finalement trouver la réponse en fouillant sur internet, mais pas de procès d'intention, éliminons d'office ce procédé qui en général se retourne contre son auteur - le trucage a ici une probabilité très proche de 1 d'être découvert.
