Salut M'enfin
menfinquisait a écrit :Un concept est nécessairement imaginaire au départ, vous avez raison, mais je parlais de ceux qui le demeurent indéfiniment parce qu'ils sont de facto invérifiables.
Les concepts fondamentaux et invérifiables par l’expérience sont les vérités nécessaires. Comme 1=1; qui est la base de toute la logique ne peut pas être “prouvé”.
menfinquisait a écrit :«Prévoir que ma thèse va fonctionner» signifie que je ressens du plaisir à imaginer qu'elle va fonctionner. J'aurais pu dire aussi «j'espère qu'elle va fonctionner».
Vous préférez l'intuition de Spinoza qui, comme vous, me semble un peu porté par sa volonté. Au contraire, je suis tout sauf volontaire. Voilà peut-être notre différent le plus apparent. Pour moi l'intuition est simplement à l'origine de mes idées, et elle est à la limite du perceptible.
Mais sur un autre fil, vous avez vous-même justifié votre intuition par une analogie...
En quoi, vous êtes tout sauf volontaire ?
Comment arrivez-vous a vous lever le matin, à manger ou à participer activement à ce forum sans volonté ?
menfinquisait a écrit :Gabriel C a écrit:
C’est de la philosophie politique que vous voulez faire ? Ce n’est donc pas de la métaphysique ni de la science ni même de la philosophie morale?
Je veux juste faire ma part en ce bas monde, et je ne vois pas ce qu'il y a de non philosophique, de non scientifique, ou d'amoral là dedans.
Vous avez raison. Je ne peux pas défendre ce commentaire. C’est une bonne grosse maladresse de ma part…
menfinquisait a écrit :Votre fil de discussion initial concernait pourtant «La preuve rationnelle de l'existence de Dieu», non?

Oui, mais c’étais une autre grosse erreur cela aussi… J’aurais dû nommer mon fil “Pourquoi quelques choses plutôt que rien”.
menfinquisait a écrit :Si vous avez étudié dans un domaine, et que vous y travaillez, vous faites de facto partie de ce clan, et vous allez le défendre s'il est attaqué. Je ne dis pas que vous en êtes, mais je dis que je n'en suis d'aucun. Par contre ma thèse touche à tous ces clans, et je sais qu'ils ne sont pas prêts de lâcher le morceau.
Oui, mais la philosophie c’est le domaine de la pensé pure, c’est pas un métier ni un clan.
Qu’es qu’il y aurait à défendre dans la philosophie alors qu’il existe tout et son contraire dans ce domaine ?
menfinquisait a écrit : Il n'y a pas de bons ou de méchants dans ma thèse, pas de ciel ni d'enfer. La cause de nos fautes, c'est le hasard de l'imagination.
Vous voulez donc ériger le hasard en Dieu comme outil de déculpabilisation ? Vous êtes en train de créer l’ultime sérum de l’impuissance à mon avis.
menfinquisait a écrit :Au moment-même où j'essaie d'imaginer ce que l'autre est en train de penser, je suis en train de résister à ses arguments de manière subconsciente. Comprenez-vous? Malgré ma bonne volonté, je ne peux pas m'empêcher de le juger. Dans ce sens, juger des intentions d'autrui est tout sauf une idée objective, mais tout le monde le croit, même la justice.
C’est consciemment que l’on résiste. C’est parce que la mosaïque conceptuelle d’un point de vue ne peut pas inclure n’importe quoi; elle ne peut pas inclure de contradiction apparente ni déchirée ses échelles de valeurs.
Et oui la justice se veut “objective” ou “subjectif d’ensemble”plutôt au sens ou la jurisprudence domine. La loi c’est le vivre en commun formaliser, c’est bien plus complexe qu’un simple jugement arbitraire subjectif et contingent.(même si cela peut en faire parti)
menfinquisait a écrit :Que faites-vous de tous nos gestes subconscients? Quand je marche et que je parle en même temps, je n'ai pas conscience de marcher et je n'ai pas conscience de bouger les lèvres non plus. Je n'ai conscience que de l'idée que je suis en train de développer. Selon moi, on ne peut avoir conscience que d'une seule chose à la fois, d'où le terme «se concentrer» sur ce que l'on veut apprendre.
C’est cette question qui m’intéresse le plus dans votre thèse. À mon sens, nous n’avons conscience que de nos pensées les plus distinguées et les plus singulières (mais comment peut-on alors changer d’idée consciemment).
Aussi, la pensée consciente et distincte détruit le geste parfait quand elle en fait son sujet principal de réflexion. Si je jongle, que je me mets à pensé à mes gestes (à les concentrer sur l’action), je commettrais une faute à coup sûr. Quand on pense trop longtemps à un problème, on découvre souvent la solution après avoir cessé la concentration. Même si je répète un mot des centaines de fois il ne voudra plus rien dire.
Faire le vide dans les arts martiaux ou dans tout art d’habileté est le seul moyen d’accomplir le geste parfait. Mais pourquoi?
Le geste parfait est comme toujours subconscient, mais doit être programmé consciemment. La question légitime alors est : la théorie du geste parfait s’applique t’elle au monde des idées complexe, à la mémoire et à la volonté ?
Par exemple si j’apprends par coeur toute la logique aristotélicienne dans un livre et que je tente de la figer rationnellement, quel sont mes chances alors de bien comprendre la profondeur des notions et de pouvoir les utilités naturellement dans toute discipline.
Mes chances sont nulles. Pourquoi, parce que d’une certaine manière, il faut que l’inconscient ait aqui la discipline. Je dois répéter, explorer, comparer, débattre, et même la personnaliser. En gros, je dois la vivre. Comme l’apprentissage du piano. Il faut intègre les gammes au delà de la simple raison. Les gammes doivent devenir “sensible” presque subconsciente; comme figé dans le corps et dans l’esprit.
La raison semble pouvoir orienter le subconscient par l’action volontaire dans l’existant.
Mais bon, je n’ai vraiment pas encore de théorie stable pour expliquer ses phénomènes correctement. C’est un domaine qui semble encore peut exploré du moins j’ai vu peu de choses là dessus autres qu’ésotériques.
menfinquisait a écrit :Dans ma thèse, ego, égocentrisme et orgueil sont effectivement trois termes qui concernent l'instinct de conservation.
Pas pour moi. L’égo c’est juste la volonté d’existence consciente; c’est l’expression rationnelle de son identité et de sa raison suffisante. (mais évidemment l’identité cherche à se conserver)
L’égocentrisme c’est de ce croire le centre du monde. (aucun lien avec la conservation)
L’orgueil (au sens négatif) c’est le mépris de tout, sauf de soi-même (pas de lien avec la conversation puisque le vivre en commun est LA base de la conservation et l’orgueil peut nuire au vivre en commun)
L’instinct de conservation ne concerne que les émotions gérées par le cerveau reptilien. (Peur, désir).
menfinquisait a écrit :Quand un animal hérisse son poil pour paraître plus grand, il fait la même chose que moi quand j'exagère pour avoir raison, pour lui c'est de l'instinct, pour moi c'est de l'orgueil, mais les deux sont innés selon moi.
Je ne vois aucun lien. C’est la peur qui hérisse le poil, tous les mammifères y compris l’humain hérissent le poil quand ils ont peur. L’orgueil n’est pas une émotion, c’est une opinion sur sa personne.
menfinquisait a écrit : Le problème avec l'humain, c'est qu'il peut prendre ses plaisirs instinctifs pour du plaisir normal, et tenter d'en ajouter encore plus, mais consciemment. Ça, c'est de l'égoïsme, ça dépasse les bornes admissibles pour bien s'entendre entre nous.
À mes yeux le seul problème du vivre en commun de l’humanité est l’ignorance et le mépris. L’égoïsme c’est une combinaison d’ignorance et de mépris.
menfinquisait a écrit :Croire que Dieu nous a créé à son image, mais pas à l'image de nos adversaires, c'est de l'égoïsme, ça ne permet pas de s'entendre avec eux, mais entre nous: ça permet de se soumettre communément à sa toute puissance.
Les grandes religions monothéistes on prétention
universelle. Pour un chrétien, un juif ou un musulman, Dieu a créé
TOUS les humains à son image.
L’idée d’un Dieu raciste qui accorde la grâce à une seule race est surtout venue de l’eugénisme et des théories racistes du 19e siècle.
menfinquisait a écrit :Comme dans tout clan, les adeptes se soumettent au chef (humiliation), et s'opposent à l'autre clan (orgueil).
La hiérarchie est purement une question d’efficacité et non d’attaque à la dignité.
Et oui, les oppositions entre peuples sont souvent des cas d’orgueil (ou fierté mal place)
menfinquisait a écrit :Selon moi, la dignité et l'humanisme n'ont pas fait leurs preuves pour ce qui est de nous entendre, par contre la démocratie est un pas dans la bonne direction, et elle implique d'accepter la défaite lors d'élections, donc de s'humilier suffisamment pour ne pas partir en guerre.
La dignité et l’humanisme ne sont pas des systèmes politiques. L’analogie n’a donc aucun sens.
menfinquisait a écrit :La démocratie fonctionne parce que nous respectons cette règle, et non parce que nous serions devenus plus humains comme Platon le croyait.
La démocratie fonctionne parce que l’on a une vaste jurisprudence, une stabilité économique et sociale, une séparation stricte des pouvoirs et des institutions pas trop corrompus.
Platon voulais une société des rois philosophes pour des raisons très précises.
La démocratie moderne d'aujourd'hui avec législatives, lois et institutions empêche en théorie que l’émotion de la foule soit chef aux commendes. C'est cette émotion de la foule manipulé par les sophistes qui a tuer Socrate. C'est cela que craignais Platon, c'est pour cela qu'il a remis en question la démocratie. Comment le meilleur système pouvais t-il tuer l'homme le plus sage?
menfinquisait a écrit : Là où ma thèse est utile c'est quand elle me permet de comprendre que, puisque nous sommes tous si différents les uns des autres, la seule manière de nous entendre serait d'établir des règles de fonctionnement pour éviter de nous nuire à mesure que nous progressons, car nous progresserions sans le vouloir, et personne ne sait où nous aboutirons. Notre fameuse raison existentielle se trouverait donc uniquement dans nos règles de fonctionnement.
Je ne saisis pas. On établit déjà des règles pour éviter de se nuire non ?
Et elle change avec le progrès non?
Votre thèse permet de comprendre quoi là-dessus ?
Pouvez-vous me donner un exemple?
Les règles de fonctionnement c’est le vivre en commun suggéré ,(éthique, moral) et le vivre en commun balisé (loi, règlement). En quoi cela répond à la question “pourquoi quelques choses plutôt que rien” ou “pourquoi j’existe” ?
menfinquisait a écrit : Si les machos de ce forum étaient plus humbles, ils comprendraient ce que je veux dire, mais ils croient qu'ils ont de bonnes raisons «scientifiques» pour ne pas essayer
Vous ne semblez pas comprendre, que les modérateurs du forum vous jugent sur vos affirmations scientifiques. Ils ne cherchent pas à avoir raison, ils défendent la méthode scientifique tout simplement. Toute la communauté scientifique aurait le même réflexe. Si vous affirmez une nouvelle vérité de fait, vous devrez la prouver scientifiquement.
menfinquisait a écrit :à l'instar de presque tout le monde sauf bien sûr, votre «humble» serviteur,

il ne voient pas qu'ils cherchent uniquement à avoir raison mais, selon ma thèse, c'est bien ce que nous faisons tous, avec ou sans savoir.
Je ne comprends absolument pas la pertinence de ce raisonnement.
Personnellement, comme tous ceux qui aiment apprendre, j’aime énormément me faire
démontrer que j’ai tort. Pour chercher la vérité, il faut admettre à priori que l'on est ignorent. Votre thèse avance t’elle l’idée que le savoir n’existe pas et que tout n’est qu’une lutte d’égo?
menfinquisait a écrit :La seule réalité que mon subconscient cherche à perfectionner, c'est la sienne, et elle passe avant celle des autres. Votre perfection passe avant la mienne.
Oui, mais l’amour-propre inclus de s’occuper de son environnement puisqu’il est inclus dans notre existence. On a chacun un point de vue, mais ont partage tous sensiblement la même réalité.
menfinquisait a écrit :Comment pourrait-on viser la perfection sans savoir d'avance où elle se trouve?
Mais on sait toujours où elle se trouve, sinon comment pourrait on concevoir l’imperfection? Comment pourrait on l’apercevoir? Chaque point de vu a un jugement sur tout ce qu’il est possible de juger. Il a donc une bonne idée comment amélioré le monde.
menfinquisait a écrit :Pour moi actuellement, le grand bonheur, c'est quand j'ai l'impression que les gens commencent à comprendre ma thèse, et le petit, c'est quand je suis en train d'imaginer un futur grand bonheur.

Et la liberté, c'est le temps dont je dispose pour faire avancer ma thèse sans qu'on m'empêche de le faire.
Vous avez jugé que votre thèse permettait un perfectionnement du monde. Vous avez cette volonté de faire avancer votre Reptation, car vous savez le monde perfectible.
menfinquisait a écrit : Mais je ne vois pas comment je pourrais volontairement améliorer mon sort sans nuire à la liberté des autres par contre.
À mes yeux, cette affirmation n’a aucun sens. La liberté c’est de perfectionner l’univers.
Si votre liberté nuit aux autres, ce n’est pas de la liberté, c’est une cage. Dire “ma liberté s’arrête là ou celle des autres commence” est complètement démentielle à mes yeux.
Moi je dis ma liberté, commence, ou celle de l’autre commence. La liberté est une affaire de vivre en commun. C’est l’art le plus complexe et le plus noble, la liberté est un art de l'esprit.
Comme osé placer une limite arbitraire à la liberté ? C’est un contre sens. Qui décide ou la “liberté” de l’autre s’arrête et ou la mienne commence ?
Voir la liberté comme un rapport de force ou auto-limité est la chose la plus bête au monde.
La liberté est une question d’harmonie avant tout.
menfinquisait a écrit : Si ma thèse s'avère un jour, ce sera donc un heureux hasard, ou si vous préférez, une coïncidence avantageuse pour tous, sauf pour moi si je ne suis plus là naturellement.
Si un jour votre thèse a de la portée, c’est que vous(ou un autre) l’aurez assez perfectionné pour la rendre crédible rationnellement et/ou scientifiquement. Y’a pas vraiment de hasard là-dedans, soit, c’est utiles ou nécessaires, ou soit vous en faite une théorie ésotérique pour l’industrie new-age. Dans tous les sens, ce sera absolument une question d’action et de travail bien plus que de chance.
Cordialement