Salut BeetleJuice
BeetleJuice a écrit :Je pense que si, parce que ça fait 4 pages que vous faites des pirouettes sémantiques pour en sortir. Vous en êtes réduit à tordre les cadres de pensée pour faire paraître votre idée valide.
Je ne cherche pas à avoir raison à tout prix, à défendre mon égo. Je fais vraiment l’effort d’être honnête intellectuellement.
Je cherche surtout à corriger ma propre pensé et à vous faire comprendre la pensé de Leibniz, son cadre d’approche original (monadisme) et valide au point de vu de la logique analytique classique (Leibniz-Cantor).
Seulement, je constate que plusieurs de vos objections ne m’aide pas à voir mes propres contradictions. J’en conclu qu’il est fortement possible que je soufre d’une sorte de biais cognitifs quelconque. Peut-être la malédiction du savoir ? Cela expliquerait en parti les tordages de cadres que vous constater chez moi.
Mais je ne crois pas avoir une trop grande rigidité psychologue. Quand je parle de philosophie, je joue pratiquement un personnage, je tente de raisonner comme une fusion entre Platon-Aristote et Leibniz.
Mon raisonnement métaphysique est bâti (mal-bâti encore) sur leurs raisonnements. Il n’y a donc réellement aucune pression véritable sur mon propre égo. Non, en faite, il y a une seule chose qui attaque mon égo dans ce genre de discutions (et en plein cœur). Et c’est le fait de dire sauvagement que l’introspection métaphysique soit une totale perte de temps ou un sophisme général.
Mettez-vous à ma place, c’est très angoissant de ce dire que toute l’énergie qu’on a mit de bonne foi pour comprendre une pensé complexe soit une vulgaire perte de temps au sens objectif du terme…
Vous c’est l’histoire humaine qui vous branche et pour plusieurs c’est une vulgaire perte de temps. Mais au moins, j'en convient, vous avez du concret. Objectivement, vous avez un meilleur angle que les autres pour comprendre le présent. Moi parfois je doute de la véritable utilité de mon acharnement à comprendre comment pensait des gars mort il y a des siècles. Dans ses cas là, je me sens presque jaloux des gents heureux qui ne s’embête pas de toute ses questions.
BeetleJuice a écrit :Dans votre cas, soit vous postulez l'univers comme intelligible, ce qui n'est pas prouvé, soit vous postulez que la raison de l'humain couvre l'univers, ce qui n'est pas prouvé non plus (et qui aurait même tendance à être démontré faux dans la mesure où un composant d'un système ne peut pas comprendre l'ensemble sans modifier le système en faisant ça). Comme visiblement, dans votre cas, il s'agit in fine d'arriver à démontrer un univers raisonnable, c'est une pétition de principe.
À quoi servirais la science s’il n’y avait rien à comprendre dans l’univers ? La raison humaine donne raison à toutes choses aperçues. Et puisque nous avons survécues comme espèce avec cette seule arme, cela donne une bonne raison de croire que l’univers est fondamentalement logique ; qu’il a ses propres lois et qu’il est soumis à la non-contradiction. Sinon la raison humaine serais totalement impuissante devant la Nature.
J’en conviens qu’il ne s’agit que d’un postulat métaphysique. Voilà pourquoi je dis qu’apriori l’univers est raisonnable ; qu’il respect le principe de non-contradiction et de raison suffisante.
Je pense qu'il est nécessaire d’avoir un apriori sur cette questions et je ne vois que 3 positions métaphysique possible.
A- L’univers est fondamentalement rationnelle (ce que l’on considère irrationnelle ou absurde n’est que la limite de notre compréhension du dit univers en soit ; de ses véritables lois) (Position rationaliste dit baroque)
B- Impossible de savoir, impossible de se positionné. (Position Kantienne typique dite hypercritique) (Position rationaliste moderne)
C- L’univers est fondamentalement irrationnelle (ce que l’on considère rationnelle dans l’univers n’est qu’une construction totalement synthétique sans aucun lien avec l’univers en soit) (Position romantique ou constructiviste) (Position dite post-moderne ou post-kantienne)
Face à cette évidence des 3 choix, je considère personnellement qu’il est plus adéquat pour l’optimisme, le progrès et l’humanisme d’adhérer à la position A, que la position B est stérile (mais tout de même sage) et que la position C est contre-productive pour la philosophie et la science puisque elle lutte contre le principe de non-contradiction et donc rend gloire à une sorte d’absurdité fondamentale et donne le loisir de tourner en rond à l’infini.
Cela dit, je ne contredit pas Kant et je suis tout de même d’accord pour dire que le positionnement A est une forme de foi, une foi envers la raison ; du rationalisme dogmatique. Rien n’est sans raison, Dieu est donc raison.
Mais le positionnement C, que presque tout les penseurs adoptes aujourd’hui par « prudence » et «précaution » n’as, de mon point de vu, pas l’once du souffle créatif qu’apporte le rationalisme dit "naïf" issu des savants de la renaissance.
BeetleJuice a écrit :
Vous postuler en amont que l'univers est intelligible, pour dire que par la raison, vous pouvez le comprendre et prouver que l'univers est intelligible et de là faire des extrapolation sur Dieu et la nécessité.
C'est le même type de pétition de principe que de postuler un créateur pour expliquer la nature, dire qu'en conséquence, on constate la création et donc prouver le créateur préalablement postulé.
Mon deisme est un act de foi, j’en convient, mais un acte de foi envers la raison.
Je dit apriori Dieu est une vérité nécessaire (à cause des mécanismes innés de création conceptuelle). Je conviens qu’il faut résister à l’idée de Dieu autant que nécessaire, c’est à dire, qu’il faut résister aux descriptions de Dieu qui implique des contradictoires logiques, scientifiques ou morales.
Le biais cognitif de ma pensé, est à mon sens le fait d’avoir préférer les grandes théorie métaphysiques de Leibniz à celle d’autre grand philosophes rationnelle non-contradictoire.
J’ai en effet effectué un choix moral. Je trouve que l’optimisme universel raisonnable de Leibniz me correspond plus. L’espérance, la liberté, l’harmonie et la raison sont à mes yeux les valeurs les plus importantes et Leibniz a développé tout son système sur ces valeurs.
Voilà pourquoi il m’est agréable de le lire. Voilà l’essence évidente de mon biais cognitif. Je n’accepterai pas facilement un schéma de pensé ou l’espérance, et la liberté est inexistante, ou l’harmonie ne veut rien dire et ou le principe de non-contradiction n’est pas respecté volontairement.