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Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 28 juin 2015, 21:18
par PhD Smith
Hop ! a écrit :La diphtérie était autrefois pandémique. Elle était encore la plus grande cause de mortalité infantile à la fin du xixe siècle avec des dizaines de milliers de cas chaque année (encore trois mille morts par an en France en 1924).

En 1807, sur l'ordre de Napoléon, un concours doté d'un prix de 12 000 francs fut institué pour récompenser celui qui donnerait une description satisfaisante des symptômes du « croup ». Personne ne gagna le prix.

Dès 1815, Bretonneau différencia, le premier, l'angine diphtérique de l'angine banale et des angines scarlatineuse et couenneuse.

C'est à la suite d'une grave épidémie de diphtérie en Touraine en 1818, que Pierre Bretonneau publie en 1826 à Paris Des inflammations spéciales du tissu muqueux et en particulier de la diphtérite, ou inflammation pelliculaire, connue sous le nom de croup, d'angine maligne, d'angine gangréneuse, etc., ouvrage contenant la première description complète de la maladie (c'est également Bretonneau qui utilisa le premier le nom de « diphtérite »).

Le bacille qui cause la maladie est découvert par Théodor Klebs en 1883 et isolé par Friedrich Löffler en 1884. Ce bacille est appelé Corynebacterium diphtheriae ou bacille de Löffler-Klebs.

En 1888, Roux précise que le bacille est l'unique cause de la diphtérie6. En 1889, confirmant une conjecture de Löffler, il démontre avec Yersin que la maladie n'est pas provoquée directement par le bacille, mais par la toxine qu'il produit. Dans le prolongement de ces travaux, il s'attache au développement systématique de diagnostics bactériologiques, tant à des fins cliniques que statistiques. Grâce aux travaux de Behring, qui, en 1890, démontre avec Kitasato la présence d’antitoxines dans le sang de patients se remettant de la diphtérie, Roux et ses collaborateurs mettent au point une méthode de traitement curatif en 1894, la sérothérapie, qui fera tomber la létalité de 40 % à 2 %10. La même année, William Park (en) et Anna Wessels Williams (en) mettent au point un procédé pour produire une toxine 500 fois plus virulente que celle utilisée par les Européens : ramenant le coût de la production d'antitoxine à un pour cent de ce qu'il était, ce procédé - encore exploité aujourd'hui - rend possible une vaccination massive. S'inspirant d'une suggestion faite par Theobald Smith en 1907, Emil Adolf von Behring propose, en 1913, un vaccin contre la diphtérie basé sur un mélange de toxine et d'antitoxine : efficace en laboratoire, il s'avère inefficace sur le terrain. C'est Gaston Ramon qui développera le premier vaccin efficace en 1923 grâce à des toxines rendues inactives : l’anatoxine diphtérique apportera une protection efficace (mais n'a aucun impact sur la circulation de la bactérie elle-même). Les laboratoires Connaught, au Canada, auraient été les premiers à réaliser sur le terrain des essais d’immunisation par l’anatoxine diphtérique, qui permirent d’en démontrer l’efficacité.

En France, la vaccination antidiphtérique se développera d'abord dans les collectivités d'enfants puis deviendra obligatoire au service militaire en vertu de la loi du 21 décembre 1931 (complétée le 15 avril 1936). La loi du 25 juin 1938 (modifiée le 24 novembre 1940 puis le 7 septembre 1948 et enfin le 12 août 1966) étendra cette obligation à toute la population2. Des campagnes massives furent organisées à partir de 1942 et appliquées principalement dans la zone occupée, la vaccination antidiphtérique ayant été rendue obligatoire en Allemagne en 1941.

Un célèbre cas d'épidémie de diphtérie se déroule en 1925, en Alaska, dans la ville de Nome. N'ayant pas de vaccin, ni de sérum, le médecin de la ville demande de l'aide et Anchorage envoie le sérum jusqu'à Nenana, située à plus de 1 000 km de Nome. Faute de chemin de fer, 20 attelages de chiens de traîneaux s'élancent alors pour effectuer la distance Nenana-Nome.

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 28 juin 2015, 21:31
par julien99
Pepejul a écrit :La vaccination réduit bien FORTEMENT le risque de mort dans les maladies graves concernées par els vaccins obligatoires : es-tu d'accord avec cette affirmation ?

Les mesures d'hygiène des 100 dernières années ont fortement fait reculer le nombre de CONTAMINATIONS par des microbes pathogènes graves : es-tu d'accord ?
je n'ai jamais prétendu le contraire. Il n'y a pas seulement le vaccin qui réduit la mortalité, mais également le niveau de l'hygiène et le nombre de contaminations conséquentes, en ajoutant la qualité des soins actuels et notre résistance du système immunitaire. Ce sont là plusieurs facteurs réunis.
Mais mettre cela uniquement au bénéfice de la vaccination, c'est tirer malhonnêtement la couverture de son coté. Et c'est cet aspect qui me gêne chez les inconditionnels de la piqure.
Nous discutions de la rougeole, pour constater qu'une maladie pouvait s'éradiquer toute seule. Les courbes de morbidité démontrent que ce n'est pas la vaccination qui est à l’origine. Je remets donc en cause que la nécessite de vacciner contre tous les virus existant, pouvant affecter notre organisme avec une probabilité absolument insignificative.

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 28 juin 2015, 21:35
par Pepejul
Personne ne demande à faire vacciner contre tous les virus !

Il faut considérer la balance risque / bénéfice

Dans le cas de la rougeole il semblerait que le risque est assez important pour justifier une vaccination non ? (Cf aux Etats Unis)

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 28 juin 2015, 21:42
par NEMROD34

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 28 juin 2015, 22:14
par julien99
Pepejul a écrit :Personne ne demande à faire vacciner contre tous les virus !

Il faut considérer la balance risque / bénéfice

Dans le cas de la rougeole il semblerait que le risque est assez important pour justifier une vaccination non ? (Cf aux Etats Unis)
CF Allemagne et grande Bretagne. Pour l'instant, je suis le seul de nous deux à avoir servi une vraie courbe d'évolution de la mortalité.
Vos tableaux, sans vouloir contredire les chiffres, ne décrivent rien de cela et ne veulent donc rien dire du tout, ou presque. Il ne permettent que de comparer les chiffres à un moment A par rapport à un moment B, sans pour autant donner la possibilité d'analyser d'autres années. Vous ne faite que présumer que la baisse des contaminations (même pas morbidité) a brutale vers le bas à partir du moment qu'on a vacciné, et que cette baisse a ensuite progressé d'une manière linéaire.

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 28 juin 2015, 22:49
par Pepejul
http://lepharmachien.com/vaccins/

difficile d afficher les images avec mon telephone

j ai enfin retrouve le lien qui exolique chacune des

courbes que tu as produites : http://www.google.fr/url?q=http://rouge ... pDatCRzgwQ

Est ce que c est plus clair ?

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 28 juin 2015, 23:59
par julien99
Pepejul a écrit :http://lepharmachien.com/vaccins/

difficile d afficher les images avec mon telephone

j ai enfin retrouve le lien qui exolique chacune des

courbes que tu as produites : http://www.google.fr/url?q=http://rouge ... pDatCRzgwQ

Est ce que c est plus clair ?
Cela ne fait que confirmer ce que j’ai dit
On est déjà d’accorde sur le fait que :
« Toutes ces courbes montrent une décroissance avant et après introduction de la vaccination. Décroissance »
Mais :

« Cela ne veut pas dire qu'il n'existerait pas de moyens additionnels de réduire cette incidence et la propagation. Quel est le rôle de la vaccination à ce sujet? «
Bon, je veux bien, mais les courbes ne démontrent strictement rien, puisque la vaccination se fait dans la continuité de la décroissance amorcée depuis bien longtemps avant.
Comment voulez-vous, dans ces conditions, déterminer une corrélation entre une baisse longtemps entamée et celle d’une présumée baisse, qui ne fait même pas preuve d’accélération significative du processus de décroissance.
Désolé, votre interprétation de ce site est vide de sens. Toute personne n’ayant pas besoin d’une courbe en braille peut se rendre compte, que votre partie en gris foncer sur la courbe ne représente pas grand-chose, pour ainsi dire rien du tout.
La seule remontée de contamination constatable est celle de la diphtérie. Mai, comme elle se situe au moment de la guerre, il ne faudra pas chercher bien loin l’explication.
Vous ne venez que d’apporter d’autres courbes de différentes maladies dans un autre pays européen et d’enfoncer davantage le clou.
Regardez-vous-même une nouvelle fois ces courbes. Avec ce genre d’évolution de courbes, il faut être dupe pour croire que la vaccination a été un remède miracle. Vous essayez bien de nous démontrer une grande accélération de la décroissance de la mortalité. Or ce ne semble pas être le cas.
Pour aller pour plus loin dans mes observations, certaines maladies présentent les mêmes similitudes que la rougeole.
Alors bordel, choisissez des courbes un peu plus convaincantes.

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 29 juin 2015, 07:24
par Pepejul
Convaincantes de quoi ? les chiffres sont ce qu'ils sont.

Je ne cherche pas à vous convaincre de quoi que ce soit.

L'argument"graphique" est juste un petit peu plus complexe que ce que vous avez présenté n..

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 29 juin 2015, 07:56
par LouV
julien99 a écrit :2) d’après la courbe d’évolution de la mortalité présentée sur ce site allemand (qui n’est pas un site anti-vaccinste), il n’y a pas vraiment de corrélation entre la campagne de vaccination début des années 70 et l’évolution de la mortalité. Vous constaterez que la baisse de la mortalité a commencé longtemps avant et toujours été soumise à des fluctuations. Quand on observe la courbe de l’Allemagne et de la Grand Bretagne, on peut en déduire que l’éradication s’est faite sans la campagne de vaccination ou presque.
Courbe en Allemagne
http://www.impfungen-und-masern.de/stat ... hland.jpeg
Celle en Grande Bretagne :
http://www.impfungen-und-masern.de/stat ... gland.jpeg
Source : http://www.impfungen-und-masern.de/masern.html
(...) Je me suis basé sur un tableau de décès (pas les chiffres de cas de rougeole avérés) allemand avec une année de départ 1975-1976.
Le tableau de la Grand Bretagne remonte à 1850. Je ne sais pas quand les britanniques ont commencé à vacciner contre la rougeole. Certainement pas avant 1964. La période d'exploitation de chiffres est donc suffisamment longue pour en déduire qu'il y a eu baisse constante pendant tout un siècle.
Ces chiffres sont parfaitement contradictoires. Que reprochez-vous aux chiffres ou à la lecture de mes tableaux ?
Je reviens à ces courbes de départ : pourquoi pensez-vous qu'on mesure l'efficacité de la vaccination et de l'éradication avec des courbes de mortalité ?
La baisse de la mortalité bien avant la vaccination vient bien sûr d'autres facteurs, comme l'amélioration de la nutrition et celle des soins (autant de gens tombant malades, mais plus restant en vie). L'intérêt de la vaccination est surtout d'éviter la contagion, elle agit donc sur le nombre de cas.
(Dernièrement, le sieur Peter Moore m'a fait découvrir un manuel de cours d'épidémiologie, qui est tout à fait clair sur le fait que plusieurs facteurs jouent pour lutter contre les maladies + la manière dont on mesure l'efficacité d'un vaccin (p. 267, et pas à partir du nb de décès).
Les épidémiologistes ne peuvent donc pas être vus comme des "inconditionnels de la piqûre ; cela ne les empêche pas de conclure que les vaccins ont leur efficacité propre.)

Bref, vos courbes ne sont pas erronées ou falsifiées, elles sont simplement mal interprétées.
Lors de la même discussion, j'avais pu faire une comparaison justement d'une courbe de mortalité vs nombre de cas de rougeole (cela a justement été l'occasion de trouver une courbe de cas assez ancienne, 1912) ; elles n'évoluent pas forcément en même temps !
Et manifestement, la rougeole inquiétait toujours les médecins dans les années 60, malgré la baisse de mortalité.
> Graphique page 2 : le nombre de cas reste haut jusqu'à l'introduction du vaccin, tandis que la mortalité diminue avant.
+ http://archpedi.jamanetwork.com/article ... eid=500100
Although most patients recovered without permanent sequelae, the high number of cases each year made measles a significant cause of serious morbidity and mortality Langmuir showed that >90% of Americans were infected with the measles virus by age 15 years [1]. This equated to roughly 1 birth cohort (4 million people) infected with measles each year. (...)
By the late 1950s, even before the introduction of measles vaccine, measles-related deaths and case fatality rates in the United States had decreased markedly, presumably as a result of improvement in health care and nutrition. (...)
Nevertheless, in the late 1950s, serious complications due to measles remained frequent and costly.
+ Même dans des papiers plus anciens :
Figure 1 presents annual morbidity and mortality for the expanding reporting areas from 1912 to 1959. Note the stability of the morbidity rate and the steady downward trend in the mortality rate.
Also, there is the somewhat ominous suggestion of a cessation of this downward trend since 1955 similar to the leveling off of the infant death rates during the past 6 years.
The morbidity figures are testament to the stability of the biological balance of measles during the period. The decline in mortality demonstrates the degree to which we have adapted to this balance ans have learned to live with this parasite.
Et, oui, je pense aussi que les graphiques sont insuffisants pour se prononcer ou non sur une efficacité.
Ils sont complétés par exemple par l'observation des cas au fil du temps, entre autres lors des épidémies ; on compare le nombre de contaminés vaccinés aux non-vaccinés (en tenant compte du nombre total de vaccinés / non-vaccinés dans la région).

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 29 juin 2015, 19:10
par julien99
Vous auriez mis ce lien si le sujet avait été vacciné ?
Pepejul a écrit :Convaincantes de quoi ? les chiffres sont ce qu'ils sont.

Je ne cherche pas à vous convaincre de quoi que ce soit.

L'argument"graphique" est juste un petit peu plus complexe que ce que vous avez présenté n..
Je vous ai trouvé d’autres chiffres sur la morbidité de la rougeole aux USA.
Je vous laisse comparer les deux graphiques suivants :
http://www.impfungen-und-masern.de/stat ... faelle.gif
Vous constaterez que la courbe est absolument identique à celles de l’Allemagne et de la Grande Bretagne fournies précédemment.
La seconde reprend les mêmes chiffres, mais à partir de 1950
http://www.impfungen-und-masern.de/stat ... a-1952.png
Vous constaterez, qu’en négligeant les années précédentes, on pourrait presque croire au fait que c’est la vaccination qui a sauvé de nombreuses vies, n’est-ce pas ? Le fait de présenter ce graphique plutôt qu’un autre n’est peut-être pas si anodin que ça !
Il est particulièrement intéressant de constater que le fait de jouer sur les abscisses et les ordonnés peut augmenter ou diminuer sensiblement l’effet dramatique recherché. Sans fausser les chiffres, on peut facilement manipuler les graphiques et leur faire dire des choses autres que ceux qu’ils démontrent en réalité.

Un petit cours de manipulation de chiffres très intéressant :
http://www.lazarus-mirages.net/graphiques
L'intérêt de la vaccination est surtout d'éviter la contagion, elle agit donc sur le nombre de cas.
Pour les maladies graves, la mortalité est un facteur qui dépend directement du nombre de contaminés. La contagion d’une maladie bénigne n’est pas grave en soi (quoique qu’une gastro peut s’avérer létale). Dans le ca de la rougeole, ce ne sont que de rares complications qui peuvent rendre l’infection dangereuse, tout comme la gastro ou la grippe.
Avant de traiter nos gamins comme du poulet en élevage intensif, on pourrait très bien déterminer 1) si une pathologie préexistante est susceptible de créer des complications et 2) demander la mère si elle a contracté la maladie, ce qui rendrait la vaccination inutile. Dans le second cas, on laisse la nature faire les choses. Toujours cette systématisation…

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 29 juin 2015, 19:16
par LouV
julien99 a écrit :Avant de traiter nos gamins comme du poulet en élevage intensif, on pourrait très bien déterminer 1) si une pathologie préexistante est susceptible de créer des complications et 2) demander la mère si elle a contracté la maladie, ce qui rendrait la vaccination inutile. Dans le second cas, on laisse la nature faire les choses. Toujours cette systématisation…
Laissant de côté le cas des courbes de morbidité (vu que ce ne sont pas ces courbes qui sont présentées par les instances officielles pour justifier la vaccination), combien de temps pensez-vous que dure l'immunité transmise par la mère ?

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 29 juin 2015, 19:31
par Pepejul
Spoiler
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Je ne suis pas d'accord avec ta dernière affirmation. Si la mère a eu la rougeole dans sa jeunesse elle ne transmet pas l'immunité à son bébé par l'allaitement si c'est longtemps après.

En effet les anticorps diminuent rapidement après l'infection (quelques mois) :

http://clemence-isaure.ecollege.haute-g ... 6664530005

source : http://clemence-isaure.ecollege.haute-g ... --6208.htm

Seuls les lymphocyte mémoire subsistent et sont responsables d'une réponse plus efficace (plus rapide et plus forte).


Un vaccin entraine les globules blancs (lymphocytes) pour que lors de la véritable infection la réponse soit assez rapide pour le neutraliser avant d'être malade.

Je ne comprends pas en quoi ça affaiblirait les enfants. Il y a toujours cette "peur" irraisonnée de défenses immunitaire qui seraient plus faibles à cause des vaccins (je pense qu'il y a confusion avec les antibiotiques et la résistance bactérienne en fait)....

Programme de SVT de troisième : http://svt.ac-creteil.fr/?Construction-des-savoirs,1705
EDIT oh pardon j'ai répondu trop vite...

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 30 juin 2015, 02:09
par PhD Smith
Juju a écrit :Vous auriez mis ce lien si le sujet avait été vacciné ?
On peut parier que non, vu qu'il serait encore vivant, s'il avait été vacciné. Encore un argument pourri :ouch:

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 04 juil. 2015, 11:19
par julien99
La ministre de la santé qui ne connait même pas son sujet :
http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/ ... 76903.html

voir à partir de 18'. Elle dit clairement, que le vaccin DTP n'est PAS obligatoire et elle insiste, alors qu'en France, il est bien obligatoire pour les enfant. La recommandation ne concerne pas les enfants, mais seuls les adultes en fonction de l'âge et de la situation.
Bourdin lui donne une chance de se rattraper, mais elle persiste et fuit le débat en excusant les problèmes de fabrication de vaccin.

Pris en flagrant délit de foutage de gueule.

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 04 juil. 2015, 22:40
par julien99
Le bouquet :
nous n'avons pas les moyens d'imposer aux laboratoires pharmaceutique tel ou tel...
Se pose le problème : c'est qui le client dans l'histoire ? On veut nous faire croire qu'il n'existe même pas un contrat d"approvisionnement ?
Bourdin pas en forme pour relever les contradictions et incohérences de la vieille.

La réaction du CNOM.

Publié : 09 juil. 2015, 21:43
par Cartaphilus
Salut à tous.

Après l'Académie de Médecine, c'est le Conseil national de l'Ordre des Médecins (CNOM) qui réagit et porte plainte contre Henri Joyeux :
Le [url=http://www.conseil-national.medecin.fr/newsletter/2015/7]CNOM[/url] a écrit :Lors de sa session plénière, les 18 et 19 juin, le Conseil national de l’Ordre des médecins a décidé de porter plainte contre le Pr Henri Joyeux auprès de la chambre disciplinaire départementale de l’Hérault. En cause : la pétition lancée par le médecin contre l’obligation faite aux parents d’avoir recours au vaccin Infanrix Hexa de GSK, ainsi que la tenue de propos outranciers sur la vaccination. Le Dr Patrick Bouet, président de l’Ordre des médecins, a rappelé que les déclarations du Pr Henri Joyeux « ne se fondent sur aucune preuve scientifique, voire même alignent les contre-vérités scientifiques ».
À noter qu'il s'agit d'une plainte devant la juridiction ordinale, pouvant aller jusqu'à la radiation, et donc l'interdiction d'exercer.

Pour être tout à fait complet, voici la réponse de Henri Joyeux.

Jamais vacciné contre la tétanos.

Publié : 23 juil. 2015, 11:30
par Cartaphilus
Salut à tous ;

D'après La Nouvelle République du Centre-Ouest (journal régional français), un enfant de huit ans est actuellement hospitalisé à Tours pour tétanos.

Ce qui signifie — à moins d'une exceptionnelle immunodépression cliniquement muette jusqu'à ce jour (?) — qu'il n'a jamais été vacciné...

Re: Jamais vacciné contre la tétanos.

Publié : 12 août 2015, 20:26
par Jean-Francois
Grâce aux vaccins, la polio, une affection qui peut entrainer des séquelles très débilitantes (voire la mort), a presque été entièrement éradiquée à l'échelle mondiale. Un incroyable succès permis par le fait que l'humain est le seul réservoir (connu) pour le virus. Il ne reste que quelques foyers où la polio sévit encore mais l'existence de ces foyers fait perdurer le risque de nouvelles épidémies. Ces foyers concernent des pays - Afghanistan, Nigeria et Pakistan - où il peut être difficile pour les médecins d'agir. Même si les avantages de la vaccination sont indéniables*, une partie de la difficulté à terminer le travail d'éradication provient évidemment des mentalités locales.

Un exemple récent de manifestation de superstition, à saveur religieuse, mâtinée de vision conspirationniste est donné par l'appel au boycott de différents vaccins, dont la polio, lancé par des évêques cathos du Kenya. Il est parfaitement consternant (voire frustrant) de constater qu'un minimum de crédibilité leur est accordée alors que leur compétence médicale est douteuse, leur empathie pour les enfants (et les femmes) est à modulation variable, et leur "autorité" repose essentiellement sur le fait qu'il ont franchi des échelons dans une hiérarchie d'adorateurs de fantômes.

En limitant l'accès au vaccins anti-polio, ces évêques nuisent à l'éradication de cette maladie et peuvent favoriser de nouvelles épidémies. Et leurs raisons sont essentiellement l'ignorance irrationnelle. Même s'ils tiennent à appliquer le précepte de Matthieu 5:3 pour eux, ce n'est pas aux autres d'en payer le prix.

Jean-François

* Il faut être sérieusement aveuglé par la dissonance cognitive pour nier l'indéniable... on trouve pas mal d'exemples dans ce forum :mrgreen:

L'appel à la peur, probablement peu efficace.

Publié : 01 sept. 2015, 22:25
par Cartaphilus
Salut à tous.

Je réveille ce sujet pour évoquer une étude récente (parue le 18 août 2015) sur la perception qu’ont les anti-vaccins de la documentation scientifique, et sur la méthode à proposer pour les convaincre des bienfaits de la vaccination : Countering antivaccination attitudes.

Des psychologues américains ont réparti 315 adultes en trois groupes, chacun comprenant des individus favorables ou sceptiques quant à la nécessité de vacciner les enfants. Au premier groupe, on rappelait l’innocuité et l’efficacité des vaccins, et l'avis du CDC et des pédiatres américains sur l’absence de liens entre autisme et vaccin ROR ; pour le deuxième, on soulignait les dangers de la rougeole, en produisant notamment le témoignage d’une mère dont l’enfant avait été atteint d’une forme grave de la maladie ; au troisième, on donnait à lire un texte sur l’alimentation des oiseaux (documents en libre accès, ici).

Les auteurs ont comparé le changement d’état d’esprit des plus « sceptiques » avant et après la lecture des documents : seul le deuxième groupe aurait modifié de façon positive son approche de la vaccination ; ils en concluent que des campagnes d’information mettant en avant les risques des maladies seraient un moyen de convaincre les réfractaires.

Malheureusement, comme le souligne cet article, cette étude souffre de quelques faiblesses méthodologiques, et surtout d’une conclusion hâtive sur l’efficacité d’un « appel à la peur », qui peut apparaître comme un sophisme, et dont les résultats sont discutables.

On peut se demander pourquoi l'appréhension d’un risque imaginaire, ou au moins grandement fantasmé — celui de la vaccination — ancre davantage la conviction des anti-vaccins que la peur d’un danger réel et amplement démontré — celui des affections facilement évitables par la prophylaxie vaccinale...

Re: L'appel à la peur, probablement peu efficace.

Publié : 06 sept. 2015, 21:05
par IronZeppelin
Cartaphilus a écrit : On peut se demander pourquoi l'appréhension d’un risque imaginaire, ou au moins grandement fantasmé — celui de la vaccination — ancre davantage la conviction des anti-vaccins que la peur d’un danger réel et amplement démontré — celui des affections facilement évitables par la prophylaxie vaccinale...
De la faible expérience que j'en ai, c'est très souvent une défiance envers les autorités, politique ou autres (L'OMS etc...). Une façon de penser "théorie de complot" qui me donne l'impression d'être de plus en plus répandu, du moins dans mon entourage.

Re: La réaction du CNOM.

Publié : 08 oct. 2015, 13:03
par lau'jik
Bonjour,
Cartaphilus a écrit : Après l'Académie de Médecine, c'est le Conseil national de l'Ordre des Médecins (CNOM) qui réagit et porte plainte contre Henri Joyeux :
le lien vers le site de l'académie de médecine ne fonctionne plus et je n'arrive pas à retrouver l'article dont vous parlez.
Je reviens sur ce sujet car une de mes employeurs vient de me demander si je connaissais le professeur Joyeux, qui est "merveilleux" selon elle. Elle doit me prêter son livre (je ne sais pas lequel et sur le site officiel du dit professeur il y a le choix : on peut se soigner avec le thym, le chocolat, les abeilles...) :roll:
Etant donné que c'est quelqu'un de charmant et qui a le coeur sur la main j'aimerai lui faire parvenir des informations sérieuses avant qu'elle n'aille mettre la main au portefeuille pour soutenir je ne sais quelle cause ou acheter force livres.

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 08 oct. 2015, 14:11
par unptitgab
Salut Lau'jik, un lien vers leportrait de Joyeux par Psiram, c'est à charge, mais peut être trouveras tu dans les liens proposés de quoi t'aider.

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 08 oct. 2015, 14:18
par lau'jik
Merci unptitgab, je vais lire ça ce soir.

Correction.

Publié : 08 oct. 2015, 15:38
par Cartaphilus
Salut à tous.
lau'jik a écrit :[...] le lien vers le site de l'académie de médecine ne fonctionne plus et je n'arrive pas à retrouver l'article dont vous parlez.
J'ai corrigé le lien vers l'Académie de médecine.

Re: Documentaire "La vaccination : un enjeu de santé publique"

Publié : 08 oct. 2015, 17:20
par lau'jik
Ok, merci Cartaphilus. Hop, rangé dans la boîte à malice.