Bonjour Cogite et Jean-François, je vous réponds en même temps parce que de toute façon on parle du même sujet.
La toute première chose que je veux vous dire c’est en réponse à cette remarque de Jean-François que je cite :
" Là, tu n'es même pas trop consistante dans tes définitions: tu as modifié celle que tu avais donné parce qu'elle ne s'avérait pas juste."Ce qui est juste dans ce que tu dis, c’est que j’ai cru que cette essence et nature signifiait la même chose, ce qui est faux. Je peux reconnaître que je suis de nature humaine (ce qui me caractérise globalement en tant qu’être humain) et non végétale, pour donner un exemple un peu extrême, mais ce que je ferai avec cette nature, comment je la vivrai produira mon essence; cette particuliarité toute personnel qui se dégagera de moi (ce qui nous rend unique, chacun de nous).
Cogite Stibon a écrit :La question, c'est de savoir s'il y a des essences propres à des espèces, et si elle sont immuables. Ça, c'est l'essentialisme de Platon, celui de Linné, de Cuvier, voire de Buffon. Et cet essentialisme là dont parle Lecointre, et qui est incompatible avec l'évolution.
La nature d’une espèce les regroupe et leur essence se développe en chacun. Donc pour répondre à ta question, il n’y a pas d’essence propre à une espèce, mais une nature. J’avais fait une erreur de sens. Pour ce qui est immuable c’est le fait que chaque être à une essence qui lui est propre et une nature qui nous permet de lui donner une appartenance à un groupe défini par les similitudes qui ont été répertoriées. Maintenant que se passe-t-il quand une nouvelle espèce est créé à partir d’une plus ancienne ? Sa nature change tout simplement pour entrer dans une nouvelle catégorie. Je ne vois pas en quoi ça pourrait contredire la théorie de l’évolution. Je ne crois pas non plus que l’on puisse exclure l’idée que nous ayons une nature ne serait-ce que pour nous différencier de ne pas être une salade, l'exemple que je donnais ci-haut.
Ici je disais, je me cite : "Pour résumé sur l’essence de l’homme, je m’y suis attardée et mon point de vue personnel est que la reconnaissance de notre nature est primordial et que même les animaux la ressentent à travers leurs instincts."
Ce à quoi Jean-François à répondu :
"Les animaux ressentent la nature humaine au travers de leurs instincts? Les animaux ne ressentent très probablement pas les concepts parce qu'ils sont bien plus empiriques et matérialistes que nous. Tu fais de l'anthropomorphisme."Ce que je voulais dire c’est que c’était par l’activation de leurs instincts que les animaux entraient en contact avec leur nature, la reconnaissaient pour ensuite développer ce qui ce qui les singularise : leur essence. Contrairement à nous qui avons la capacité de réfléchir ce que nous sommes à partir de nos actions, pensées, réactions que nous savons propre à l’humain parce que nous pouvons la penser. Et de cette nature, nous développerons notre essence, une sorte d’identification bien à nous ne pouvant appartenir à nul autre.
Maintenant, est-ce que ce concept est réel ? Il m’apparaît que sans lui, je ne peux pas ressentir ce qu’est l’autre ou l’animal vis-à-vis moi dans tout ce qu’il est de corps et d’esprit.
J’aurais bien ajusté mon commentaire suite aux tiens dès le moment ou tu l’as écrit, mais il y en avait trop et en même temps et j’avais pris du retard tentant de m’appuyer sur la pensée de d’autres pour mettre des mots justes, compréhensifs et objectifs autant que possible.
Ici, tu disais :
"Pourquoi invoquer une "nature/essence" dont tu ne sais rien? Il est tout aussi vrai (et moins inutilement compliqué) de dire que nous sommes ce que nous sommes, ce que nous faisons, nous vivons, nous pensons."Oui, nous sommes ce que nous sommes, mais je ne crois pas que ce soit une mauvais chose de tenter de définir nos perceptions plus en détail.
Tu disais aussi, je te cite :
(... cela revient à dire que l'essence d'un mammifère est qu'on peut le classer comme mammifère. Ca n'apporte rien de plus que la liste des critères.Ca nous permet de reconnaître sa nature, tous ces critères mis ensemble.
En réponse à ma question, je me cite :
Tu disais que ce que j’appellais essence quand un être cher disparu était mémoire, mais ce que contient cette mémoire, tu appelles ça comment ?
Tu as répondu :
Mémoire.
Oui, mais cette mémoire, ce souvenir, te viens de ce que tu as perçu de sa nature, ce qu’il a laissé de son essence qui lui appartenait à lui-même et que même la mort ne saurait te ravir. C’est tout ce qu’il nous reste des êtres qui ont croisés notre vie.
Tu me disais que j'étais coincé dans un raisonnemment circulaire, toi tu l'es dans un raisonnement strictement biologique.