Bonsoir,
àmha cette discussion serait sans doute plus simple si il y avait un accord entre les interlocuteurs sur ce qu'il appellent, mythe, légende et conte.
Chaque terme recouvre un type de récit particulier (même si il est tout à fait possible de sauter d'une catégorie à l'autre ou d'être les trois à la fois).
Grosso modo leur trait principal à chacun (et de mémoire j'ai pas mes notes donc à creuser si il y en a que ça botte, perso je n'ai pas trop le temps):
- le conte se transmet à l'oral, il est mouvant et suit l'inspiration de celui qui raconte (ils peuvent faire l'objet d'une collecte mais c'est un peu comme une collection de papillons morts) bien que construit suivant une trame souvent transmise depuis trèèèèès longtemps, le conte amène une morale ou un apprentissage ou un avertissement, plus où moins sérieux (les contes peuvent être licencieux ou humoristiques ou gores).
Le personnage principal n'a pas de nom formel, l'histoire est intemporelle et sans attache géographique (il était une fois dans un pays lointain ...) il est caractérisé par un particularisme adapté par celui qui raconte au public ou à l'époque etc (ex : Cendrillon, Culcendron, Cendrinette... ; Raiponce, Saladette, Raspunzel, Cressonnette... )
- la légende est liée à un lieu, un personnage historique ou un fait réel même si l'origine est un conte ou un mythe et que s'y mêlent des éléments imaginaires (ex :
Mélusine, le Poitou lui doit beaucoup ! et c'est typiquement un personnage qui sera allègrement passé du mythe au conte à la légende

)
Le personnage de légende a un nom, ses hauts faits sont attachés à des lieux précis voir la toponymie reflète les évènements phares de sa vie (
la brèche de Roland).
- le mythe est un récit "vrai" c.a.d que ce qui fait le mythe c'est son acceptation en tant que réalité indiscutable* (je crois que le mot juste serait "paradigme" mais la je suis hors de mon champ de compétence), c'est peut être pour ça que le mot sert de racine à "mythomanie" (je n'ai pas été vérifier, c'est peut être juste parce que contomanie passait moins bien

) et qu'il est indéboulonnable chez un fervent croyant. Toutes les religions sont des mythes mais tous les mythes ne sont pas des religions.
*
par exemple : les fées sont un mythe avec lequel on ne rigole pas chez la marâtre du "Bon petit diable" de la comtesse de Ségur, pour sortir du contexte religieux.
Donc : l'arche est un mythe pour un adepte, une légende pour un des premiers habitant sédentaire des zones marécageuse d'Irak, un conte ou une histoire nulle pour un sceptique

son sens ne peut être le même pour chacun d'eux.
A partir de là ce serait peut être plus facile de construire cette discussion* en précisant du point de vue de "qui" chacun de vous envisage l'histoire de Noé ainsi que le message y afférent et construit son argumentaire : les premiers conteurs perdus dans leurs marais entre le Tigre et l'Euphrate, les premiers scripteurs de la bible, les fondamentalistes, révisionnistes, prosélytes de telle ou telle époque ou religion, les adeptes du syncrétisme, les spécialistes de la phylogénie des récits traditionnels humains, les sceptiques à la dent dure ... ?
*(
dans lequel je dois dire que je commence à être un peu perdue et où j'ai comme l'impression que tout le monde ne parle pas de la même chose, simple avis personnel)
Pour ma part je vous laisse, les bras de Morphée m'attendent c'est l'heure du marchand de sable !
...

Qui a dit "même pas vrai" ?