Il n'est pas sûr que l'on doive rechercher l'origine de ces récits fictionnels dans la mythomanie, au sens clinique du terme, mais plutôt dans la plus prosaïque des intentions, arnaquer les gogos...
J'ai employé le terme mythomane au sens commun, bbanalet source d'erreurs, pas sur le plan clinique, plus rigoureux, avec un angle d'approche qui relève de l'étude des comportements psychopathologiques. Dont acte.
Après avoir longuement lu sur le sujet, il apparaît que les individus de ce type, pour nombre conséquent d'entre eux, finissent par croire aux petites histoires qu'ils ont créées, qu'ils sont dépassés par leurs inventions, suite à de longues heures de pratiques, et de répétitions, qu'ils deviennent, sur le plan des dispositions mentales, prisonniers de leur récit qu'ils finissent par considérer comme la réalité vraie. Ils ont bâti un labyrinthe mental sophistiqué dont ils ne parviennent plus à trouver la sortie. Ce qui est à rapprocher d'un processus de radicalisation, radicalisation à considérer sur un mode de fonctionnemen mental extrémiste.
Ripoll et surtout Bronner traitent cet aspect.
Une partie de ces individus peut sombrer dans des conduites perverses, avec manipulations à la clé. L'appât du gain est supplanté par la jouissance du pouvoir exercé sur les autres et est relégué en arrière-plan.
Aberkane est un cas d'espèce intéressant, Thomas Durand revient régulièrement sur ses démêlés avec ce personnage.
Le sujet et les conditions d'exercice ne sont pas similaires, je tente cependant un parallèle avec Lance Armstrong. Armstrong convaincu de dopage, condamné, destitué de ses sept victoires au Tour de France.
Armstrong, pourtant poussé dans ses retranchements, reste toujours intimement persuadé d'avoir gagné ses sept tours de France et qu'il reste le seul à y être parvenu, le seul champion digne de ce nom au palmarès inégalé. Sept tours de France rempirtes consécutivement entre 1998 et 2005...
Ce qui en indique long sur le narcissisme exacerbé et l'égo surdimensionné, caractéristiques de ces individus. La modestie ne risque pas de les étouffer. Jamais.
Armstrong reste un mystère pour la psychologie humaine, il sut bâtir un "système " parfaitement efficace, performant, haut de gamme, où il contrôlait tout.
Aberkane n'est qu'un pauvre petit joueur maigrichon à côté.
