Kant Locke a écrit : 24 sept. 2018, 16:47Je me demande si on pourrait faire la même chose avec les équations de la relativité, j'ai été cherché mes 'vieux et anciens' livres de physique

Si la Relativité Restreinte, en lien avec les débats de son interprétation positiviste/réaliste t'intéresse, voilà ci-dessous une présentation de l'interprétation lorentzienne de la Relativité Restreinte (son interprétation réaliste).
RSynchLorentz04.ppt
Je me suis intéressé à cette interprétation à l'époque où je préférais nettement interpréter la fonction d'onde et sa réduction comme des objets physiques "réels","objectifs" (comprendre intersubjectifs) (1). Du coup, ça oblige à détricoter l'interprétation positiviste de l'invariance de Lorentz proposée par Einstein et à revenir, au contraire, à l'hypothèse d'existence d'
un état de mouvement objectif de l'observateur par rapport au milieu de propagation des ondes lumineuses (le vide quantique correspondant).
Retour donc, pour sauver l'interprétation réaliste de la fonction d'onde et de sa réduction, à l'hypothèse d'un référentiel quantique privilégié vis à vis
des lois de la physique (et non vis à vis de leurs seules solutions, comme le Fond de Rayonnement Cosmique par exemple).
Voilà que réapparaissent ainsi (au niveau interprétatif) une simultanéité et un espace 3D privilégiés associés, en violation hypothétique de l'invariance de Lorentz des lois de la physique (2).
Je n'ai pas réellement commis d'erreur dans ce Power Point. Il est simplement l'expression d'un point de vue réaliste par opposition au point de vue positiviste. J'ai changé d'avis. Je suis désormais plutôt partisan d'interpréter le caractère supraluminique de l'effet Hartmann donnant lieu au franchissement observé d'une barrière de potentiel à vitesse supraluminique (cf.
Tunneling Times and Superluminality: a Tutorial, Raymond Y. Chiao), comme une
violation de la causalité et non comme une violation de l'invariance de Lorentz.
Du coup, une fois l'interprétation rétrocausale de certains effets acceptée, l'interprétation rétrocausale de l'effet EPR devient possible et présente l'avantage de respecter et la symétrie T et l'invariance de Lorentz (cf.
Can a future choice affect past measurement's outcomes Yakir Aharonov, Eliahu Cohen, Doron Grossman et Avshalom C. Elitzur).
Toutefois, à ce jour, point de vue positiviste et point de vue réaliste restent tous deux défendables (mais avec toutefois pas mal de difficultés pour le point de vue réaliste. Il est désormais une question de foi, une foi que j'ai en grande partie perdue). Disons que le point de vue positiviste fait l'économie d'une hypothèse à ce jour inutile (et gênante vis à vis de l'interprétation de certains effets sans toutefois conduire à des contradictions) : l'attribution d'un caractère intersubjectif à la fonction d'onde et à sa réduction.
Ce n'est pas une preuve irréfutable de la validité du point de vue positiviste, mais c'est quand même la base de la science de laisser de côté toute hypothèse qui ne soit pas nécessaire à la prédiction des faits d'observation. Cette méthode est d'ailleurs à la base du principe d'inférence statistique consistant en l'élimination des informations non nécessaire à la prédiction des faits d'observation grâce à la recherche du maximum d'entropie (cf
MAXIMUM ENTROPY: THE UNIVERSAL METHOD FOR INFERENCE ). Cette recherche d'économie d'hypothèse est la façon la plus efficace de faire progresser les connaissances...
... Néanmoins, à certains moments clé du développement de nos connaissances scientifiques, une nouvelle hypothèse, suggérée par certains indices sans pouvoir pour autant être rigoureusement prouvée par des observations reproductibles, finit par s'avérer valide suite aux progrès de nos moyens d'observation et de nos connaissances scientifiques (hypothèse atomique, hypothèse des anti-particules, hypothèse du neutrino...).
(1) et donc, grâce à l'interprétation lorentzienne de la relativité, il devient possible d'interpréter l'effet EPR comme une violation objective de la non localité mais sans violation, toutefois, de la causalité dans l'espace-temps d'Aristote (cf.
l'espace-temps approprié à une interprétation réaliste de la fonction d'onde et sa réduction tout en permettant l'expression de l'invariance de Lorentz des phénomènes qui respectent cette invariance.) A cette époque là, je me refusais à envisager une quelconque possibilité d'effets rétrocausaux violant la causalité.
Depuis, j'ai basculé presque complètement du côté positiviste et, par ailleurs, je ne rejette plus l'interprétation rétrocausale de certains effets
(cf.
Can a future choice affect past measurement's outcomes), notamment après avoir pris connaissance de la
formulation time-symmetric de la physique quantique proposée par Aharonov et al. et du caractère T-symétrique de la mesure faible (suite à un fil sur futura-science qui évoquait la notion de fréquences négatives et le fait que les pôles complexe d'une fonction de transfert se présentent toujours par paires de complexes conjugués contrairement ce que l'on observe concernant l'équation de Schrödinger et de l'équation de Dirac).
(2) Cette violation d'invariance de Lorentz est alors supposée cachée dans de petits effets seulement indirectement observables, comme les particules virtuelles des graphes de Feynman. Dans cette hypothèse, ces particules virtuelles sont interprétées comme, en fait, des particules réelles mais de très courte durée de vie. Cette très courte durée de vie est alors interprétée comme une temps de retour à une sorte "d'équilibre relativiste". Bref, le sauvetage de l'interprétation réaliste de la onction d'onde et sa réducion passe par l'interprétation de l'invariance de Lorentz comme une émergence thermodynamique statistique.