Surtout si tu suggères qu'il existe(rait) un ou des réseaux neuronaux servant de "je", capables d'influencer l'activité d'autres réseaux sans avoir été préalablement activés.
J'avais pas réfléchi si loin, mais non, je me fais sans doute une représentation naïve de la chose mais chaque matin j'imagine que ce qui fait que moi est moi est en grande partie activé. Difficile de ne pas faire dans l'analogie informatique ici, mais le moi est juste un système de traitement de données qui a la capacité
dans une certaine mesure de s'auto-régulé (ce qui n'empêche pas par ailleurs les influences externes), il boot au démarrage.
À l'inverse, on peut montrer expérimentalement que des actions conscientes - tenues pour volontaires - sont influencées /déclenchées par des signaux inconscients et que la conscience qu'on a d'un acte volontaire survient après l'acte*. En d'autres termes, il y a moyen de supporter expérimentalement l'"illusion". Cela reste des démonstrations faites dans un cadre très limité pour des raisons de contrôle des variables.
Bah on peut aisément démontrer l'inverse aussi, par exemple que tout a fait consciemment pour montrer que ce que je viens de dire est possible je peux t'annoncer que demain à la même heure j'écrirai "voilà" dans un message que je t'enverrai (je vais pas le faire mais tu vois bien l'idée), tu auras beau me tester 5 secondes ou même une heure avant le test, quels signaux inconscients pourraient tu invoquer ici ?
Ça reste une hypothèse ad hoc.
Qu'est-ce qui est toi quand tu es inconscient? Si tu parles de l'ensemble du corps comme "je" à certains moment et de l'activité cérébrale comme "je" à d'autres, tu changes le référentiel.
Oui, vu comme ça.
Mais ça change pas grand chose. Si quand tu dors tu considères que c'est toi qui rêve, tu fais donc clairement la différence entre le libre arbitre illusoire du rêve (qui ne me permets pas d'appeler réellement ma sœur) et celui de la réalité( qui lui me le permet).
Si quand tu dors tu considères que personne ne rêve( que c'est pas toi), tu fais la différence entre exister ou pas.
Et donc quand tu es réveillé tu affirmes que "je" existe. Et il faut être libre pour le faire. Sinon ça n'a pas de sens.
La question n'est pas d'argumenter si on existe ou pas, mais de savoir si les actes que l'on pense conscients/volontaires sont décidés en amont ou en aval du début de l'exécution de ces actes
Si je te dit que je pars demain matin chercher du lait et que je prendrais une bouteille de la marque la moins chère.
En quoi le moment de l’exécution de l'acte est pertinent pour analyser ses motivations, à la limite si je ne faisais pas ce que j'avais prévu là oui c'est intéressant mais si je m'y colle ? Quand sait on vraiment qu'on a pris une décision ? Ne continue on pas ensuite d'y réfléchir quand même ? Je ne pense pas que la prise de décision pour un problème complexe ne se fasse en un instant, toi si ?
Je pense que si le libre-arbitre n’existait pas on serait bien moins indécis, l'indécision on l'explique comment sans libre-arbitre ?
Mais est-ce valable pour tous les cadres décisionnels? Je n'en suis pas convaincu du tout
Pas besoin que ce soit valable pour tous.
A partir du moment où je peux déterminer moralement les actes qui pour moi font sens, je suis responsable de mes actions. c'est déjà pas mal.
Le fait de savoir que mon moi est avertit après mon doigt quand mon cerveau décide de bouger mon doigt dans un test moteur ne me perturbe pas le moins du monde.
Et il y aura toujours des décisions que ton "je" ne prendra jamais.
Évidemment, et peut être de deux types : celle liées au contrainte physique de mon cerveau (faire du saut à l’élastique si j'ai le vertige) celle lié à mes convictions morales (manger de la viande si je suis végétarien).
Je pense pas qu'un seul tenant du libre-arbitre ici soit dans la conception Sartrienne du truc(" en fait on peut faire ce qu'on veut").
si tu réponds, je lirais ta réponse mais n'y répondrais probablement pas.
Pas de problème, je suis peut être moi même juste de passage, j'avais pu trop le temps de poster mais je passais lire de temps en temps, j'ai un peu de temps là mais j'ai prévu de l'utiliser ailleurs.