leskeptic a écrit : Kraepelin a écrit :D'abord, parce que de toute façon deux parents de sexe différent sont mis en cause. Ensuite, parce que l'État n'est pas fiducière de ces enfants. Finalement, parce que les enfants ont déjà créer des liens d'attachement avec le ou les parents lesbigays et qu'une séparation serait plus préjudiciable que ne le pourrait être les autres facteurs, dont l'homosexualité d'un ou des deux parents de fait.
Pourtant la problématique du "je pense aux enfants en premier!" devrait etre identique.
Les valeurs, oui! Le rôle de l'État, non! Je sais que ce n'est pas facile à comprendre, mais le rôle et les responsabilités de l'État ne sont pas le même face aux enfants de ses citoyens et face aux enfants qui lui sont confiés par la loi. Les citoyens parents sont présumés "compétents". L'État règlemente peu ce qui concerne l'évaluation de leurs compétences. Le bien-être des enfants de ces citoyens relève de la responsabilité des parents. L'État n'a que des responsabilités de substitution face à eux, lorsque les parents sont reconnus inaptes. Il en va tout autrement des enfants confiés à l'État puisque l'État prend alors des responsabilités de parents face à eux.
leskeptic a écrit :Au jour d'aujourd'hui on retire des enfants de leurs parents hétéros parce qu'ils sont de mauvais parents.
Mais ils doivent être très incompétents et cette incompétence doit être une conviction résultat d'une enquête sociale.
leskeptic a écrit :Vous argumentez que les couples homos formeraient en moyenne des moins bons parents que des couples hétéros.
Non, ce n'est pas ce que j'argumente!
leskeptic a écrit :Donc la logique veut que vous vouliez retirer ces enfants aux supplices immondes qu'ils subissent dans des familles homoparentales (qui existent maintenant) où l'un des deux est son parent biologique..
Vous n'y êtes pas du tout! Je vais vous donner un exemple. Peut-être cela va-t-il vous aider à comprendre.
Certains zozos, particulièrement naïfs, nourrissent leurs enfants aux végétarismes, les soignent à l'homéopathie et leur enseignent à découvrir et développer leurs compétences parasensorielles. Au-delà de cette connerie, ce peut être d'assez bons parents, affectueux, attentif, validant et encadrants. Je n'ai pas de raison suffisante pour les dénoncer à la protection de la jeunesse, mais je ne leur confierais pas l'éducation ou les soins de mes propres enfants ou d'enfants qui me seraient confiés à titre de fiduciaire.
Par ailleurs, je le répète, car ça semble vous avoir échappé, la perte d'un lien d'attachement pour un enfant est pire que bien des sortes des mauvais traitements. Pour retirer un enfant à ses figures d'attachement, il faut avoir des raisons impérieuses de le faire. Dans ce cas, le principe de précaution joue, mais il joue exactement à l'inverse des cas d'adoption. Donc, par principe de précaution, on ne retire donc pas les enfants à des parents lesbigays, mais, par principe de précaution, on ne leur en confie pas en adoption.
leskeptic a écrit : Kraepelin a écrit :Vous êtes un peu mélangé. L'État a pris la relève des communautés religieuses il y a déjà un bout de temps. Il décide donc par règlement depuis bien longtemps qui peut ou ne peut pas adopter. Ce n'est donc pas nouveau et ça ne demande pas de nouvelles lois. Depuis le début et jusqu'à maintenant, l'État interdisait DE FACTO l'adoption homoparentale en exigeant simplement que les couples de candidats soient "mariés".
Tout comme les lois ségrégationistes n'étaient pas racistes parce qu'elles interdisaient par exemple aux gens non lettrés de voter et non directement aux noirs de voter ? Tout en sachant bien que 95% des noirs étaient non lettrés et que donc l'effet était identique. C'est de la défense de n'importe quoi.... la limitation aux couples mariés en sachant pertinnement que les couples homos ne peuvent se marier est une discrimination envers ces couples, tout comme les lois jim crow étaient une discrimination envers les noirs meme si les noirs n'étaient pas mentionnés dans les lois.
Je ne suis pas sûr que telle était l'intention, mais l'effet était certainement discriminatoire pour eux. Il en va de même pour les tests de visions et les tests de connaissance des règles de conduite nécessaires à l'obtention d'un permis de conduire. Les aveugles et les déficients intellectuels ne sont pas nominalement visés, mais leur échec à ces épreuves les exclut systématiquement. La règle est donc discriminatoire pour eux.
leskeptic a écrit : Kraepelin a écrit :Comme le mariage homosexuel n'existait pas, il n'y avait pratiquement pas d'adoption homoparentale. Le principal impact du mariage gay est donc d'ouvrir les portes de l'adoption. C'est précisément ce que cherchait les militants gays au Québec et le reste du discours n'était que façade. Je crois que c'est également le cas en France
C'est du procès d'intention. Vous vez demandé aux homos pourquoi ils veulent le mariage gay ?
Le Québec est un village, surtout dans le milieux militant où je navigue. Les militants gays à l'origine de ces réformes, je les connais par leurs noms. Je les ai entendu monté leur affairre, dès les nnées 70, dans les sallons que je fréquentais. Je connais donc bien les dessous de l'affaire.
leskeptic a écrit :Kraepelin a écrit :Vous entretenez un mythe*. C'est la situation exactement inverse qui prévôt. Dans le ratio couples-candidats/enfants-candidats la "Demande" est beaucoup plus grande que "l'Offre" partout en occident. Chaque pays a sa propre longue liste d'attente des couples de parents candidats à l'adoption qui y croupissent des années. C'est la base commerciale des l'adoption internationnal. Certains couples finissent pas se lasser et vont adopter à l'Étranger dans les pays où l'Offre excède la Demande
Et pourquoi ne pas permettre à ces couples homos de croupir dans les listes d'attente eux-aussi ?
C'est une autre question. Je réfutais simplement votre sophisme d'appel à la pitié pour les «pauvres enfants qui attendent que des familles les adopte».
leskeptic a écrit : Si les parents homos sont de si mauvais parents que cela ils seront éconduits et pui c'est tout. Les enfants ne risquent rien....
C'est plus compliqué que ça. L'exclusion de candidats se fait par présomption. Une présomption est discriminatoire par essence. Ça devient compliqué lorsqu'une discrimination présomptive justifiée peut se confondre avec une discrimination délictuelle. C'est la base du scénario très amusant du film français "le garderobes" je crois) où le personnage principale, pour éviter le congédiement de son entreprise, fait croire que son homosexualité a été "démasquée" et dénoncé anonymement par des collègues. À partir de ce moment, il devient "intouchable".
