J'ai lu en diagonale (c'est un peu long...) la convention collective entre Radio Canada et le syndicat GCM.Kraepelin a écrit : 25 févr. 2022, 13:23J'ai été sur l'exécutif du syndicat pendant deux décennies dans un organisme gouvernementale comme Radio-Canada. Je connais bien les conventions collectives. Je n'ai jamais vue une exigence semblable à celle dont tu parles sur aucun postes.Dans une convention collective, il est par exemple très courant de prévoir que les ouvertures de poste doivent d'abord être présentées aux employés de la société pendant un certain temps afin de privilégier la promotion interne. Dans ce cas, cette exigence ne pourrait évidemment pas être respectée, et les nouveaux postes devraient de toute évidence être ouverts à tous sans passer par les candidatures internes.
Article 37.5.1 :
La Société peut recruter des candidats extérieurs si aucun candidat
interne n’est retenu ou si elle n’a reçu aucune candidature interne.
Je connais un peu le milieu syndical (pas canadien, donc je ne vais pas trop m'avancer), mais ce genre de disposition c'est au contraire dans presque toutes les conventions collectives.
Il est même assez courant qu'un syndicat s'oppose à une candidature simplement pour le non respect de cette clause visant à promouvoir la promotion interne.
Dans la convention collective ? Je suis très surpris, mais encore une fois je ne m'avancerai pas trop car je ne connais pas le droit du travail au Canada.Par contre, pour tous les postes, il y avait des exigences de diplômes et sur plus de la moitié d'entre eux des tests de compétences assez élaborés.
Il n'y a rien de tel dans dans la convention collective entre GCM et Radio Canada.
Il est bien spécifié qu'un appel à candidature doit préciser de manière précise les compétences requises, mais lesdites compétences ne figurent évidemment pas dans la convention collective. Je n'ai jamais vu ça personnellement.
Je ne sais pas ce qu'est une binerie, mais ma lecture de la convention collective mentionnée plus haut me conforte dans mon opinion.thewild a écrit : 25 févr. 2022, 08:27Ce n'est qu'un exemple, mais une chose est sûre c'est qu'une convention collective ne concerne pas le niveau de compétence.-1
je me demande bien dans quelle binerie tu travailles?
Pourquoi devrait-il poser la question ?J'imagine que c'est déclaratif ?Tu trouves acceptable qu'un employeur pose de questions à des candidats sur leur vie sexuelle et lueur religion?
Si le candidat se revendique d'une minorité et veut faire valoir son "droit" à une discrimination positive, libre à lui de se déclarer.
Sinon, il ne le fait pas et c'est tout.
La façon dont vous envisagez l'application de ces mesures trahit un net biais de votre part.
A priori, je suis du même avis, et je pense l'avoir déjà dit dans cette même discussion.Derrière, la discussion il y a une question de valeurs qu'il n'est pas possible de trancher . Par principe, je suis contre la discrimination positive sauf lorsqu'elle est mise en place pour assurer l'accès égale à tous aux services.
Mais ce n'est pas une raison pour déformer la réalité, ou même faire des plans sur la comètes.
C'est contradictoire. Si on considère à raison qu'une inégalité est la conséquence d'une discrimination systémique, la deuxième phrase n'a aucun sens.Par contre, je ne soutiens pas la discrimination positive dans le but de corriger des inégalités sociales apparentes que l'on croit (à tord ou à raison) la conséquence d'une discrimination "systémique". D'abord, parce que je ne crois pas que la sous représentation d'un groupe dans le personnels d'une entreprise soit toujours la conséquence d'une discrimination systémique.
Je pense qu'elle trahit encore une fois votre biais : vous pensez a priori qu'il n'y a pas de discrimination systémique.
Toujours ce présupposé qui ressort. Vous en doutez tellement qu'on comprend en vous lisant que vous refusez simplement cette idée.Ensuite, parce que le principe de "compétence" et le principe l'égalité des chances dans un concours sont des valeurs primordiales pour moi. Plus importante que la correction d'une bien hypothétique discrimination systémique qui, si elle se vérifiait, devrait de toute façon être corrigé en amont.
Pour ce qui est de la compétence, le problème bien connu de "l'ascenseur social" est que les enfants d'ouvriers restent majoritairement ouvriers, les enfants de cadres majoritairement cadres, les enfants de professeurs majoritairement professeurs, etc. C'est factuel, je pourrai retrouver les études si besoin.
Donc dire qu'on est dans une société où tout le monde dispose des mêmes chances à la naissance et qu'on doit donc simplement juger les gens sur leurs compétences réelles, c'est partir d'une hypothèse factuellement fausse.
Mais je suis tout à fait d'accord que ce problème doit être réglé en amont. Le réglé en aval pourrait aussi fonctionner ceci dit. Si des personnes ne disposant pas des meilleures compétences accèdent à un poste, leurs enfants partiront malgré tout avec de meilleures chances de réussites.
C'est un moyen médiocre pour parvenir à cette fin, mais pas forcément inefficace.
La discrimination positive voudrait qu'on favorise les minorités, pas qu'on défavorise la majorité.Actuellement, les étudiants d'origine asiatique seraient surreprésentés dans les études supérieures et dans les récipiendaires de bourses d'études aux Canada. Faudrait-il en contrôler la proportion pour laisser plus de place au étudiants d'autres couleurs?
Actuellement, les filles complètent plus souvent leurs diplômes à tous les degré d'études et elles représentent 60% des étudiants en médecine. Selon toi, faudrait-il limiter les filles ;a 50% ou plutôt nous interroger sur les raisons pour lesquelles les garçons réussissent moins bien?
Mais oui, il faut s'interroger sur les raisons pour lesquelles ces différences existent. Dans certains cas on a des débuts de réponses (cf. le fait dont je parlais plus haut qu'on reste majoritairement dans la classe social de ses parents), mais pas pour autant des débuts de solutions.