Non, la bonne phrase c'est: on a trouvé un complexe dont certains éléments montrent qu'il s'agit d'un complexe funéraire, on sait dans le même temps que les Egyptiens construisaient des tombes monumentales et d'autres complexes similaires (Saqqarah pour ne citer que celui là). On sait aussi que les Egyptiens accordaient une place importante à la symbolique de l'après vie dans leur religion, au point de développer des techniques couteuses et complexes de momifications et de ritualiser très fortement l'enterrement. On sait également toute l'importance que revêt l'enterrement d'un roi (toute une symbolique autour d'Horus, d'Osiris, de Râ).Julien a écrit :on a trouvé des tombes ou mastabas à proximité des bâtiments. Il est donc dédaignable que tous les édifices du site ont une fonction funéraire
Et dans le même temps, rien sur place ne contredit le fait que le complexe serait de nature funéraire (sachant que les éléments inexpliqués n'invalident une hypothèse que s'ils sont plus nombreux que les éléments expliqués, ce qui n'est pas le cas ici. Les éléments inexpliqués n'étant pas expliqué, ils ne sont pas forcément contradictoire, même s'ils nuisent à la solidité d'une thèse. Cela dit, ici, la solidité de la thèse est soutenue par bien plus d'élément que les quelques maigres éléments étranges que les types dans votre genre arrive à péniblement aligner).
On peut donc raisonnablement le penser et donner une fonction à chacun des bâtiments en se référant aux autres exemples connus de ce type de bâtiments (pyramide en tête).
Le rasoir d'Occam, la méthode de critique historique, la routine quoi...
Vous pouvez, mais je pense que vous connaissez la limite d'un parallèle: la limite est justement la superficialité ou pas de la ressemblance du contexte qui entoure les éléments que l'on met en exergue. Pour votre parallèle, vous remarquerez que le contexte est très différent.Et si dans votre même logique je fais un parallèle avec les pays occidentaux, toute église disposant d’un cimetière à proximités devrait faire partie intégrante d’un complexe funéraire et devrait être considérée comme un lieu de sépulture.
Vous savez, le contexte, ce que vous vous acharnez à ne pas voir parce que ça ruinerait vos belles hypothèses en vous envoyant à la figure des milliers de détails qui ne collent pas.
Oui, c'est possible. Si les sources pour notre époque et la possibilité de reconstituer le contexte d'utilisation du monument sont limité, c'est possible que les historiens du futur soient induit en erreur. C'est pour ça qu'on attache tellement d'importance au contexte (et oui, encore !!!) d'une source en Histoire, parce que c'est précisément le meilleur moyen d'éviter ce type d'erreur, car les détails finissent par ne plus coller à mesure qu'on recompose le tableau.Même l’Arc de Triomphe - dans quelques millénaires - pourrait être considérée comme tel puisqu’on y trouvera quelques inscriptions faisant référence à la tombe d'un soldat inconnu.![]()
C'est pour ça que lorsque l'on a affaire à une source, on fait toujours deux critiques: une critique dites externes, qui s'attache à considérer la source dans son contexte afin de la placer dans une continuité et à sa juste place et une critique dites interne, qui explore ce que la source nous dites par elle même.
Pour faire un parallèle, c'est comme faire un puzzle. On regarde à la fois ce qu'on a déjà mit en place et la forme de la pièce avant de la poser pour la poser à la bonne place. Vous, vous ne regardez presque que la forme de la pièce et c'est ça le principal soucis.