ABC:
...Une information de qualité est désormais disponible tant concernant les constats que les possibles solutions. Il faut contribuer à la faire connaitre au plus grand nombre dans un ordre approprié. L'opinion est à ce jour bercée (et parfois encouragée pour des raisons d'ambition politique) de l'illusion qu'elle ne peut rien et que tout est de la faute de quelques coupables, quelques coupables qu'il suffirait de surveiller, de contraindre et de punir pour résoudre tous nos problèmes...
...sans réaliser que ces "coupables" ne font que nous servir la soupe que nous appelons de nos voeux, une soupe provoquant des mouvements sociaux très violents quand il est question d'en changer le goût, le prix ou la quantité (que l'initiative provienne de ces "coupables" serveurs de soupe ou de décideurs capables de les y contraindre).
L'ambivalence du facteur humain...
Je veux bien changer à condition que ce soit les autres qui changent en premier....
ou ..
je n'ai jamais dit que je ne voulais pas changer, mais...
car il y a toujours un mais ..
Pour rester dans le domaine de la mobilité...
Les leviers du changement, ou du moins de la modification des comportements, existent.
Un peu de contraintes peut certainement plus les actionner qu'une attente hypothétique, hasardeuse.
La limitation de la vitesse des véhicules à 110 km/h sur les autoroutes ne peut réussir sans contrainte, comme le port de la ceinture de sécurité qui est devenu un automatisme intégré dans les comportements, un conditionnement nécessaire. L'efficacité de la ceinture n'est plus à démontrer. Pourtant, il y en a eu des résistances, du genre "atteintes aux libertés fondamentales"... Les air-bags n'existaient pas quand le port de cette ceinture fut imposé.
Passer de 130 à 110 km/h, c'est diminuer la consommation en énergie du véhicule utilisé, à moteur thermique ou électrique.
Pour le thermique, réduire la vitesse, c'est réduire la pollution atmosphérique due à la consommation d'énergie fossile (passer de 130 à 110 permettrait une économie de l'ordre de 25 % du volume du carburant, essence ou diesel).
Dans des régions fortement urbanisées, avec une forte infrastructure au niveau des voies de circulation, dont une représentation conséquente d'autoroutes, de tronçons de circulation rapide,..., et une prolifération quotidienne de millions de véhicules, il y a des cartes maîtresses à jouer.
Pour les gros véhicules, le gain est sensible, l'impact écologique indéniable.
Un autre paramètre, difficilement maîtrisable, est le type de conduite adopté au volant. C'est tout un processus éducatif qui peut favoriser une conduite souple, et non "sportive". Les excités du volant restent agaçants, mais marginaux.
Techniquement, il est possible de trouver des éléments de réponse réalistes, avec une mise en place à court terme.
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La sobriété peut représenter un facteur d'évolution positif, en même temps qu'un état d'esprit, une construction mentale valorisante.
Le terme décroissance est connoté négativement, il peut renvoyer à une image dévalorisante (mais être un indice de fierté idéologique chez les écolos purs et durs), et à ce titre, quand il est utilisé dans un discours, être moins porteur, moins fédérateur.