Jroche a écrit :Il sera toujours temps d'approfondir quand l'urgence sera passée. A supposer d'ailleurs qu'on sache toujours pourquoi tel traitement confirmé agit (la médecine n'a pas attendu de le savoir pour en utiliser).
Ca se discute, parce-que tu considère que la solution est acceptable et sera positive, tu crois Raoult. Si c’était le cas, je serait tout a fait apte a comprendre ta logique et que le pragmatisme passe avant le reste et la "science". Mais c'est pas le cas : ont connais les produits proposés, et ils sont des produit actifs, donc ayant des effets secondaires (dans des doses qui ne sont pas habituelle en plus...). Sans études ont ne sais pas si le résultat sera positif, négligeable ou négatif. Mais il faut agir quand même, d'une façon ou d'une autre.
Edit : en gros, la résistance serait bien moindre contre la "solution Raoult" et le "pragmatisme d'urgence a l'aveugle" si le produit proposé était moins contraignant.
Donc le soucis c'est que tu considère que Raoult
(et quelques autres rares scientifiques) a "raison dans sa stratégie" et que les résultats seront surement positifs (comme il le dit), tout en admettant a demi-mot que c'est pas important de le savoir pour le moment (et que ca pourrait être fait après)... Cette stratégie n'est pas cohérente et devrais provoquer une dissonance cognitive chez toi, que tu doit résoudre.
Mais dans le milieu scientifique en général on pense que ca pourrait ne rien arranger. Ou alors que de manière illusoire et provisoire, avant de se taper les études bénéfices/risques dans des mois, voir des années...
La seule façon que je vois de la résoudre (la dissonance), c'est d'accepter que le risque serait un résultats négatifs, avec des morts ou problèmes de santé au long terme possible suite au traitement. Les morts et problèmes de santé sont des choses "acceptables" en médecine et avec un traitement, mais dans une études ou sont mis sur la balance les risques (qui existent toujours pour presque TOUT les traitement), et les bénéfices.
En gros (je caricature) : si on sauve 100 personne sur 5 ans, et que parmi elles 5 développent des maladies + ou - graves sur 10 ans, et 1 en meure au bout de 15, le tout pour une maladie qui normalement tue en 2 ans...Bha c'est "acceptable".
Mais on ne connait pas la valeur actuelle de ce ratio concernant le traitement de Raoult et le covid-19.
Mais pire : c'est qu'ont connait en partie les risques du traitement proposé. Et encore, avec des doses plus faibles que celles proposées pour le covid. Ya de donc de quoi mettre un coup de frein. Qui serait pas aussi fort si le traitement proposé etait moins problématique.
Sortir des sentier battus de la "science qui attend des résultats", pour agir vite et "tenter le coup", c'est possible (et j'y vois aucun soucis, ont ne peut pas toujours "attendre la science" pour agir), mais pas quand la solution elle-même demande du temps pour en extraire les risques...C'est simple comme posture.
C'est tout le problème d'une crise sanitaire d'urgence avec des infections nouvelles qui émergent rapidement : La science est mal armée pour y faire face (car elle demande du temps pour faire des études etc, elle et aussi sous l'influence d'une "gestion de crise" plus ou moins qualitative au niveau politique et économique). C'est vrai

Mais ya pas bcp mieux en fait...A part la chance...
Et de toute façon, c'est lancé en divers endroits, on verra bien.
C'est vrai. Après a voir : les états qui ont autorisés ces traitements ne sont pas très fiables en terme de transparence. A part peut-être la Belgique et les Pays-Bas. Certainement qu'ils apporterons beaucoup quand le recul nécessaire sera atteins dans l'optique d'une analyse de cet événement.