externo a écrit : 27 nov. 2024, 12:45Exactement, donc ce n'est pas parce que tu donnes de nouvelles coordonnées à ton cône afin de le redresser n'est plus penché. La ligne d'univers de l'objet en mouvement inertiel est physiquement inclinée...
ABC a écrit : 27 nov. 2024, 15:34dans tout référentiel inertiel où il est en mouvement et physiquement verticale dans son référentiel inertiel de repos.
externo a écrit : 27 nov. 2024, 16:23Tu pars du principe que la vitesse de la lumière est physiquement isotrope dans tous les référentiels inertiels.
D'une part, c'est ce que l'on observe si l'on utilise les instruments de mesure au repos dans ce référentiel inertiel. Mais, d'autre part, même si on utilise la simultanéité d'un autre référentiel, qu'il s'agisse du référentiel supposé de l'éther ou de n'importe quel autre référentiel inertiel (rendant ainsi la lumière anisotrope) ça ne penche pas le cône. Ca penche sa
représentation dans le
nouveau système de coordonnées.
Les
évènements par lesquels passent les rayons lumineux issus d'un évènement donné ne
dépendent pas du mouvement de l'observateur.
Petite mise au point peut-être (probablement ?) inutile (1)
Ce qui est relatif en relativité
- La simultanéité, les longueurs et durées sont relatives au référentiel d'observation
- En RR la géométrie spatiale est Euclidienne seulement dans les référentiel inertiels. L'espace 3D du référentiel tournant, par exemple, possède une courbure négative (comme une selle de cheval (2)).
- Dans l'espace-temps de Schwarzschild, quand on fait des mesures de longeur dans le référentiel des observateurs en chute libre radiale partis "de très haut" à vitesse nulle, la géométrie 3D est euclidienne (plate). Dans le référentiel de Schwarzschild au contraire, les mesures de longeur y donnent une métrique spatiale d'espace 3D de courbure spatiale positive (la distance radiale entre 2 cercles y est supérieure à la différence de circonférence divisée par 2 pi)
Ce qui est absolu en relativité
- Les longeurs propres et durées propres sont absolues. La durée mesurée par une montre entre 2 évènements ne dépend que du trajet de cette montre dans l'espace-temps pour aller de l'évènement de départ à l'évènement d'arrivée (3).
- les évènements sont absolus (le mouvement d'un observateur ne change pas la position des évènements dans l'espace-temps)
- La causalité en RR comme en RG est absolue (le champ des cônes de causalité est indépendant du mouvement de l'observateur)
- l'accélération d'un observateur est absolue. Elle est la même vis à vis de n'importe quel référentiel chute libre (comme, par exemple, les référentiels inertiels en RR)
- la métrique spatio-temporelle d'une variété pseudo-riemanienne est absolue. Elle ne dépend pas du référentiel d'observation (et encore moins du système de coordonnées, cf. l'invariance par difféomorphisme).
- la courbure spatio-temporelle d'une variété pseudo-riemanienne est absolue. La chute libre efface l'accélération due à la gravitation seulement localement.
externo a écrit : 27 nov. 2024, 19:51la variation entre la vitesse relative de l'accéléré et de la lumière est un phénomène absolu.
Disons, plus précisément, que si on décide de mesurer la vitesse de la lumière vis à vis d'un référentiel accéléré
en conservant la simultanéité du référentiel inertiel initial de repos (au lieu de considérer la mesure de la vitesse relative de la lumière dans le référentiel inertiel tangent, donc avec la simultanéité propre à ce référentiel là), alors la vitesse relative de la lumière ainsi mesurée est anisotrope. Bref, vitesse et simultanéité sont relatives, mais l'
accélération, elle, est absolue.
(1) 5 minutes après ce post, tu vas peut-être (probablement ?) désexpliquer à toute vitesse, et d'une façon susceptible d'embrouiller le béotien, ce que j'explique soigneusement et en détail ci-dessus. Heureusement, ça n'a pas d'importance (le sujet ne touche pas à des questions pour lesquelles il est important de réfléchir à l'utilité et à l'exactitude de ce que l'on écrit et à la fiabilité/biais modéré de ses sources... ...et aux mots et qualificatifs que l'on emploie pour en parler).
(2) La circonférence du cercle de rayon R mesurée par des observateurs y tournant à vitesse v vaut 2 pi R/(1-v²/c²)^0.5 > 2 pi R. De plus, dans le référentiel tournant, il n'y a pas de simultanéité globale respectant la simultanéité locale de ce référentiel. Le référentiel des observateurs tournants ne possède pas de feuilletage en feuillets 3D de simultanité pseudo-orthogonaux à ce référentiel. C'est effet Sagnac. C'est un effet de l'anisotropie de la vitesse relative de la lumière en direction circonférentielle pour les observateurs tournants.
Vitesse relative globale de la lumière vis à vis des observateurs tournants à vitesse v :
- (c+v)/(1-v²/c²) dans le sens opposé à la rotation
- (c-v)/(1-v²/c²) dans le sens de la rotation.
Le dénominateur (1-v²/c²) vient du fait que leurs montres tournent au ralenti et leurs mètres sont contractés circonférentiellement.
L'effet Sagnac, cad le décalage des temps d'arrivée de 2 signaux lumineux tounant en sens inverse dans un guide d'onde circulaire est global, inobservable localement donc. Cet effet global leur confirme ces 2 vitesses différentes et le fait que c'est l'observateur inertiel qui a la bonne simultanéité ainsi que les "bonnes mesures" de longueur et de durée. Localement, ils ne peuvent pas s'en rendre compte.
Moi aussi, je peux faire apparaître une anisotropie de la vitesse relative de la lumière, mais il faut préciser ce dont on parle.
On a un effet analogue pour les observateurs de Schwarzschild. Localement, ils ne peuvent pas se rendre compte que leur espace 3D est courbé (positivement par contre) et que c'est leur simultanéité (cad l'anisotropie cachée en c+v et c-v de la vitesse relative de la lumière en direction radiale, où v = (2GM/r)^0.5) qui rejette dans un futur de plus en plus lointain les évènements se produisant de plus en plus près de la sphère de Schwarzschild.
(3) Le trajet d'espace-temps en ligne droite de type temps entre 2 évènements est le trajet de l'unique observateur inertiel joignant ces 2 évènements. C'est le trajet spatio-temporel entre ces deux évènements durant le plus longtemps (celui le long duquel le tic-tac de la montre est le plus rapide, le trajet spatio-temporel du jumeau de Langevin qui vieillit le plus vite, le jumeau inertiel)