Tania a écrit :L'empathie n'est pas un instinct, il peut s'apprendre et être calculé dans un but relationnel parfaitement hypocrite.
On ne peut pas apprendre l'empathie en tant que tel. On peut améliorer son fonctionnement, car il s'agit d'un mécanisme lié à un apprentissage au même titre que le langage, mais pas en apprendre le fonctionnement qui est un processus neurologique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Empathie (pour plus d'information.)
L'altruisme est instinctif et ne dépend de rien. On l'est, on ne l'est pas ou on l'est plus ou moins.
Non, l'altruisme est lié à une notion subjective de bien et d'apport de bien à l'autre, il est moralement et culturellement conoté et n'est donc pas innée.
C'est lié à l'éthique personnelle de l'individu, or l'éthique se construit sur la culture et l'expérience de l'individu face à la morale et la notion de justice de sa société.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Altruisme
Wiki définit même ça comme lié à l'éthique de réciprocité, qui est clairement un trait culturel.
C'est par contre évidement lié à la notion d'empathie, ce qui fait que l'altruisme existe dans toutes les cultures humaines, mais s'exprime de manière différente selon les modalités de celles-ci. La comparaison de Poulpeman avec le langage est très pertinente pour expliquer ce caractère répandu de l'altruisme mais son absence d'universalité.
Le langage est lié à un processus de communication propre à l'homme, lui aussi lié à son caractère d'animal social.
Le processus de communication qui mène au langage est similaire pour tous les humains, même ceux qui communiquent par geste et qui se fondent quand même sur les mécaniques de la linguistique. En revanche, l'expression de ce processus est différent pour tous les groupes humains et dépend grandement de l'environnement de celui-ci et de la manière dont fonctionne le groupe: la langue, qui est l'élément émergent de ce processus de communication, est culturellement connotée, mais provient du même processus pour tous les individus.
L'altruisme part de la même logique:
L'empathie, c'est à dire la tendance à la compréhension des émotions d'autrui, amène l'humain à l'altruisme pour assurer la paix social, utile au fonctionnement du groupe et donc à sa survie (c'est pareil pour le langage, qui permet la communication du groupe et donc aussi la paix sociale, puisqu'il vient supplanter le combat et l'intimidation physique comme moyen d'expression).
Mais l'altruisme s'exprime de manière différente selon chaque culture, au même titre que la langue.
Et on peut faire un constat similaire pour énormément de comportement humain, qui sont le fait d'un élément biologique commun, mais possèdent une propriété sociale émergente adaptable à la population dans lequel vit l'individu.
Si une culture est moins altruiste qu'une autre c'est qu'elle est à un niveau différent, tout comme les hommes sont tous à des niveaux différents.
Vous savez que c'est avec ce genre d'argument qu'on déclenche les colonisations agressives ou des épurations. Ca n'est rien d'autre qu'une resucée à l'aune de votre spiritualisme du vieil argument des barbares à nos frontières qui existait déjà chez les Egyptiens et plus tard les grecs.
C'est un argument clairement ethnocentrique, puisque je suppose que vous ne vous placez pas vous même dans les catégorie tout en bas de l'échelle de l'altruisme...
Heureusement, les sciences sociales, qui ont jadis suivit cette voie qui tentait d'expliquer le monde en fonction de la supériorité morale et technique de l'occident et donc du fatalisme de l'infériorité des sauvages, s'en sont majoritairement détournés, même si on peut supposer que ça va bientôt faire son retour avec la montée des nationalismes en Chine par exemple.
Je me retire de ce dialogue de sourd. J'ai autre chose à faire ce weekend.
Je vous ai dit il y a 3 pages que si vous n'aviez rien de mieux à proposer que votre tendance new-age bon teint, il ne valait mieux pas insister. J'ai eu la faiblesse de vous répondre parce que vous vous lanciez dans un prêche à l'encontre d'Hibou, mais clairement, c'est évident qu'on ne pourra pas s'entendre.
Je ne m'entends pas avec les adeptes du new age spirituel que je considère comme des gourou mous.
Aucun d'entre eux ne fondera consciemment de secte, mais tous font quand même la promotion de leurs idées pas très censé et potentiellement dangereuse parfois (parce que ça ne se contente que rarement de philosophie, mais ça amène souvent vers des médecines dites alternatives ou ça amène souvent des comportements conservateurs anti-science et anti-raison qui peuvent avoir de grave effet et ouvrir la voie à pire qu'eux.)
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)