Luc Ferron a écrit : Merci pour cette franchise
Je ne suis pas sûr que la franchise vaille un merci, je n'ai pas spécialement eu l'impression de faire un effort pour ça. Et que les choses soient quand même clair, même si j'essaie d'avoir un certain degré d'honnêteté intellectuelle qui fait que je ne vais pas chercher à trouver des réfutations malhonnêtes si au milieux du fatras de bêtises vous dites quelque chose de censée, je reste en désaccord profond avec votre manière de voir les choses.
Pour même être encore plus franc, j'ai un profond mépris pour les gens comme vous, c'est juste que je ne vous accorde pas assez d'importance pour sacrifier mon intégrité à l'aune de ma volonté de vous contredire.
La Bible,ce n’est pas le bréviaire de la haine ou du terrorisme.
Pas nécessairement, mais elle peut l'être, je ne pense pas que vous puissiez le nier. La Bible est surtout un livre qui compile un tas de textes d'époques et de mœurs différentes reflétant davantage l'évolution de la société juives anciennes que la parole de son dieu. On peut lui faire dire absolument ce qu'on veut dans la mesure où le caractère très hétéroclite de cette compilation rend inepte le fait même de chercher une cohérence d'ensemble à la narration.
Ca fait des millénaires que les théologiens prétendent en saisir le sens profond mais produisent quand même des doctrines contradictoires et ne sont pas capable de suffisamment s'entendre pour unifier les chrétiens dans une seule chapelle. Et je ne doute pas qu'ils continueront encore à le faire longtemps, permettant à chacune de leurs congrégations de justifier par la Bible un tas de doctrine allant de la plus violente à la plus pacifique.
Celui qui pratique la Bible depuis plusieurs années, n’a pas la même lecture que celui qui la découvre ou la lit en diagonale.
Oui, on m'a sortit la même en collège catholique. On m'a vanté les mérites de l'immersion sur du long terme et de l'étude à plusieurs comme explication du pourquoi, moi, gamin de 14 ans qui en lisait une partie, je n'étais pas spécialement subjugué.
Avec le recul et plusieurs années d'étude supérieure en fac d'Histoire, ce que je vois c'est que je sais souvent mieux que la plupart des chrétiens eux même l'origine de leur bouquin fétiche et que la technique consistant à lire à plusieurs ou à s'immerger dans un livre en partant du principe qu'il recèle un secret, c'est le meilleur moyen de s'auto-convaincre et de faire marcher la tendance de l'humain à être mimétique de son groupe pour ne pas paraître idiot.
Je suis à peu près sur que si tous les chrétiens étudiaient la bible au coté d'un athée, on n'aurait pas les mêmes résultats.
Et au final, après en avoir lu une grande partie dans le cadre de mes études, j'ai pas spécialement été emballé par la force de l'ouvrage, même si je reconnais que la traduction que j'en avais donnait un ouvrage plus plaisant à lire que le coran traduit.
Il est impossible que la laïcité n’ai pas été inspirée par les Évangiles,je pense aux principes fondamentaux des droits de l’homme,c’est pourquoi,on retrouve tant de similitudes quand ont lit les préceptes des cours de religions chrétiennes et celle du cours de morale laïque.
Techniquement, la plupart des éléments philosophiques qui façonnent les modèles de pensée occidentaux tirent une inspiration, de près ou de loin dans la théologie chrétienne, donc vous enfoncez des portes ouvertes en disant ça. Mais inspiration ne veut pas dire filiation directe et n'implique aucunement un droit de propriété de l'un sur l'autre.
Oui, la laïcité est une idée qui a pu être formulée en partie parce que l'Europe de l'Ouest avait l'expérience de siècles de conflit entre pouvoir temporel et spirituel, que ce conflit s'appuyait sur une théologie et que cette théologie était issus des évangiles. Mais dans ce petit jeu, l'organisation politique de l'empire romain tardif peut aussi bien revendiquer la paternité lointaine que l'évangile ou que la philosophie grecque...
Surtout que l'évangile elle même a été interprété au travers du prisme d'une pensée occidentale largement emprunte de philosophie greco-romaine, donc c'est un peu absurde de chercher des paternités absolues.
Mais je lui donne peu de crédit sur le plan spirituel et je suis effrayé de voir comment il légitime l’avortement de masse en sachant qu’une pratique généralisée,peut au cours du temps modifier profondément la consciences collective d’un peuple.
La question de l’avortement ne peut pas être banalisée comme dans cette vidéo stupide,
https://www.youtube.com/watch?v=ia6iGBlDuQg
Que vous soyez effrayé ne justifie en rien que la société devrait suivre vos prescriptions. Le fait que vous ne conceviez pas que l'avortement puisse être banal n'inclue aucune obligation pour les autres de se conformer à votre incrédulité.
Le fait est que des siècles d'expérience de votre point de vue sur l'avortement, visant à en faire quelque chose de non banal, voir même de criminel, n'ont pas démontré son efficacité, ni enrayé la pratique, ni assuré une absence de grossesse non désirée, ni augmenté sensiblement le bien être des familles.
Quelle que soit l'époque, la morale chrétienne n'a jamais empêché qu'il existe des avortements, des abandons d'enfants quand on n'avait pas les moyens d'avorter ou carrément des infanticides.
Mais ça, les gens comme vous en tendance à s'en foutre, parce que la détresse de ces femmes là se retrouve à la marge de la société lorsque l'avortement est interdit, donc pas directement visible depuis le vitrail de l'église. Mieux même, on peut facilement se donner bonne conscience en se disant que c'est des pécheresses de toute façon et qu'elles n'ont pas compris qu'elles auraient été plus heureuse avec cet enfant non désiré, parce que le christianisme, est un humanisme....
L'important, c'est que la société tourne rond et peut importe si elle laisse sur le bas coté les homosexuels, les avorteuses, les transgenres...