Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Ridicule, une fois de plus !
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Non, surtout pas sur le PIB lui-même. Ce n'est pas en modifiant les graduations du thermomètre que l'on change la température. C'est sur l'image des biens et service produits (biens et service dont la somme des prix forment le PIB) que nous devons travailler pour amener les prix (la valeur que nous leur attribuons) à une valeur plus cohérente avec nos réels besoins (notamment la protection de notre avenir).Gwanelle a écrit : 17 juil. 2024, 10:17Je suis dubitative car, si j'ai bien compris, tu cherches jouer sur le PIB en valeur afin que l'inévitable baisse du PIB en volume n'affecte pas le pays (le taux d'emploi, etc)
C'est une problématique classique de marketing, mais cette fois, dans un sens plus cohérent avec la préservation de notre avenir. Nous devons abandonner notre fuite en avant actuelle, une recherche d'égalité dans la poursuite (pour une trop grande part) de ce qui brille, de biens et services perçus comme "la grande classe", sur une base parfois "surcorrélée" à un petit avantage réellement objectif, une poursuite d'égalité dans la possession de miroirs aux allouettes perçue comme la poursuite d'une recherche d'équité.
Pour régler ce problème, il faut comprendre la raison structurelle de l'accroissement des inégalités de revenus. Au fur et à mesure des progrès technologiques, la machine remplace l'homme (et l'IA va amplifier le problème) donc, mécaniquement, les revenus se déplacent des revenus du travail vers les revenus du capital (les propriétaires des outils de production, les machines).Gwanelle a écrit : 17 juil. 2024, 10:17il faut d'abord régler le problème de répartition des richesses (ç'est à dire la fuite vers les classes du haut de la richesse engendrée par la production).
Un premier point consiste donc (on a 50 ans de retard sur ce tournant) par accroître la part de nos revenus reposant sur le capital. Il faut que, peu à peu, une part plus importante de nos revenus repose sur les revenus du capital...
...surtout pas en transformant du capital en revenus distribués, ça c'est idiot car le capital ne se renouvelle pas, mais par des mesures, favorisant l'accès à la propriété de son logement ET permettant peu à peu l'acquisition par chacun d'un capital apportant un revenu complémentaire au revenu salarial. La retraite par capitalisation va dans ce sens.
Le deuxième point repose sur une appréciation plus rationnelle de la valeur des biens et services que nous produisons et achetons, une valeur plus proche de leur valeur objective en regard de nos réels besoins. Nombre de biens et services rendus attractifs par une publicité aggressive (bien adaptée à nos biais d'appréciation de ce qui a de la valeur et de ce qui en a moins) ont une valeur subjective très supérieure à leur réelle valeur objective (en terme de réponse à nos réels besoins) et ont, par contre, un impact objectif néfaste sur la planète pas du tout subjectif lui.
Le changement de la constitution du PIB ne consiste donc pas à trafiquer les chiffres du PIB par je ne sais quel jeu d'écriture, mais à faire évoluer la valeur que nous attribuons aux biens et services que nous produisons pour la rapprocher de nos véritables besoins. Une partie de ces changements de prix repose sur une évolution de la demande (nos critères de valorisation des biens et services que nous achetons), une autre partie concerne les ressources naturelles à protéger en limitant leur consommation/destruction par des taxes et/ou des quotas appropriés.
Cette partie là ne peut pas se gérer par des choix individuels. Les prix hors taxe ne répondent pas à ce besoin car ils ne comptabilisent que la valeur ajoutée. Les biens naturels "gratuits" (les poissons non pêchés, le pétrole non extrait, l'eau potable non distribuée...) que nous devons protéger, ne nous coutent rien, si bien que, sans ces taxes, les prix ne permettent donc pas d'agir sur la demande pour tenir compte de la limitation des ressources naturelles disponibles (à ce jour).
A cause des limites d'une planète finie aux ressources en contraction, c'est sur ce point (et sur celui de la concurrence du travail de la machine sur le travail de l'homme) que la main invisible d'Adam Smith ne marche plus. Son action (la somme d'actions individuelles motiviées par la recherche d'intérêt individuel évalué via des prix déterminés par la seule loi de l'offre et de la demande) doit être (en partie) corrigée par des règles, taxes et quotas décidés à un niveau collectif avec toutes les difficultés que ça représente. En effet, l'action à mener devra peu à peu être coordonnée à une échelle internationale (et cela passe par des négociations commerciales difficiles entre états).
Dernière modification par ABC le 18 juil. 2024, 09:59, modifié 1 fois.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Allez, pour une note positive, voici une navette fluviale électrique qui semble avoir surtout des bons côtés:
"En lévitant au-dessus de l’eau, la navette « consomme jusqu’à 80 % d’énergie en moins par rapport à un bateau classique », assure son conducteur lors de la démonstration du prototype, s’élançant au large des côtes de l’archipel de Stockholm." (Transport urbain - Stockholm teste un « bateau volant » 100 % électrique, AFP, La Presse)
C'est vrai qu'électrifier les bateaux parait une bonne idée: la lourdeur des batteries est un peu moins un problème, surtout dans une configuration comme celle-ci: bateau de taille moyenne avec foils qui opère sur un bassin relativement protégé. C'est moins réaliste pour un supertanker qui doit affronter la pleine mer, avec orages parfois.
Jean-François
"En lévitant au-dessus de l’eau, la navette « consomme jusqu’à 80 % d’énergie en moins par rapport à un bateau classique », assure son conducteur lors de la démonstration du prototype, s’élançant au large des côtes de l’archipel de Stockholm." (Transport urbain - Stockholm teste un « bateau volant » 100 % électrique, AFP, La Presse)
C'est vrai qu'électrifier les bateaux parait une bonne idée: la lourdeur des batteries est un peu moins un problème, surtout dans une configuration comme celle-ci: bateau de taille moyenne avec foils qui opère sur un bassin relativement protégé. C'est moins réaliste pour un supertanker qui doit affronter la pleine mer, avec orages parfois.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Je vois pleins d'exemples motorisés ou non depuis au moins les années 1990 1 2 3Jean-Francois a écrit : 17 juil. 2024, 21:06 Allez, pour une note positive, voici une navette fluviale électrique qui semble avoir surtout des bons côtés:
"En lévitant au-dessus de l’eau, la navette « consomme jusqu’à 80 % d’énergie en moins par rapport à un bateau classique », assure son conducteur lors de la démonstration du prototype, s’élançant au large des côtes de l’archipel de Stockholm." (Transport urbain - Stockholm teste un « bateau volant » 100 % électrique, AFP, La Presse)
C'est vrai qu'électrifier les bateaux parait une bonne idée: la lourdeur des batteries est un peu moins un problème, surtout dans une configuration comme celle-ci: bateau de taille moyenne avec foils qui opère sur un bassin relativement protégé. C'est moins réaliste pour un supertanker qui doit affronter la pleine mer, avec orages parfois.
Jean-François
Et le concept est plus ou moins apparu dans les années 80 (wiki Foil)
Vu les avantages apportés, les raisons de la non explosion de modèles sur certains segments des marchés n'est quand même pas le résultat d'un manque d'idées d'exploitation de l'hydrodynamisme. Enfin les années 80 c'est pas le début de la découverte de l'eau non plus. Ca correspond plus aux chocs pétroliers

Parce q'un bon vieux diésel ou juste une voile sur un bateau de plaisance ou un peu plus gros ça le fait aussi à priori. Peut être pas assez de débouchées vu les contraintes, prise de risque financière, pas rentable, etc. L'environnement aqueux doit pas être tellement exploitable, vu qu'ils ont pensé a mettre des ailes aux avions ya un bail...
Mais je garde la note positive, la convergence de toutes les avancée environnementales (dont ton exemple) vont bien nous emmener vers des lendemains qui chantent. La date n'est pas encore fixée.
Oh Papy ! Tu nous as déjà oubliés ?
deus ex Machina
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Mmm... Eviter de nous emmener vers des lendemains qui déchantent très violemment,Mirages a écrit : 17 juil. 2024, 22:55Mais je garde la note positive, la convergence de toutes les avancée environnementales (dont ton exemple) vont bien nous emmener vers des lendemains qui chantent. La date n'est pas encore fixée.
- grâce à l'acceptation/soutien de l'opinion publique dans les pays dont les gouvernants sont élus si les changement de modes de consommation et de production sont mis en oeuvre suffisamment tôt et avec suffisamment d'ampleur.
Actuellement, dans les pays dont les gouvernants sont élus, l'opinion publique/la demande est l'un des principaux freins sans qu'elle le sache. Elle pousse les gouvernants et décideurs à une affectation des ressources dans la direction d'une croissance de la production de biens et services convoités. Trop d'entre ces biens et services sont bien plus couteux qu'une réponse objective à nos besoins réels et ont, en fait, une valeur subjective très surfaite reposant sur leur image...
...mais l'opinion publique est aussi le possible principal moteur si elle finit par comprendre son rôle et modifie ses attentes, objectifs et critères de valeur de façon appropriée (malgré des désinformations variées, souvent séduisantes, l'encourageant politiquement et commercialement dans ses erreurs).
. - et grâce à la Chine (emmenant les Brics avec elle) si elle décide de faire de la lutte contre la crise climatique et la crise écologique sa deuxième priorité, juste derrière sa première priorité : dominer le monde (et, peu à peu, lui imposer son modèle de gouvernance (1))
...mais bon, qui ne tente rien n'a rien.
(1) Il est à noter que la Chine échouera dans son objectif d'hégémonie mondiale si la crise climatique et la crise écologique détruisent complètement notre société mondiale.
Il n'est pas du tout exclu que la Chine le comprenne et le prenne en compte dans son développement actuel. Au passage, elle a réalisé la plus grande éolienne, le plus grand barrage hydroélectrique (11 GW), elle est la première en matière de production de panneaux photovoltaïques, elle est la deuxième (derrière la France) en matière de développement nucléaire, elle est très volontaire de le domaine de la production de voitures électriques, elle est en première place dans 37 des 44 technologie critiques. Cf. Comment la Chine veut-elle imposer un nouvel ordre mondial ?
Cette même prise de conscience de notre responsabilité et de notre pouvoir (très très sous-estimé, notamment en raison de différents biais culturels/idéologiques) de la part de l'opinion publique dans les pays dont les dirigeants sont élus est lente (trop lente) mais il ne me semble pas (pas encore) exclu de pouvoir éviter le pire. Toutefois, des boucles de rétroaction positive dans la dynamique de réchauffement climatique se révèlent peu à peu, mettant à jour des risques d'accélération non prévus de la dynamique de réchauffement climatique. Dommage qu'on perde beaucoup de temps à convaincre que ça vaut le coup de s'y mettre parce que du temps on n'en a pas beaucoup.
Dernière modification par ABC le 18 juil. 2024, 12:09, modifié 1 fois.
Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Je vous propose une réflexion un peu plus générale sur le réchauffement climatique et sur les actions à mener pour relever ce défi.

Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Voilà ce que nous dit, sur son profil linkedin, Hélène Lavoix, présidente du Red Team Analysis Society (Strategic Foresight and Early Warning Systems for National and International Security - from counter-terrorism to AI, from extreme environments to tensions and war) la société auteure de ce site.richard a écrit : 18 juil. 2024, 11:20Réchauffement climatique et actions à mener pour relever ce défi.
The Red Team Analysis Society is both a consultancy and a think tank devoted to strategic foresight and early warning (SF&W), anticipatory intelligence and risk management for national and international security or geopolitical issues. Currently, our double focus is
1/ Methodology: the links with policy as well as improving categorisation and moving from categories to dynamics
2/ Issues: China and the changing international order, extreme environments, the COVID-19 pandemic. We also continue looking at climate change and geopolitics, artificial intelligence, quantum information science, their development and multiple impacts on society, the corporate sector, governance and the international order, while keeping other threats on watch.
Très clairement, les sujets évoqués par ce think tank mettent le doigt sur des problématiques et défis essentiels pour notre avenir commun (je n'en sais toutefois pas plus que ce que j'ai recueilli par un peu de googleisation très rapide, donc prudence).
On peut, au contraire, concentrer son attention et son énergie sur le tri entre différentes catégories et favoriser les conflits violents avec telle ou telle catégorie de non appartenance perçue comme coupable à 90% en pensant que c'est la solution la plus efficace pour résoudre les problèmes que nous créons par nos attentes, objectifs et priorités actuelles. C'est ce que privilégient nombre de ces catégories...
...mais nous sommes embarqués sur le même bateau. Malheureusement, c'est loin d'être bien compris et certains leaders charismatiques jettent de l'huile sur le feu, encouragent des biais d'analyse et d'appartenance pour en tirer pouvoir et considération dans la catégorie qu'ils ont choisi de représenter/manipuler. Faire en sorte qu'aucune négociation, compromis entre intérêts divergents ne puisse être trouvé et mis en oeuvre est un moyen (pas forcément conscient d'ailleurs) de conserver leur emprise sur la catégorie qu'ils ont choisi de représenter/manipuler.
Ces sujets et défis mondiaux devraient être au coeur de nos réflexions, analyses et plans d'action (notamment, mais pas que, aux niveaux de réflexion et décision les plus élevés de notre société mondiale et dans les instituts, assocations, ONG et think tank qui en ont les compétences) avec le bon niveau de compétence (au lieu de coalitions politiques reposant sur des plans d'action conçus pour séduire une catégorie d'électeurs, mais de nature à aggraver des difficultés déjà importantes en raison de biais idélogiques ou culturels ou d'appartenance ainsi que par manque de compétence et par manque de vision à moyen et long terme).
Les 3 images montrant, en 2009, 2015 et 2023, l'évolution très préoccupante des 9 limites planétaires (dont 6 sont désormais dépassées et 2 supplémentaires en passe de l'être, cf. Changement climatique, limites planétaires et enjeux géopolitiques) sont particulièrement illustratives de l'urgence à mieux choisir nos attentes et priorités.
Comment parvenir à faire passer, le plus largement possible, ce type de message et celui de notre responsabilité, à tous les niveaux de notre société ? C'est une problématique à laquelle il faudrait rapidement s'atteler pour trouver des solutions, en choisissant "les bons chevaux". C'est difficile, tant le mélange de bonnes intentions et de mauvaises intentions (maquillées par une habile désinformation) ne fait pas toujours très bon ménage avec compétence, impartialité dans les analyses et volonté de réellement avancer de façon bénéfique pour le plus grand nombre dans le relèvement des défis climatiques, écologiques et géopolitiques.
Parmi ces 9 limites et les enjeux associés, un "petit" exemple illustratif "L’Eau, défi majeur de l’Humanité durable" et "Eau et agriculture : les enjeux sont planétaires" mérite un peu plus qu'un coup d'oeil distrait.
Un autre point mérite notre attention : la fonte désormais inévitable (quoi que l'on fasse dès aujourd'hui) de l'Antarctique-Ouest. l'impact est de 3 à 5 m de montée des eaux dont 1 ou 2 mètres concerneront la génération des enfants actuels (avec les conséquences induites en termes d'émigration de réfugiés pour cause de montée des eaux et des choix à faire préventivement pour nous y adapter). On peut, par contre, encore éviter la fonte de l'Antarctique-Est, une fonte qui aurait un impact 10 fois supérieur. Cf. We can’t save the West Antarctic. So what now?
Nota : la validité et la pertinence (en première approche) des analyses présentées par tel ou tel institut, association, ONG, think-tank... ne doit pas nous inciter à modérer la vigilance requise pour vérifier la confiance que l'on peut accorder (ou pas) à tel ou tel de ces groupements et aux personnes qui les dirigent ou y jouent un rôle clé. L'appréciation de leur compétence, de leur vision systémique, de leur vigilance dans la fiabilité de leurs sources d'information et de leurs partenariats et leur capacité à communiquer/convaincre différents publics (dont l'opinion publique) et à agir sur les bons levier de décision doit aussi être prise en considération.
Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Bof ! D’toute façon l'espèce humaine devrait s'éteindre ce siècle.
Frank Fenner, professeur émérite de microbiologie à l'Université nationale australienne, prédit la disparition de l'Humanité dans les 100 prochaines années.

Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Vas-y déjà, on attendra encore un peu ! 

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Ce n’est pas gagné, parce que la Chine est un très gros pollueur au point que les Chinois citadins râlent sec.ABC a écrit : 18 juil. 2024, 11:01 [*] et grâce à la Chine (emmenant les Brics avec elle) si elle décide de faire de la lutte contre la crise climatique et la crise écologique sa deuxième priorité, juste derrière sa première priorité : dominer le monde (et, peu à peu, lui imposer son modèle de gouvernance (1))
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
ça n'est gagné pour personne, mais il me parait de moins en moins évident qu'on ait de "leçons à leur donner" sur le thème de la transition énergétique.nikola a écrit : 19 juil. 2024, 13:41Ce n’est pas gagné, parce que la Chine est un très gros pollueur au point que les Chinois citadins râlent sec.ABC a écrit : 18 juil. 2024, 11:01 [*] et grâce à la Chine (emmenant les Brics avec elle) si elle décide de faire de la lutte contre la crise climatique et la crise écologique sa deuxième priorité, juste derrière sa première priorité : dominer le monde (et, peu à peu, lui imposer son modèle de gouvernance (1))
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Et pourquoi donc ?
C’est qui, on ?
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
ABC a écrit : 18 juil. 2024, 11:01[*] et grâce à la Chine (emmenant les Brics avec elle) si elle décide de faire de la lutte contre la crise climatique et la crise écologique sa deuxième priorité, juste derrière sa première priorité : dominer le monde (et, peu à peu, lui imposer son modèle de gouvernance (1))
Je suis d'accord avec ça. La Chine continue, notamment, à beaucoup exploiter le charbon. Cette tendance risque de s'amplifier encore quelques années (alors que le besoin d'un virage concernant l'exploitation du charbon ce serait maintenant).nikola a écrit : 19 juil. 2024, 13:41Ce n’est pas gagné, parce que la Chine est un très gros pollueur au point que les Chinois citadins râlent sec.
Je crains que la Chine ne considère avoir besoin d'exploiter plus encore le charbon pour devenir la première puissance mondiale. Il faut juste espérer que la Chine prendra conscience :
- que dominer un monde en ruine et soumis à de terribles conflits pour maîtriser les zones restant vivables serait un échec
- que la Chine peut jouer un rôle important pour éviter cette issue fatale pour tous en mettant son énergie aussi dans le relèvement des défis écologique et climatique.
Il ne me semble pas sûr, mais pas exclu, que la Chine finisse par décider de prendre les bonnes décisions pour eux et, par voie de conséquence, pour nous tous concernant la crise climatique et la crise écologique. Il y a d'autres sujets bien sûr, dont l'importance ne peut pas être jugée secondaire, mais si notre bateau-terre coule corps et bien, quelle importance auront ces autres sujets ? Il faut hiérarchiser les priorités en fonction du degré de criticité des différents problèmes à résoudre.
En Amérique, suite au dernier évènement (un évènement imprévu qui déroule un tapis rouge pour l'élection de Trump) on est parti pour au moins 5 ans d'une politique aggravant fortement les émissions de CO2. Il ne faut donc pas compter sur l'Amérique pour jouer, dans les 5 ans qui viennent (1), un rôle moteur et positif dans le défi extrêmement difficile et dangereux pour notre avenir que nous devons relever (notamment la baisse des émissions de GES) bien au contraire.
Pour ce qui est de l'Europe, elle est pas mal empêtrée (entre autres) dans des déficits non maîtrisés (soit autant de ressources en moins pour relever ces 2 défis eu égard, en plus, à des demandes de l'électorat concentrées sur d'autres sujets). Ces déficits sont dus tant à un manque de rigueur et d'efficacité dans la gestion des dépenses des états et des arbitrages entre ces dépenses qu'à un manque de vision à long terme.
A cela s'ajoute la difficulté à convaincre les électrorats de tous bords des décisions à prendre pour gérer des objectifs de long terme. Je ne vois pas, dans les 10 ans qui viennent, l'Europe jouer le rôle moteur puissant qu'elle pourrait avoir concernant le relèvement des défis écologique et climatique. La faible sensibilité (et, disons le, l'incompétence climatique et écologique) de certains partis politiques (voir quasiment tous) à la cricitité de la crise que nous provoquons par nos modes actuels de production et de consommation n'arrange rien.
Faut-il, pour autant, baisser les bras ? Je ne le crois pas. Il faut tâcher de limiter la casse en accroissant nos compétences (pour éviter, notamment, de promouvoir, en toute bonne foi, de mauvaises solutions ou des solutions irréalistes par inadéquation d'affectation des ressources aux différents objectifs à atteindre) ET notre compétence pour diffuser des messages susceptibles de déboucher sur des changements structurels, nécessairement lents mais efficaces, réalistes socio-économiquement, industriellement (autrement dit compatibles avec les moyens et ressources disponibles) et géopolitiquement.
(1) Ni dans les 5 suivantes en raison du temps requis pour que des changements structurels puissent être acceptés par l'opinion américaine, puis mis en place, ET enfin, finissent par porter leurs fruits.
Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
C'est la 3eme fois que tu postes cet article. Christian avait déjà signalé que McPherson n'avait aucune crédibilité sur le sujet.
Et il n'est pas du tout exclu que la Chine n'en ait pas grand chose à faire et qu'elle privilégie plus vraisemblablement son développement par tous les moyens à sa disposition.ABC a écrit : 18 juil. 2024, 11:01 Il n'est pas du tout exclu que la Chine le comprenne et le prenne en compte dans son développement actuel.
Avec les français (et pas mal d'européens) qui ont voté massivement pour des partis n'ayant aucun programme concernant le climat (sinon freiner les EnR et revenir aux énergies fossiles), avec les US qui s’apprêtent à élire un président qui promet le développement maximum de l'extraction pétrolière et de supprimer les règles environnementales, avec la plupart des autres pays qui ne sentent pas concernés, je pense que le pire n'est certes pas exclu mais il devient quand même fortement probable.ABC a écrit : 18 juil. 2024, 11:01 Cette même prise de conscience de notre responsabilité et de notre pouvoir (très très sous-estimé, notamment en raison de différents biais culturels/idéologiques) de la part de l'opinion publique dans les pays dont les dirigeants sont élus est lente (trop lente) mais il ne me semble pas (pas encore) exclu de pouvoir éviter le pire
Vœux pieux. Je ne vois pas grand chose dans la politique chinoise qui laisse espérer cela.ABC a écrit : 19 juil. 2024, 20:17 Il faut juste espérer que la Chine prendra conscience :...
- que dominer un monde en ruine et soumis à de terribles conflits pour maîtriser les zones restant vivables serait un échec
- que la Chine peut jouer un rôle important pour éviter cette issue fatale pour tous en mettant son énergie aussi dans le relèvement des défis écologique et climatique.
Il ne me semble pas sûr, mais pas exclu, que la Chine finisse par décider de prendre les bonnes décisions pour eux et, par voie de conséquence, pour nous tous concernant la crise climatique et la crise écologique.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
C'est nous, toi, moi, nos voisins, nos décisions.
Imaginons que la production de charbon cesse maintenant. Le sud-est asiatique deviendrait du jour au lendemain un énorme importateur d'énergie. Donc le prix de l'énergie monterai en flèche et on le sait bien ...
alors pourquoi toi, moi, nos voisins espérons que le prix de l'énergie ne monte pas, nous votons même pour que les décisions soient prises en ce sens, nous imposons donc que la production de charbon continue puisque dans le contexte miraculeux où nos dirigeants auraient réussis à faire comprendre à la chine qu'il fallait arrêter le charbon maintenant, alors toi, moi, nos voisins ne revoterions pas pour ces dirigeants et nous le reprocherions les contraintes pour notre cout de la vie
La crise énergétique due à la guerre russie/ukraine a déjà montré à quel point nous sommes incohérents, le prix de l'énergie augmente donc nous voulons qu'elle soit subventionnée pour qu'on puisse continuer à aller travailler en continuant comme si de rien n'était notre surconsommation d'énergie dont le bilan a été enrichissant pour les producteurs/fournisseur d'énergie mais endettant pour la France...
Si on veut vraiment qu'il n'y ait plus de production de charbon , il faut savoir s'y préparer, l'endettement n'est pas une solution. Si on s'endette à chaque augmentation du prix de l'énergie c'est donc qu'on n'est pas prêt à ce que la chine arrête son charbon, on a donc aucune leçon à donner à la chine puisqu'on ne sait pas faire face à ce qu'on lui demande.
La chine développe son nucléaire, son solaire et son éolien , planifie sa transition (et nous ?) ... Et enfin, un chinois consomme moins d'énergie qu'un français.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Je refuse d’endosser des décisions politiques sur lesquelles je n’ai aucun contrôle, et de me faire culpabiliser par des gens (pas toi, hein) qui consomment dix fois voire mille fois plus que moi.
La moyenne ne veut rien dire parce que je doute qu’un Ouïghour ou qu’un Tibétain consomme des masses, par ailleurs, regarde la gueule de l’air dans les grandes villes chinoises et compare avec l’air parisien.La Chine développe son nucléaire, son solaire et son éolien, planifie sa transition (et nous ?) ... Et enfin, un chinois consomme moins d'énergie qu'un français.
La Chine prépare sa transition énergétique ? Qu’elle commence par arrêter de cultiver des champs en Afrique pour son compte, par exemple.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Avant-hier : 32°annoncés mais 40°au soleil dans mon jardin. De quoi avoir de l'eau chaude chez moi, uniquement avec un petit panneau solaire, pendant 3 mois d'été et peut etre plus... (j'habite dans la moitié nord, même pas le sud) mais tout le monde s'en fout et préfère (faire) payer le prix fort sur de l'électricité nucléaire, du gaz et du charbon.Gwanelle a écrit : 20 juil. 2024, 11:18 Si on s'endette à chaque augmentation du prix de l'énergie c'est donc qu'on n'est pas prêt à ce que la chine arrête son charbon, on a donc aucune leçon à donner à la chine puisqu'on ne sait pas faire face à ce qu'on lui demande.
La chine développe son nucléaire, son solaire et son éolien , planifie sa transition (et nous ?) ... Et enfin, un chinois consomme moins d'énergie qu'un français.
Avec les canicules actuelles, il suffit à l'état de prendre en charge de petites installations chez les particuliers partout (ce qui n'est pas le cas, si si). Mais oui, l'argent existe, la preuve : c'est plein d'éoliennes autour de chez moi. Mais visiblement ça ne change rien pour les foyers de consommateurs. J'ai trouvé ça :
Heu, des audits, des impots locaux qui n'existent plus depuis 2018, des projets et des emplois de maintenance? De qui se moque-t-on?Notre parc éolien [...] génère des recettes importantes qui permettent de financer d’autres projets pour les communes (construction d’un éco-quartier, réalisation d’audits énergétiques…), de baisser les impôts locaux de 16% et de créer douze emplois permanents et non délocalisables pour la maintenance des [...] et des parcs voisins.
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..
Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Le solaire ne produit que la journée, vous allez vous coucher avec le soleil ? 

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Si je comprends bien, tu pourrais avoir de l'eau plus-que-tiède rien qu'en laissant une bassine au soleilLoutredeMer a écrit : 20 juil. 2024, 12:48Avant-hier : 32°annoncés mais 40°au soleil dans mon jardin. De quoi avoir de l'eau chaude chez moi, uniquement avec un petit panneau solaire, pendant 3 mois d'été et peut etre plus...

C'est surtout de quoi augmenter la pression sur le réseau électrique par tous ceux qui ne peuvent vivre sans climatisation. Plus il fait chaud, plus on utilise la clim', plus on consomme de l'électricité, plus cela augmente les rejets qui augmentent le dérèglement climatique, plus il fait chaud... C'est évidemment très variable selon les pays mais ce cercle vicieux est bien ancré dans pas mal de coins. Et depuis longtemps.
C'est le cas aux USA mais je ne sais pas pour les pays les plus populeux: Chine et Inde. En Inde, j'imagine que ça doit pas mal varier selon les couches de la société.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Si, on peut stocker l'électricité avec une batterie solaire physique (et bientôt virtuelle).Lambert85 a écrit : 20 juil. 2024, 13:00 Le solaire ne produit que la journée, vous allez vous coucher avec le soleil ?![]()
https://www.edfenr.com/guide-solaire/ba ... e-solaire/
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Je ne comprends pas ce que tu dis (oui, il fait chaudJean-Francois a écrit : 20 juil. 2024, 13:05C'est surtout de quoi augmenter la pression sur le réseau électrique par tous ceux qui ne peuvent vivre sans climatisation.LoutredeMer a écrit : 20 juil. 2024, 12:48Avant-hier : 32°annoncés mais 40°au soleil dans mon jardin. De quoi avoir de l'eau chaude chez moi, uniquement avec un petit panneau solaire, pendant 3 mois d'été et peut etre plus...

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Le lien que tu fais avec la température ne me semble pas correct: ton panneau, il fonctionne aussi bien (globalement*) quand il fait 18° et qu'il n'y a pas de pression sur le réseau à cause de la clim' ou du chauffage. L'important est que le ciel soit dégagé, pas qu'il fasse chaud au niveau du panneau. L'effet d'économie de ton panneau est proportionnellement plus grand quand la température n'entraine pas utilisation de clim' ou de chauffage.LoutredeMer a écrit : 20 juil. 2024, 13:23Veux-tu dire qu'avoir un panneau solaire maintient la pression sur le réseau en particulier avec la clim?
Et puis, l'eau chaude, on l'apprécie mieux quand il fait frisquet

Jean-François
* En fait, la chaleur peut légèrement nuire à l'efficacité des circuits du panneau. Par contre, l'angle d'incidence des rayons solaires et la durée d'ensoleillement seront meilleurs en été... mais je doute que ces facteurs affectent de manière très notable l'efficacité moyenne du panneau.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Ah oui ok. J'ai un peu confondu ensoleillement et chaleur. Faut dire que chez moi, sauf cette année bizarre, c'est très ensoleillé presque toute l'année. Et venté aussi d'ailleurs, d'où les éoliennes. Donc mon idée est encore plus valable car elle peut concerner presque toute l'année.Jean-Francois a écrit : 20 juil. 2024, 13:44Le lien que tu fais avec la température ne me semble pas correct: ton panneau, il fonctionne aussi bien (globalement*) quand il fait 18° et qu'il n'y a pas de pression sur le réseau à cause de la clim' ou du chauffage. L'important est que le ciel soit dégagé, pas qu'il fasse chaud au niveau du panneau. L'effet d'économie de ton panneau est proportionnellement plus grand quand la température n'entraine pas utilisation de clim' ou de chauffage.LoutredeMer a écrit : 20 juil. 2024, 13:23Veux-tu dire qu'avoir un panneau solaire maintient la pression sur le réseau en particulier avec la clim?
Et puis, l'eau chaude, on l'apprécie mieux quand il fait frisquet![]()
Jean-François
* En fait, la chaleur peut légèrement nuire à l'efficacité des circuits du panneau. Par contre, l'angle d'incidence des rayons solaires et la durée d'ensoleillement seront meilleurs en été... mais je doute que ces facteurs affectent de manière très notable l'efficacité moyenne du panneau.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Lambert85 a écrit : 20 juil. 2024, 13:00 Le solaire ne produit que la journée, vous allez vous coucher avec le soleil ?
Chercher à stocker l'énergie pour parer à l'intermittence de la fourniture d'énergie par des éoliennes et des panneaux solaires, c'est une direction de recherche attractive, mais, pour l'instant, les solutions existantes ou en cours d'amélioration sont intéressantes sans être franchement géniales. cf. Renewable Energy Storage: No Wind, No Sun, Now What? Sabine Hossenfelder.LoutredeMer a écrit : 20 juil. 2024, 13:19Si, on peut stocker l'électricité avec une batterie solaire physique (et bientôt virtuelle). https://www.edfenr.com/guide-solaire/ba ... e-solaire/
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