Re: N'y a-t-il pas un problème avec la Théorie de l'Evolution
Publié : 18 avr. 2022, 11:25
Comment le positivisme s’inscrit-il dans la méthode scientifique ?
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Comment le cerveau humain (qui présente des performances sans autre égal au sein du vivant) et la main (un organe qui permet la manipulation des objets avec une précision remarquable) ont pu conjuguer leurs prouesses de la sorte.Jean-Francois a écrit : 16 avr. 2021, 14:06 La science ne cherche pas un "pourquoi" (càd, un "pour quelle raison") qui est une question que rien ne justifie. La science cherche plutôt à voir s'il est possible de déterminer un "comment" (ou une sorte de "parcequequoi").
Ce n’est qu’au cours des dernières décennies que les anthropologues et les biologistes de l’évolution ont démontré de manière fondée que le développement de notre cerveau, de notre pensée a été avant tout favorisé par la main.
L’œuf ou la poule ?Le neurologue Calvin (1997) https://faculty.washington.edu/wcalvin/ pose comme hypothèse que la capacité de plus en plus différenciée d’un lancer précis a permis au cerveau de se développer. Car le jet de précision requiert en permanence une synchronisation accrue des cellules nerveuses.
Prendre un marteau dans la main, viser précisément, pour le lancer ensuite est un énorme défi physiologique. Pouvoir lancer avec précision implique de développer la faculté de créer une image cible. Cela demande de «calculer» quels mouvements sont nécessaires pour atteindre cette cible. Il faut ensuite développer la coordination des mouvements de la main, du bras et de l’épaule, et le mouvement du corps tout entier. Le bras et tout le reste du corps doivent se tendre de manière coordonnée lors de la prise d’élan. Comme pour une catapulte, le corps doit être à même de créer une tension qui permette ensuite un mouvement rapide de la main. L’objet jeté doit être en outre lâché au bon moment.
J’expose ici quelques sources trouvées sur le net, selon mes humbles recherches, je ne peux aucunement garantir qu’elles reflètent toutes la stricte vérité scientifique, donc je n’affirme rien en les citant.L’évolution du cerveau ne peut se réaliser qu’à partir d’une évolution préalable des dispositifs corporels. Il n’existe aucun exemple d’êtres vivants dont l’évolution cérébrale ait précédé celui du corps. En effet l’organisme des reptiles thériodontes (apparus il y a environ 250 millions d’années) est fortement développé cependant leur cerveau est resté d’une taille minuscule et d’une complexité ridicule comparée à la complexité de leur corps. N’oublions donc pas que « la charpente corporelle et le système nerveux forment un tout et qu’il serait artificiel et arbitraire de les séparer. [3]» Nous arrivons à la définition suivante : les espèces ayant les mains libres sont les espèces qui sont le plus enclin à développer leur système nerveux ainsi que la taille de leur cerveau. L’être humain, ayant atteint la position verticale, s’est donc fondamentalement distingué des autres vivants à partir de ce moment.
Comparaison qui m'a toujours énervée. Les dinosaures et les reptiles mammaliens pondaient des oeufs, avant l'apparition du genre gallinacé. La théorie de l'évolution a résolu le problème rhétorique depuis longtemps.
Et l'ornythorynque? Et les échidnés?PhD Smith a écrit : 03 avr. 2024, 19:00Comparaison qui m'a toujours énervée. Les dinosaures et les reptiles mammaliens pondaient des oeufs, avant l'apparition du genre gallinacé. La théorie de l'évolution a résolu le problème rhétorique depuis longtemps.
Ok![]()
Bonjour PhD Smith,PhD Smith a écrit : 03 avr. 2024, 19:00Comparaison qui m'a toujours énervée. Les dinosaures et les reptiles mammaliens pondaient des oeufs, avant l'apparition du genre gallinacé. La théorie de l'évolution a résolu le problème rhétorique depuis longtemps.
Ok![]()
Je ne prétends pas avoir la bonne méthode, je vous remercie pour pour vos conseil, permettez moi cependant de vous faire remarquer que L'ensemble des morceaux constitue le corps entier.Dominique18 a écrit : 03 avr. 2024, 19:06
Détailler le vivant en différents "morceaux" (cerveau, main,...) n'est pas la bonne méthode pour y comprendre quelque chose.
Il faut commencer par étudier l'évolution, et les niveaux d'organisation du vivant.
https://www.hominides.com/
Voici encore des arguments qui pourrait supposer une origine gestuelle du langageThéories de l'origine du langage
Origine gestuelle
La parole et la vocalisation auraient évolué à partir de la gestuelle chez l’être humain8. Cette hypothèse est soutenue par plusieurs arguments :
• les zones cérébrales qui contrôlent la production et le traitement du langage (aires de Broca et de Wernicke notamment), la main et le visage sont proches et interconnectées ;
• des neurones miroirs seraient impliqués dans la connexion de ces zones ;
• il y aurait un lien entre la latéralisation du langage et la préférence manuelle. Ce lien a récemment été remis en cause par le groupe d’imagerie neurofonctionnelle de Bordeaux
• dans les langues des signes, ce sont les mêmes aires qui sont mises en jeu ;
• lorsque l’on parle, on utilise aussi ses mains pour s’exprimer (par exemple lors d’un discours) ;
• pour s’exprimer, les enfants humains montrent du doigt.
Wikipedia représente un support éventuel, pas une finalité, et remplace des livres spécialisés et des cours.Aggée a écrit : 03 avr. 2024, 19:44 ....
Voici encore des arguments qui pourrait supposer une origine gestuelle du langage
L'humain est un primate, un descendant d'animaux très probablement arboricoles qui utilisaient leurs mains pour se déplacer dans les arbres. Bref, le cerveau de l'ancêtre des humains était déjà capable d'induire et maintenir des mouvements fins. L'humain a élargi le répertoire qu'on voit chez d'autres primates* grâce à un cerveau généralement plus développé.Aggée a écrit : 03 avr. 2024, 18:25Comment le cerveau humain (qui présente des performances sans autre égal au sein du vivant) et la main (un organe qui permet la manipulation des objets avec une précision remarquable) ont pu conjuguer leurs prouesses de la sorte
Oui, une girafe à des sabots et les sabots ça n'aide pas à dessiner. Vous auriez aussi pu prendre l'exemple des pattes avant d'une baleine...Une girafe, qui posséderait un cerveau aussi développé que celui d’un homme, aurait du mal à tenir un bâton avec ses pattes
Une page tenue par des chirurgiens spécialistes de la main... aucun biais potentiel s'ils mettent la main devant tout
Jean-Francois a écrit : 03 avr. 2024, 20:12 à mon avis, le développement du cerveau a été avant tout favorisé par des mutations qui ont permis l'augmentation du nombre de neurones et l'acquisition de la bipédie, ce qui a libéré la main pour d'autres usages (comme soutenu dans la 2e référence). Et la coordination de la main (et du reste du bras) vient aussi avec un plus grand nombre de neurones.
Jean-François
Ce n'est pas une "mutation hasardeuse" qui va générer un organe complet et complexe, c'est un cheminement évolutif complexe qui a permis l’apparition des divers organes. (je vous renvoie au lien de Dominique à ce sujet)Aggée a écrit : 03 avr. 2024, 20:43 Donc ma question : une mutation hasardeuse d’une partie du corps pourrait-elle provoquer des stimulis nouveaux, et supplémentaires, qui pourraient entrainer à leur tours un développement plus complexe du système nerveux, et donc augmenter le nombre de neurones.
La première devrait être que l'homme est un primate donc que l'ancêtre de l'homme avait déjà des mains.
J'ai retiré les restrictions inutiles pour garder l'essentiel qui fait que la réponse* est oui. La mutation, ici, aurait favorisé une plus grande période de production de neurones durant le développement. La mutation touche le cerveau présomptif et résulte en une augmentation du nombre de neurones. Pas besoin de supposer des "stimuli nouveaux et supplémentaires".Donc ma question : une mutation hasardeused’une partie du corpspourrait-elleprovoquer des stimulis nouveaux, et supplémentaires, qui pourraient entrainer à leur tours un développement plus complexe du système nerveux, et doncaugmenter le nombre de neurones.
L'oeuf ou la poule, oui. Mais c'est une expression qui m'énervait toujours quand j'étais gamin, comme "quand les poules auront des dents". Jusqu'au jour où ces expressions ont une explication: l'archeopteryx avait des dents ! Donc, les poules (du moins les ancêtres) en avaientAggée a écrit : 03 avr. 2024, 19:35Bonjour PhD Smith,
"L’œuf ou la poule" est une banale expression , connue de tout le monde ,et qui en l'occurrence doit être prise comme idiomatique, donc ne vous énervez pas , mon intention n'était pas de créer un problème rhétorique hors sujet... autant pour moi...
Il y a biologie évolutive du développement, nommée évo-dévo, qui descend assez profondement dans la génétique.Inso a écrit : 03 avr. 2024, 21:31 Ce n'est pas une "mutation hasardeuse" qui va générer un organe complet et complexe, c'est un cheminement évolutif complexe qui a permis l’apparition des divers organes. (je vous renvoie au lien de Dominique à ce sujet)
Évolution graduelle et spécialisation. La main humaine comme celle des autres primates est par ailleurs remarquablement basale dans sa structure, c'est-à-dire peu spécialisée et modifiée depuis nos ancêtres les premiers mammifères et même les premiers tétrapodes. Nous avons conservé ainsi nos cinq doigts et une structure relativement simple, malgré notre pouce opposable. Notre pied est en revanche remarquablement spécialisé pour la marche bipède, les autres grands singes ayant conservé des pieds ressemblant encore davantage à des mains. Ainsi si tu prend la girafe, tu noteras que ses quatre membre se sont spécialisé pour supporter son poids, pertes de doigts surnuméraire, de mobilités, et appuie sur ses ongles comme les autres ongulés. Et donc le cerveau de ces animaux n'a pas évolué pour développer la moindre mobilité et dextérité pour l'extrémité de membres dont la fonction est l'appui du corps lors du déplacement. À l'inverse les primates en conservant une morphologie plus basales ont conservé toute une mobilité de l'extrémité quatre membres et l'ont même développé durant leur longues évolution via leur mode de vie arboricole nécessitant la préhension des branches mais aussi des fruits, puis des outils. Donc avant même l'émergence de la lignée humaine, nos ancêtres non-humains avaient déjà acquis l'essentiel des capacité neuronales et musculaire dans la dextérité manuelle pour ainsi dire.Aggée a écrit : 03 avr. 2024, 18:25Comment le cerveau humain (qui présente des performances sans autre égal au sein du vivant) et la main (un organe qui permet la manipulation des objets avec une précision remarquable) ont pu conjuguer leurs prouesses de la sorte.
Oui, mais pas seulement une mutation hasardeuse, de multiples mutations sélectionnées sur plusieurs générations. Les mutations sont fréquentes, chaque nouveau-né humain nait avec plusieurs dizaines de nouvelles mutations absentes chez ces parents. Donc bon cela fait à l'échelle d'une population de seulement quelques milliers d'individus, très rapidement plusieurs millions puis milliards de nouvelles variations génétiques au fil de quelques générations. Et comme diverses mutations peuvent impacter les séquences génétiques impliquées dans nombre ou la performance de neurones ainsi que les connections nerveuses à travers le corps, une sélection peut s'opérer sur cette variabilité génétique existante. Donc encore une fois la réponse est oui.Aggée a écrit : 03 avr. 2024, 20:43Ce que vous dites me parait très logique « le développement du cerveau a été avant tout favorisé par des mutations qui ont permis l'augmentation du nombre de neurones », « la coordination de la main vient aussi avec un plus grand nombre de neurones » Donc ma question : une mutation hasardeuse d’une partie du corps pourrait-elle provoquer des stimulis nouveaux, et supplémentaires, qui pourraient entrainer à leur tours un développement plus complexe du système nerveux, et donc augmenter le nombre de neurones. Je ne doute pas que vous ayez parfaitement compris le sens de ma question.
Pascal Picq va plus loin en proposant: évo-dévo-étho, soit évolution, développement, éthologie. (EDE)Christian a écrit : 04 avr. 2024, 02:44Il y a biologie évolutive du développement, nommée évo-dévo, qui descend assez profondement dans la génétique.Inso a écrit : 03 avr. 2024, 21:31 Ce n'est pas une "mutation hasardeuse" qui va générer un organe complet et complexe, c'est un cheminement évolutif complexe qui a permis l’apparition des divers organes. (je vous renvoie au lien de Dominique à ce sujet)
Je n'iraI pas plus loin car ce n'est vraiment pas mon domaine...
Tiens, une vidéo festive par A Capella Science qui résume en quelques minutes quelques notions de évo-dévo:
https://www.youtube.com/watch?v=ydqReeTV_vk
Christian a écrit : 04 avr. 2024, 02:44 Tiens, une vidéo festive par A Capella Science qui résume en quelques minutes quelques notions de évo-dévo:
https://www.youtube.com/watch?v=ydqReeTV_vk
Je constate que tu n'es plus intervenu depuis mes réponses à tes présentes questions? Peut-être as-tu encore d'autres questions, à moins que les dites réponses t'aient suffit? En tout cas n'hésite pas si tu veux davantage creuser le sujet.Aggée a écrit : 03 avr. 2024, 20:43Je ne doute pas que vous ayez parfaitement compris le sens de ma question.
En terme de cerveau et de capacités cognitives, c'est parfois, mais pas toujours la taille qui compte (les corvidés sont un bon contre exemple). Certaines fonctions d'apparence simples peuvent necessiter de grosses resources neuronales. Ils faut aussi que ce cout neuronal soit rentabilisé: le cerveau consomme enormément d'énergie.Inso a écrit : 03 avr. 2024, 21:31Ce n'est pas une "mutation hasardeuse" qui va générer un organe complet et complexe, c'est un cheminement évolutif complexe qui a permis l’apparition des divers organes. (je vous renvoie au lien de Dominique à ce sujet)Aggée a écrit : 03 avr. 2024, 20:43 Donc ma question : une mutation hasardeuse d’une partie du corps pourrait-elle provoquer des stimulis nouveaux, et supplémentaires, qui pourraient entrainer à leur tours un développement plus complexe du système nerveux, et donc augmenter le nombre de neurones.
Effectivement, un développement évolutif d'un organe de type main semble lié à un nombre de neurone correspondant à la complexité de cette main. Mais les chimpanzés peuvent déjà faire avec leurs mains la plupart des choses que font l'humain. Les différences d'utilisation ne semblent pas vraiment expliquer les différences de taille du cerveau. Ainsi la capacité de lancer est présente également chez le chimpanzé et les différences du lancer entre les deux espèces semblent davantage liées aux différences anatomiques que cognitives.
D'autres animaux ont des organes préhenseurs très complexes comme par exemple les tentacules du poulpe (poulpe qui dispose de capacités cognitives étonnantes). Par contre les cétacés, qui ont un cerveau plus volumineux que celui de l'humain et qui sont des êtres conscients et intelligents ne semblent pas avoir d'organe correspondant à la main de l'homme. Donc le développement du cerveau ne semble pas forcément lié à un organe complexe nécessitant un nombre important de neurones.
Note : La difficulté dans le domaine est de ne pas tomber dans l’anthropomorphisme.
Il me semble que tu as déjà reçu toutes les réponses utiles.Aggée a écrit : 03 avr. 2024, 20:43 Donc ma question : une mutation hasardeuse d’une partie du corps pourrait-elle provoquer des stimulis nouveaux, et supplémentaires, qui pourraient entrainer à leur tours un développement plus complexe du système nerveux, et donc augmenter le nombre de neurones.
Même si la taille en termes absolus n'est pas forcément un facteur indicatif, elle compte en termes allométriques. Les corvidés sont des oiseaux qui ont un fort quotient d'encéphalisation en proportion de la taille de leur corps. De manière générale, les oiseaux ont des encéphales contenant beaucoup de neurones et, proportionnellement à leur taille, des volumes encéphaliques comparables à ceux des mammifères.spin-up a écrit : 14 mai 2024, 13:29En terme de cerveau et de capacités cognitives, c'est parfois, mais pas toujours la taille qui compte (les corvidés sont un bon contre exemple)
Merci des corrections / précisionsspin-up a écrit : 14 mai 2024, 13:29 Les cétacés ont un systeme complexe d'echolocation. La partie auditive de leur cerveau est 10 fois plus grande que celle d'un humain, et interagit plus fortement ave cleur systeme visuel.
On notera aussi les elephants qui ont un organe de prehension (leur trompe) très complexe . L'elephant a un cervelet (responsable du controle moteur) surdeveloppé, probablement lié au controle de la trompe.
Salut ABC !ABC a écrit :Pour ma part, l'idée que la vie serait arrivée par hasard, une seule fois sur notre toute petite planète, par une accumulation de hasards tous plus improbables les uns que les autres, dans un univers comprenant (aux dernières nouvelles) 2000 millards de galaxies observables avec souvent de l'ordre de 100 ou 200 millards d'étoiles, accompagnées, pour nombre d'entre elles d'un cortège planétaire, je n'y crois pas (1).
Ces hypothèses scientifiques sont basées, tout de même, sur pas mal de choses très solides...(1) Vu le manque de connaissances scientifiques solidement établies, rencontrant un large consensus scientifique sur ce sujet difficile, on n'a pas beaucoup d'autre possibilité (à ce jour) que d'accoder sa confiance à telle hypothèse plutôt que telle autre par un choix empreint d'une part de subjectivité.
C'est bien ce que je voulais dire.Nicolas78 a écrit : 24 juin 2024, 04:46c'est un hasard si la Terre est à bonne distance du soleil pour que ces forces agissent dans le sens de la vie. Mais je comprend ce que tu voulais dire, la vie existe certainement ailleurs que sur Terre.
(1) Vu le manque de connaissances scientifiques solidement établies, rencontrant un large consensus scientifique sur ce sujet difficile, on n'a pas beaucoup d'autre possibilité (à ce jour) que d'accoder sa confiance à telle hypothèse plutôt que telle autre par un choix empreint d'une part de subjectivité.
Mouais, enfin... ...A ma connaissance, on n'a pas encore de contacts officiels avec d'autres êtres conscients (ou même de signaux suggérant leur existence) en tout cas.Nicolas78 a écrit : 24 juin 2024, 04:46Si c'est pas du solide (ca l'est), c'est quand même bien parti pour.
Y croire pouvait se comprendre il y a 2 siècles, aujourd'hui ce n'est pas tenable. C'est un non sujet (du moins dans la rubrique science).doctrine qui stipule que Dieu a créé non seulement l'univers mais également chacune des espèces vivantes