Tu mets donc la médecine moderne sur le même plan que l'homéopathie et autres pseudo-médecines (reiki, magnetiseurs, etc...) ?
Il n’y a pas de médecine moderne ou ancienne. Il y a des thérapeutiques dont l’efficacité est dépendante de l’objet (cancer, infarctus, tuberculose), du sujet (bébé, adulte, vieillard) du thérapeute (la maman pour le bobo au coude, de l’infirmier pour une piqure, du chirurgien pour une opération, du médecin pour un médicament ou du reiki ( ???) du magnétiseur ou des etc…)
Mais as-tu déjà vu un traitement homéopathique guérir un cancer ? Des problèmes cardiaques ? Une tuberculose ?
Aucune idée, je ne me rappelle pas avoir entendu un homéopathe avoir cette prétention.
Pareil pour les autres pseudo-médecines ?
Là aussi : qu’est-ce qu’une pseudo-médecine ? Par contre je peux affirmer qu’il est tout à fait possible d’EVITER les maladies en question ce qui règlerait le problème des discutions sur les traitements en question. Cela s’appelle SCIENTIFIQUEMENT la prévention ou hygiène de vie.
Notre différence, c’est que vous procédez par exclusion de tout ce qui ne rentre pas dans le moule (que Cartaphilus appelle critères scientifiques), mon choix est de rester ouvert à TOUT ce qui peut soulager ou guérir, même en dehors du moule. Si c’est cela que vous appelez avoir sa place dans LA médecine (au sens noble de ce terme) alors cela va de soi !
Moi je suis un défenseur de la médecine fondées sur les faits et un détracteur des pata-thérapies. Je l'assume et le vis très bien.
Moi aussi, je suis un défenseur de la médecine fondée sur les faits sauf que nous ne voyons pas ces faits de la même façon. Pour l’anecdote, un célèbre avocat français s’était fait une réputation étonnante en se faisant une spécialité de démontrer le peu de fiabilité des témoignages qui ressortaient plus de l’impression perçue que du fait lui-même. C’est dû à la subjectivité de toute opinion humaine. C’est d’ailleurs sur cette subjectivité que s’appuient les athées vis-à-vis des croyants. Mon opinion est subjective et je l’assume totalement, mon illusion serait justement de me croire objectif. Mais qu’en est-il à votre sujet ?
L'argument de l'innocuité ne tient pas.
D'abord, les vendeurs de ces médicaments bidons mentent effrontément en affirmant qu'ils sont efficaces. Il y a donc tromperie sur la marchandise, c'est de l'escroquerie caractérisée.
Je ne sais pas ce qu’il en est au Canada, mais en France il existe un service de répression des fraudes et le devoir de tout citoyen est de dénoncer les escrocs en question, lesquels seront poursuivis en justice. Peut-être que la législation canadienne est plus laxiste.
En interne, en France, il existe l’ordre des médecins qui radie les escrocs de ses listes. A une certaine époque les « charlatans homéopathes » étaient rayés de ces listes, plus aujourd’hui : pourquoi ?
Donc si ni l’Etat, ni l’ordre des médecins ne font la chasse aux sorcières : de quel droit et avec quelle autorité légale pensez-vous pouvoir et devoir vous substituer à ces institutions ?
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Combien parmi eux attrapent la grippe et en meurent, chaque année ?
Question ou affirmation ? Dans le premier cas, je ne sais pas, (mais l’INSERM, en France, établit des tas de statistiques, peut-être ont-ils la réponse à votre question ?) dans le second avez-vous des chiffres officiels ?
Citer: Janic
Ce qui m' "énerve" ce sont ceux qui parle de quelque chose qu'ils n'ont (semble-t-il) pas personnellement expérimenté.
Mea culpa, j’ai manqué de précision. Je voulais dire : « Avez-VOUS personnellement essayé ? » Si, oui, cela a peut-être été un échec ; mais si vous vous faites soigner en médecine actuelle, vous aurez certainement vérifié qu’elle ne marche pas à chaque coup, c’est pourquoi votre toubib vous dit : « Si ça ne marche pas revenez me voir, je changerai votre traitement » Cette médecine aurait droit à des échecs (ne faisant pas la preuve de son efficacité !!!!) et vous ne tolèreriez pas les échecs en « pseudo-médecine » ?
Si c’est non. Vous parlez effectivement de quelque chose que vous ne connaissez pas et ça, « ça m’énerve » !!!
Bon, on pourrait continuer longtemps comme cela. Les pour comme les anti ne changeront pas d’avis.
Par contre, ceux qui n’ont pas lu l’Organon de Hahnemann, peuvent toujours surfer sur Internet et ils y découvriront que Hahnemann n’a pas inventé l’homéopathie (elle existait depuis Hippocrate et peut être même avant) l’originalité de Hahnemann se trouve dans les dilutions avec pour objectif de réduire la toxicité éventuelle d’un produit. Il est légitime de contester la hauteur des dilutions, pas son principe. Maintenant quant à déterminer le niveau de celles-ci, on peut soit utiliser des appareils (dans la limite de leurs possibilités) soit le mesurer à l’expérience (les protocoles expérimentaux ou le vécu) plus subjectifs.
Le reproche (peut-être justifié) fait à cette homéopathie est de deux ordres :
1. Dilution trop élevée pour être décelée par des appareils de mesure.
2. Expérimentations sans résultats probants.
La première est technologiquement limitée par 3 principaux paramètres :
1. L’existence d’appareils de mesures adaptés
2. L’existence de composants avec la sensibilité adéquate.
3. Les moyens de transcrire cette sensibilité.
Par exemple les ordinateurs ont progressé en capacité et en sensibilité au fur et à mesure des découvertes de composants particuliers, autrement ils continueraient à remplir des pièces entières. Le téléphone portable sans batterie lithium-ion ou sans les antennes si contestée, n’aurait pas connu le succès actuel. Donc un seul maillon manquant et la chaine est interrompue.
Les seconds (plus subjectifs) dépendent là aussi de plusieurs critères :
1. L’accord sur les protocoles
2. La compétence nécessaire
3. La constance des sujets soumis à expérimentation (quasiment reproductible uniquement en laboratoire et généralement en expérimentation animale)
4. L’interprétation des résultats
Là aussi l’absence d’un seul paramètre fausse le résultat. Si en plus on lie les deux la dispersion de l’information augmente les erreurs possibles d’autant.
Tout médicament, mais aussi tout produit de consommation, obéi à ces impératifs. C’est pourquoi un médicament, avant d’être mis sur le marché, doit être soumis à ces différents contrôles. Mais le seul critère qui sera finalement retenu, c’est l’expérience en situation réelle sur toute la population (comme les vaccinations) ou sur un groupe plus restreint (diabète ou cancer ou maladies cardiaques, etc…) D’où cette expression populaire : « Alors on sert de cobaye ? ».
Seul le retour de cette expérimentation « in situ » permettra, à court ou à long terme, de déterminer l’efficacité, l’innocuité ou la dangerosité du produit. Exemple : la thalidomide, le sang contaminé, le VIH, les hormones de croissance en procès actuellement, l’amiante, les colorants alimentaires, les produits chimiques divers et toute la série de produits auxquels les populations sont confrontées chaque jour.
L’homéopathie est, parmi d’autres, un produit de consommation. C’est donc aux personnes utilisant tel ou tel produit, et après toutes les mises en garde nécessaires, de juger si elles continuent ou non à en consommer.
Ainsi en est-il de l’alcool, du tabac, des drogues légales ou non, mais aussi des graisses saturées, de la pilule ou des sports extrêmes. Les Etats, dans leur sagesse (même relative) ont pour mission de limiter les excès (source de danger réel) et non de moraliser une société qui, comme lors de la prohibition américaine, ne conduit qu’à faire d’un produit interdit, un produit encore plus recherché.
Peut-être, d’ailleurs, est-ce dû à l’agressivité des discours anti homéopathie que celle-ci remporte de plus en plus de succès auprès du grand public ? Mais peut-être aussi parce que, malgré toutes les études, les consommateurs s’aperçoivent, eux, que ça marche ?