Re: Le Wokenisme en devenir
Publié : 27 sept. 2021, 19:14
Anatole France a utilisé « xénophobie » mais dans l’acception « peur de l’estranger qu’est pas d’chez nous. »
C'est factuellement faux.Caroline Fourest et Fiammetta Venner a écrit : Il a pour la première fois été utilisé en 1979, par les mollahs iraniens qui souhaitaient faire passer les femmes qui refusaient de porter le voile pour de "mauvaises musulmanes" en les accusant d'être "islamophobes".
Et pour xénophobie ?Etienne Beauman a écrit : 27 sept. 2021, 19:27 Le mot est français et il date du début du XXème.
Sa définition était proche de celle usuelle.
Je réagissais au gros lourdaud.
Pareil. déjà répondu.nikola a écrit : 27 sept. 2021, 19:29Et pour xénophobie ?Etienne Beauman a écrit : 27 sept. 2021, 19:27 Le mot est français et il date du début du XXème.
Sa définition était proche de celle usuelle.
Plusieurs adeptes de l’hypercorrection linguistique, dont encore Daniel Sibony, soutiennent que « le mot phobie est bizarrement utilisé dans des termes comme homophobie, xénophobie, judéophobie, islamophobie, américanophobie… La bizarrerie consiste à mettre ‟phobie” chaque fois qu’on n’aime pas une chose ». Il est alors facile d’ajouter qu’on ne peut interdire à quelqu’un d’avoir peur, et qu’il serait donc absurde de considérer l’islamophobie comme un comportement répréhensible26.
C’est oublier trois choses essentielles.
Premièrement, « phobie » peut se traduire par « horreur »: Littré glose « hydrophobe » par « qui a horreur de l’eau », et le glissement de l’horreur à la haine relève de l’évidence. Le Dictionnaire Quillet traduit phobie par « crainte ou haine » et le Grand Robert lui reconnaît les synonymes suivants: « peur, crainte, aversion, dégoût, horreur, terreur, haine ».
Deuxièmement, la langue ne fonctionne pas comme un jeu de meccano permettant de construire automatiquement des mots sur la seule base de règles strictement logiques. Le coton hydrophile est-il un « ami » de l’eau? Si un cartophile est un collectionneur de cartes postales, un pédophile est-il un collectionneur d’enfants? Un homophobe est-il quelqu’un qui n’aime pas la similitude?
Troisièmemement, le néologisme « xénophobe » ne se comprend pas moins comme l’appellation générique d’une série pré-existante, puisque les mots « anglophobe » et « francophobe » existaient depuis le xixe siècle.
Je n'attaque pas: ce n'est que du factuel, et je ne défends personne. Je ne vais pas prétendre que Fourest n'a pas fait du Fourest, mais il faut aussi remettre les éléments dans le contexte. Est-ce qu'elle a reconnu son erreur ? Je n'en sais rien. Ce serait préférable. Je ne suis pas dans ses petits papiers.Apartir de combien d'éléments faux d'une affirmation tu considères que c'est une erreur ?
Si t'es pas capable de reconnaitre que Fourest s'est trompé sur ça, alors que c'est manifeste, comprends tu que tes attaques sur le côté peu recommandable de Marwann Mohamed, qui comme par hasard fait parti de ceux qui ont mis Fourest en défaut sur ce point ne risquent pas de faire mouche ?
D'accord...merci pour la précision.
Qu’en pensait Anatole France ?
Alors pourquoi ne pas l'admettre de suite ?Dominique18 a écrit : 27 sept. 2021, 19:44 Que tu reproches un point de détail qui a son importance, certes, mais qui au regard de l'activisme de Mohammed est une goutte d'eau dans le paysage.
Mais c'est pas parce que son nom apparait dans un texte que cela le disqualifie !Dominique18 a écrit : 27 sept. 2021, 19:44 Ça fait quand même deux fois que tu me sors une référence avec le Marwann. Renseigne-toi mieux.
Il y a juste un fait d'énoncé.Régis Debray ajouta peu de temps après que « le chantage à l’islamophobie est insupportable »9, et en mai 2016, Gilles Kepel, professeur à Sciences Po, affirmait, contre toute évidence: « Le mot est apparu en France dans les années 2000, dix ans après son apparition en Grande-Bretagne, dans la foulée de l’affaire Rushdie. Ce n’est pas un concept, c’est une fabrication destinée à interdire le débat, une arme dans la guerre intellectuelle. L’accusation d’islamophobie sert à interdire toute critique de la salafisation d’une partie des banlieues »10. Il récidiva en compagnie d’un autre professeur de Sciences Po, Bernard Rougier, déclarant que « ‟radicalisation” comme ‟islamophobie” constituent des mots écrans qui obnubilent notre recherche en sciences humaines »11.
Cette dernière remarque est proprement sidérante au vu du nombre considérable des travaux consacrés à l’islamophobie. En 2006, Chris Allen lui a consacré une thèse qui fut publiée en 201012; en 2006 également, la Fondation de la Maison des Sciences de l’Homme a organisé à Paris un colloque international sur le thème de « L’islamophobie dans le monde moderne »; Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed ont mis en place en 2011 un séminaire sur l’islamophobie à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, Fernando Bravo López a soutenu une thèse sur le même sujet en 201213, qui est aussi l’année de la création de la revue Islamophobia Studies. Il est vrai que la recherche en ce domaine, du côté français, a longtemps été à la remorque des travaux anglo-saxons, mais le jugement infondé d’universitaires comme Gilles Kepel et Bernard Rougier ne contribue guère à faire avancer les choses14.
Évidence, mon c... ! Cette déclaration est vraiment stupide. Haïr ce qui fait peur ne ressort pas de la logique mais de je ne sais quoi qui n'a pas de rapport avec elle. N'importe quel masochiste ou amateur de film d'horreur vous le dira. Ressentir de l'horreur à la lecture du Coran ne veut pas dire qu'on le hait et encore moins qu'on hait ceux qui le prônent. On peut se méfier et se défendre contre celui qui a littéralement un agenda qui vous est hostile sans pour autant le haïr. Un glissement évident, donc ... pour celui qui veut qu'il le soit et pour lui seul.et le glissement de l’horreur à la haine relève de l’évidence
C'est bien ce que je pensais, tu ne lis pas ce que je cite.
Le souligné "idée fausse", complaisamment par EB, donne simplement une bonne indication sur l'idéologie bobo de l'auteur de l'article. Là on peut se demander effectivement si Dominique18 lit les articles qu'il linke...Le lien de Dominique18 a écrit :Selon le Grand Dictionnaire d’Oxford, l’apparition d’islamophobia en anglais ne survient qu’en 1976 dans un article de Georges Chahati Anawati affirmant que « ce qui rend la tâche difficile, et peut-être impossible, pour un non-musulman, c’est que, sous peine d’être accusé d’islamophobie, il est obligé d’admirer le Coran dans sa totalité et de se garder de laisser supposer la moindre critique sur la valeur littéraire de ce texte »20. Cet islamologue égyptien appartenant à l’ordre des Frères Prêcheurs introduisit dans son texte une modification de sens, et même un véritable retournement: pour Étienne Dinet et Sliman Ben Ibrahim, l’islamophobie ne désignait que les préjugés des orientalistes à l’égard des musulmans, mais sous la plume d’Anawati apparaît une nouvelle acception, puisque par ce même terme il vise désormais le préjugé musulman consistant à s’opposer à toute critique textuelle du Coran qui serait l’œuvre d’analystes non-musulmans. C’est là, vraisemblablement, l’origine de l’idée fausse selon laquelle il s’agirait d’un mot créé pour opérer un véritable chantage en direction des critiques occidentaux.
Au dix-neuvième siècle, islam et islamisme étaient rigoureusement synonymes.Dominique18 a écrit : 27 sept. 2021, 19:44 L'islamisme du XIXeme n'a rien à voir avec l'islamisme de 1979...
Ce dont on a horreur.
JF a écrit :Vous préférez qu'on ne fasse aucune critique du coran ou de l'islam parce que des couillons lancent de fausses accusations de racisme?
Au passage, je suis d'accord avec la remarque de JF ci-dessus. Et tant pis si c'est rassembleur...Dany a écrit : 27 sept. 2021, 15:11Ma critique visait surtout ABC qui écrit constamment des posts qu'il croit "rassembleurs".
Heu, je ne sais pas bien pourquoi JF me demande ce que je préfère, puisqu'il sait très bien que je ne l'ai pas attendu pour critiquer le Coran... et depuis des dizaines d'années, malgré tous les bobos et autres socialos qui criaient au racisme (c'est leur occupation favorite).ABC a écrit : 27 sept. 2021, 22:58JF a écrit :Vous préférez qu'on ne fasse aucune critique du coran ou de l'islam parce que des couillons lancent de fausses accusations de racisme?Au passage, je suis d'accord avec la remarque de JF ci-dessus. Et tant pis si c'est rassembleur...Dany a écrit : 27 sept. 2021, 15:11Ma critique visait surtout ABC qui écrit constamment des posts qu'il croit "rassembleurs".
...ou pas assez.
Je préfère aussi.nikola a écrit : 27 sept. 2021, 12:12 Tu fais comme tu veux. On a besoin d’un mot pour désigner tout et n’importe quoi ?
Je préfère « haine des musulmans » ou un nom qui utiliserait le bon préfixe ou le bon suffixe, latin ou grec, n’importe.
Pour signaler que vos récriminations sur le terme islamophobie ont assez peu de valeur puisque vous vous foutez vous-même que le sens mot en soit dénaturé par certaines personnes. Vos remarques semblent avoir pour but de vous maintenir en état d'indignation:Dany a écrit : 28 sept. 2021, 00:20Heu, je ne sais pas bien pourquoi JF me demande ce que je préfère, puisqu'il sait très bien que je ne l'ai pas attendu pour critiquer le Coran...
OK, boomerLa pièce commence à tomber dans l'esprit du public à propos de l'islam, qui n'est pas vraiment la religion de paix et d'amour qu'on a vendu à l'occident post chrétien dès la fin des années 70
Et ça recommence...Dominique18 a écrit : 28 sept. 2021, 07:25 La date de cet entretien est importante : 2016. C'est sous le gouvernement de François Hollande qui ne s'est pas montré un foudre de guerre pour aborder nombre de questions sociétales qui ont perduré par la suite.
Tout à fait.Dominique18 a écrit :1979, c'est aussi l'invasion de l'Afghanistan par l'URSS,
et l'émergence des talibans dans la foulée. Les appuis occidentaux ont contribué à conforter, et à légitimer l'idéologie islamiste.
Deux courants, ça vaut pour le terme "islamophobie", mais dans le fond, ça vaut aussi pour l'islam lui même : les musulmans eux mêmes sont mystifiés par l'islam, prisonniers et embarqués dans une sorte de schizophrénie.Dominique18 a écrit :Il y aurait bien deux courants, dans cette affaire : la version occidentale, bien ancrée dans ses principes, ses définitions, et l'autre, islamisée qui mystifie la première, en enfumant ses acteurs au passage.
Il y en a aussi qui connaissent le Coran, en arabe, absolument par coeur depuis Al Fatiha jusqu'à An Nas, mais sans rien en comprendre au-delà de "bismillah" ("au nom d'Allah").Dany a écrit : 28 sept. 2021, 14:17 * Peu de musulmans de mes connaissances ont lu le Coran et pas un seul ne l'a lu en entier, juste un ou l'autre verset...
D'autant que les traductions sont très souvent édulcorées. Si on lit 47:4 dans une traduction française courante, à moins de remonter à la vieille version Kasimirski, on ne comprend absolument pas que ce verset ait pu impulser à lui seul d'effroyables massacres.C'est insoluble comme situation. C'est le livre qui a tué, qui tue et qui tuera, encore et toujours...
Bis Mila ? Je comprends mieux la cabale contre cette pauvre femme : son nom est blasphématoire.jroche a écrit : 28 sept. 2021, 14:59 mais sans rien en comprendre au-delà de "bismillah" ("au nom d'Allah").