On rigole, on rigole…
Mais il existe indéniablement des personnes démoniaques, et des comportements diaboliques.
Pour ce qui est du satanisme proprement dit… Les cas de pédophilie en lien avec ces pratiques sont certes relativement rares.
Mais il y en a. En témoigne par exemple la
liste d'affaires publiée en 2011 par La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires
(Miliviludes) dans son guide
Le satanisme, un risque de dérive sectaire.
Mais globalement, concernant les dangers que font courir ces mouvements, cette étude désigne les mineurs moins comme victimes potentielles d'abus sexuels ritualisés, que comme sujets susceptibles d'être embrigadés, et poussés à se livrer eux-mêmes à différentes exactions :
« sans céder à des amalgames rapides entre gothics, métalleux et satanistes, les risques de passage à l’acte délictuel ou criminel restent sérieux »
(page 90).
« parents, familles et amis doivent rester attentifs face à certains signes qui peuvent légitimement inquiéter »
(page 79).
« Encore plus délicate sans doute à repérer que les cas traditionnels d’embrigadement sectaire, l’emprise sataniste s’avère être une forme de dépendance particulière qui implique des pratiques et comportements réellement nocifs pour les individus et la société, d’autant plus que ceux-là sont souvent réalisés dans le secret et l’intimité. »
(page 80)
En ce qui concerne les rites pédocriminels proprement dits, cela semble néanmoins surtout une obsession de l’extrême droite.
Normal, finalement, quand on connaît la fascination des satanistes pour ces courants.
Pour ceux qui ont les tripes assez solides, le site de
Soral, par exemple, montre que l'argumentaire nazillard exploite les acquittements ou abandons de procédure de certaines affaires, pour suggérer une fois de plus l'emprise sur notre civilisation d'une élite dévoyée manipulant la justice et les médias. Réussissant en outre l'exploit d'être à la fois occultes et surexposés, judéo-maçonniques et islamophiles, libertaires et militaristes, capitaliste et écologistes, ces puissants pervers se révèleraient également par leur fascination pour un art contemporain rivalisant de provocations morbides, sanguinaires ou profanatrices (tendances effectivement très en vogue).
« Indiviso » une des œuvres utilisées pour accuser l'artiste Patricia Puccinini de pédosatanisme
Il n'y a pas que l'absence de poursuites judiciaires qui est dénoncée. On y soutient par exemple Marcel Vervloesem, le pédophile qui se fait passer pour un chasseur de pédo-pornographe. Une bonne combine, il est vrai, pour justifier la détention de ce genre d'images, mais qui marche moins bien, que voulez-vous la justice est parfois tatillonne, quand on met ce qu'elles montrent en pratique (
sources l'Express et La Libre Belgique). Pourquoi le défendre ? Peut-être parce que clamer qu'un défenseur de la vertu est persécuté, démontre la victoire du vice. En tout cas, il est manifeste que les membres de cette sensibilité politique se reconnaissent dans ce genre de personnage…
Des abus sur les mineurs, donc, cela ne manque pas. Mais essentiellement profanes.
On doit s'y faire. Le sens du rituel se perd. Un effet du déclin de la spiritualité.
Il faut dire que, pour être valide, une messe noire doit être dite par un vrai prêtre. Alors avec la crise des vocations…
On trouvera bien encore ici ou là quelque curé pour perpétuer la tradition, et lutiner un enfant de chœur derrière l'autel… mais ça ne compte pas.
Tant qu'il n'utilise pas un crucifix, il n'y a pas sacrilège (et encore faudrait-il qu'il le tienne la tête en bas).
Non. Rien à faire… Le prosaïsme a triomphé…
Désolé pour ceux qui ont besoin de croire en des pratiques occultes pour s'émoustiller…