Bonjour Beetlejuice, permettez-moi de faire une tentative de réponse qui, même si il est probable qu'elle ne vous satisfasse pas, aura l'intérêt d'exister.
La réponse à vos multiples
BeetleJuice a écrit :"comment expliquer…"
me semble être imbriquée dans votre phrase
"mais un fait reste un fait".
Tous les dimanches quand j'étais petit, mes parents m'emmenaient à l'Eglise catholique et la première fois que je suis entré à l'intérieur, j'ai eu un sentiment clair et direct, l'intuition que tout ce simulacre cérémonial et ces chants n'étaient que pure impostures. Je ne peux pas dire que j'étais sceptique, car comment à cet âge aurais-je pu connaître la différence entre les mots croyance et scepticisme? Pourtant, cette information simple et directe m'est restée et plus tard je l'ai confirmé.
"Un fait reste un fait", mais pour qui et dans quelle mesure? La réponse à vos "comment expliquer" se trouve dans le traitement de cette information vécue par l'expérimentateur et cette information appliquée au paranormal vient largement compliquer ce travail.
Tout petit, lorsque j'allais me coucher, j'expérimentais des décorporations (voyages astraux) régulières. J'en ai refait à l'âge adulte. Mais le point qui me semble crucial, est le suivant : un enfant qui fait se genre d'expérience, en parle t'il? Considère t'il que c'est spécial? Non, pas du tout, je l'expérimentais, c'est tout sans me poser de questions particulières.
Lorsqu'un gamin dit à ses parents avoir vu quelque chose de particulier, est-il pris au sérieux? Non, ce ne sont que des histoires de gosses, faut bien que jeunesse se passe, et puis les vrais problèmes d'adultes sont plutôt d'ordre financier, moraux, etc. A qui est-on sensé en parler d'autant que sortir de son corps c'est comme respirer, où se trouve l'anormalité du point de vue du môme? Je vous rappelle également que l'utilisation de pouvoirs psi a toujours été interdite et sanctionné, ce qui ne laisse pas vraiment de place pour en discuter et en à parler à qui sachant que les expérimentateurs sont rares.
On apprend à refouler ou à ignorer ce qu'on vit, et qui sont des faits, mais des faits bruts qui vont demandé à être travailler, puis polis. Mais rien ne dit que l'expérimentateur va accomplir ce boulot, pour deux raisons : la première, c'est qu'en grandissant on entre dans la vie des problèmes des ados et adultes qui sont des bouffes attention, laissant moins de temps et de place à des expériences qui n'ont même pas forcément été reconnu par l'expérimentateur comme ayant une valeur particulière; et deuxièmement, la fréquence de ces expériences va être déterminant, car celui qui a fait une fois un voyage astral, n'a pas suffisamment de matière pour en faire quoique ce soit.
Le paranormal est une affaire personnelle et cette caractéristique ne répond pas à l'exigent critère de reproductibilité de la science. N'importe qui peut faire de la science, on prend un réactif et on vérifie qu'un produit à tel propriété. Cela ne fonctionne pas pour le paranormal, qui demande une capacité de concentration totale.
J'ai eu l'occasion de comprendre à l'âge adulte, par mes propres recherches ce que j'ai été capable de réaliser et de comprendre plus ou moins les éléments qui sont la cause de cet état de conscience modifié et la respiration ventrale en est un.
Adulte (je précise je ne bois pas, fume pas , drogue pas) j'ai été capable de voir à travers la matière, lire dans les pensées de gens, voir à l'avance ce qui allait se produire, utiliser le pouvoir du son, utiliser l'énergie dont parle les pratiquants d'arts martiaux, en pleine action de jour et réveillé.
Mais une fois l'expérience terminée, on revient à l'état normal, et c'est tout. S'il est facile de revenir il plus difficile de sortir et de se maintenir dans cet état particulier. Je dispose de matière (c'est moi qui le dit) mais voilà je suis du genre fainéant. A la question est-ce que les pouvoirs psi existent, je réponds oui, même si cela ne constitue pas une preuve.
Cela pour vous amenez à comprendre, que le traitement progressif de l'information initié par une expérience paranormale est plus complexe que traité une substance chimique. Même si le sceptique s'en fiche, il veut VOIR un fait résultat.
Et que ces informations qui font rêvées soient reprise par des faussaires, des charlatans et des illuminés pour ensorceler des sots grâce à des promesses de liberté et de guérison, c'est plutôt logique dans un monde où l'apparence domine. Le sceptique tombe à 99,99% sur ce type d'individus qu'il démasque facilement. Aujourd'hui, on peut décerner à la Chine le prix du plus grand pays de la reproduction de faux, c'est une façon de faire du fric et de vivre. Faire le tri s'avère compliqué et usant.
La télépathie n'est pas vraiment démontrée et je ne vois pas pourquoi elle affecterait plus un croyant qu'un non croyant ; la télépathie se manifeste chez celui qui se trouve dans les bonnes dispositions de réception, même pas besoin de savoir ce que c'est donc il n'est nullement nécessaire d'avoir quelque conviction que ce soit sur ce sujet (si j'en parle c'est pour l'avoir expérimenté deux fois et je n'y crois pas particulièrement, j'expérimente un fait, mais brut et la conscience n'a pas de magnétophone transcendantal pour l'enregistrer).
La manipulation est à mon avis l'explication à certaines de vos questions, maintenant la symbolique utilisé est celle du pays? Normal d'utiliser le concept éléphant si on se trouve dans un pays où il y en a, normal de parler le langage du charpentier si on s'adresse à des artisans, etc.
Un type qui n'a pas, à son actif, d'expérience paranormale ou insuffisamment ne peut qu'y croire ou douter. Et celui qui en a fait assez pour se dire, il y a quelque chose, ne peut rien en faire s'il ne maitrise pas le "truc".
Que le paranormal soit autant invisible ne me paraît guère surprenant : ceci dit il reste les contes de faits (fées). Mais la position sceptique reste de mise.