Re: La violence procure t-elle une jouissance ?
Publié : 26 juin 2013, 18:16
Je prends un café, je m'assois au comptoir, et je commence mes brèves (j'y connais rien en psychologie du comportement, donc je vais faire comme les autres : je pose mes coudes sur le bar).
Il ne faudrait pas oublier la part importante de la frustration dans les actes de violence. L'homme étant un animal social, il doit s'intégrer dans des groupes, dans une société, tout cela pour avoir un statut (et avoir accès à une ou plusieurs femelles). Quand ses réalisations ne sont pas à la hauteur de ses attentes, ou pire, qu'il est en total échec, un homme, en fonction de certaines circonstances qui lui sont propres ou non, va alors traduire cette frustration en violence. Rien à voir avec le sadisme. La violence comme signe de son incapacité à s'inscrire dans un groupe.
Pour les guerres, c'est pareil. Les états n'entrent pas en guerre par sadisme^^. Le problèmes des êtres humains souvent c'est qu'ils ont une mémoire, et sont donc revanchards^^. On sait qui sont nos ennemis et qui sont nos alliés. Ce qui en soit n'a aucun sens. En quoi un Nord Coréen est un ennemi d'un Québecois ou d'un Français ? Les états sont structurés comme des gangs (ou le contraire). On peut faire alliance avec un autre gang pour vendre sa came ou parce qu'on a en commun des intérêts, et on peut rentrer en guerre avec un autre parce qu'il s'attaque à nos intérêts ou notre territoire. C'est de la violence basique de primate. Et on y retrouve la même frustration. Les gros font la morale aux petits et quand les petits ne se sentent pas si petits que ça, ils commencent à rentrer en conflit avec le ou les mâles dominants. On le titille d'abord un peu pour connaître ce dont il est toujours capable, on le pousse pour voir s'il répond, et finalement, on finit par penser qu'on a toutes les chances de le reverser (à tort ou à raison, c'est pas le problème). Alors entre en conflit ouvert avec lui. Les gangs, les êtres humains et les états ne sont violents pas tant que ça par plaisir mais pour le profit qu'il y a au bout. Les Mireilles voudraient bien rester dans la caverne à tanner les peaux de bisons, accoudées au rocher où leur fille vient de leur servir une bonne infusion de feuilles de tilleul, et à cancaner sur leurs maris violents, seulement, elles devraient bien se rappeler comment elles ont gagné le droit de s'assoir dans la caverne. Le bison non plus ne tombe pas du ciel. La violence a été nécessaire dans notre développement pour assurer notre prospérité. Mais de là à dire que comme la baise, on y trouve une certaine jouissance, c'est aller un peu loin. La différence ? ce n'est pas forcément le plus fort qui gagne, ça peut être aussi celui qui arrive à monter les alliances les plus profitables à son clan. La baise reste un plaisir approuvé avec le label "développement durable", mais on ne tire en soit aucun plaisir (sauf perversion) à la violence. Ca reste toujours un dernier recours, parce qu'il est encore plus productif d'user de toutes les autres possibilités pour arriver à ses fins. Foutre une baigne on sait jamais ce qu'on aura en retour. Alors que la baise, même si on ne participe pas au pullulement de notre espèce invasive, on en tire une jouissance immédiate.
Ah et Laurence d'Arabie, dans le film de David Lean, s'il finit violent... c'est bien parce qu'il devient fou.
Il ne faudrait pas oublier la part importante de la frustration dans les actes de violence. L'homme étant un animal social, il doit s'intégrer dans des groupes, dans une société, tout cela pour avoir un statut (et avoir accès à une ou plusieurs femelles). Quand ses réalisations ne sont pas à la hauteur de ses attentes, ou pire, qu'il est en total échec, un homme, en fonction de certaines circonstances qui lui sont propres ou non, va alors traduire cette frustration en violence. Rien à voir avec le sadisme. La violence comme signe de son incapacité à s'inscrire dans un groupe.
Pour les guerres, c'est pareil. Les états n'entrent pas en guerre par sadisme^^. Le problèmes des êtres humains souvent c'est qu'ils ont une mémoire, et sont donc revanchards^^. On sait qui sont nos ennemis et qui sont nos alliés. Ce qui en soit n'a aucun sens. En quoi un Nord Coréen est un ennemi d'un Québecois ou d'un Français ? Les états sont structurés comme des gangs (ou le contraire). On peut faire alliance avec un autre gang pour vendre sa came ou parce qu'on a en commun des intérêts, et on peut rentrer en guerre avec un autre parce qu'il s'attaque à nos intérêts ou notre territoire. C'est de la violence basique de primate. Et on y retrouve la même frustration. Les gros font la morale aux petits et quand les petits ne se sentent pas si petits que ça, ils commencent à rentrer en conflit avec le ou les mâles dominants. On le titille d'abord un peu pour connaître ce dont il est toujours capable, on le pousse pour voir s'il répond, et finalement, on finit par penser qu'on a toutes les chances de le reverser (à tort ou à raison, c'est pas le problème). Alors entre en conflit ouvert avec lui. Les gangs, les êtres humains et les états ne sont violents pas tant que ça par plaisir mais pour le profit qu'il y a au bout. Les Mireilles voudraient bien rester dans la caverne à tanner les peaux de bisons, accoudées au rocher où leur fille vient de leur servir une bonne infusion de feuilles de tilleul, et à cancaner sur leurs maris violents, seulement, elles devraient bien se rappeler comment elles ont gagné le droit de s'assoir dans la caverne. Le bison non plus ne tombe pas du ciel. La violence a été nécessaire dans notre développement pour assurer notre prospérité. Mais de là à dire que comme la baise, on y trouve une certaine jouissance, c'est aller un peu loin. La différence ? ce n'est pas forcément le plus fort qui gagne, ça peut être aussi celui qui arrive à monter les alliances les plus profitables à son clan. La baise reste un plaisir approuvé avec le label "développement durable", mais on ne tire en soit aucun plaisir (sauf perversion) à la violence. Ca reste toujours un dernier recours, parce qu'il est encore plus productif d'user de toutes les autres possibilités pour arriver à ses fins. Foutre une baigne on sait jamais ce qu'on aura en retour. Alors que la baise, même si on ne participe pas au pullulement de notre espèce invasive, on en tire une jouissance immédiate.
Ah et Laurence d'Arabie, dans le film de David Lean, s'il finit violent... c'est bien parce qu'il devient fou.