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Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 27 oct. 2013, 21:40
par Jean-Francois
Mireille a écrit :Ce serait important que vous citiez vos sources
Si tu sais cela, pourquoi ne pas l'avoir fait quand tu as copier-coller ta liste? Elle vient d'ici, non?

D'après le collant sur la page couverture du bouquin, il faudrait croire que Sheldrake s'improvise "grand scientifique"... mais il n'en est pas forcément responsable.

Sinon, as-tu trouvé le livre de de Pracontal?

Jean-François

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 27 oct. 2013, 22:26
par Mireille
Jean-Francois a écrit :
Mireille a écrit :Ce serait important que vous citiez vos sources
Si tu sais cela, pourquoi ne pas l'avoir fait quand tu as copier-coller ta liste? Elle vient d'ici, non?

D'après le collant sur la page couverture du bouquin, il faudrait croire que Sheldrake s'improvise "grand scientifique"... mais il n'en est pas forcément responsable.

Sinon, as-tu trouvé le livre de de Pracontal?

Jean-François
On dirait vraiment que tu me cherches encore des puces, j'espère qu'on ne va encore se chamailler, ton opinion compte pour moi. Oui c'est là que j'ai pris la liste, je l'ai d'ailleurs mise en italique. Elle n'est pas complète, j'ai le livre dans mes mains : Réenchanter la science et la liste n'est pas complète . Tu as raison, le titre est très accrocheur :a1: Il m'a coûté 34.95, j'espère que cette argent n'ira pas à la poubelle. Concernant la remarque à 86lw, je n'ai pas tort non plus, comment est-ce que je pouvais savoir que cela venait de son émission ?

Pour l'autre livre, la librairie l'a commandé, je vais l'avoir vendredi, il n'est pas dispendieux, 18 $, c'est en format de poche. Ce qui me dérange un peu c'est que j'aurais voulu le lire avant de lire le livre à R.S.

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 27 oct. 2013, 23:12
par Jean-Francois
Mireille a écrit :On dirait vraiment que tu me cherches encore des puces, j'espère qu'on ne va encore se chamailler, ton opinion compte pour moi. Oui c'est là que j'ai pris la liste, je l'ai d'ailleurs mise en italique
Voilà qui répond à ma remarque. Pas de chamaillerie possible.
Il m'a coûté 34.95, j'espère que cette argent n'ira pas à la poubelle
Si c'est une question, tu devines le sens de ma réponse... remarque, il pourra toujours servir d'allume-feu ou de cale-meuble ;) À mon avis, même s'il est plus vieux, le bouquin de de Pracontal a un bien meilleur rapport qualité-prix.
Concernant la remarque à 86lw, je n'ai pas tort non plus, comment est-ce que je pouvais savoir que cela venait de son émission ?
Non. Mais note qu'il a donné des noms de chercheurs, des titres d'articles, et des noms de revues scientifiques. De quoi vérifier ce qu'il dit.

Concernant les mésanges et le lait, si tu veux comparer avec la version de Sheldrake, voici un lien vers un article scientifique (.pdf, en anglais) qui contient un résumé historique sur le sujet (Lefebvre and Boogert (2010) Avian Social Learning. g. In: Breed M.D. and Moore J., (eds.) Encyclopedia of Animal Behavior, vol. 1, pp. 124-130).

Jean-François

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 27 oct. 2013, 23:19
par 86lw
Mireille a écrit :Ce serait important que vous citiez vos sources...
Il n'y a pas de mal. Si ça a pu préciser un point de la discussion, tant mieux. L'intérêt reste ce que vous retirerez de vos lectures et ce dont vous nous ferez profiter...
à bientôt.

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 27 oct. 2013, 23:25
par Mireille
Jean-Francois a écrit :Si c'est une question, tu devines le sens de ma réponse... remarque, il pourra toujours servir d'allume-feu ou de cale-meuble ;) À mon avis, même s'il est plus vieux, le bouquin de de Pracontal a un bien meilleur rapport qualité-prix.
Adorable monstre, tu fais tout pour réduire à néant tout mes espoirs métaphysique. Moi qui croyais avoir dénicher un filon de taille, mais je ne désespère pas, un jour je t'aurai au détour :lol:

En attendant, je finis mes trucs et je vais lire ce cher Monsieur Sheldrake. Tu sais que, j'ai l'intention de lui poser toute une série de questions que je vais lui envoyer par courriel. A bien y penser qui refuserait de répondre à une Dame aussi charmante que moi :a1:

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 27 oct. 2013, 23:28
par Mireille
86lw a écrit :
Mireille a écrit :Ce serait important que vous citiez vos sources...
Il n'y a pas de mal. Si ça a pu préciser un point de la discussion, tant mieux. L'intérêt reste ce que vous retirerez de vos lectures et ce dont vous nous ferez profiter...
à bientôt.

Ca me fera plaisir de vous partager mes biais et cie. Je vais visionner votre vidéo.

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 27 oct. 2013, 23:41
par Jean-Francois
Mireille a écrit :Tu sais que, j'ai l'intention de lui poser toute une série de questions que je vais lui envoyer par courriel. A bien y penser qui refuserait de répondre à une Dame aussi charmante que moi :a1:
Il pourrait effectivement te répondre si tu ne manifestes pas (ou pas trop) de scepticisme. Le cas échéant, je serais vraiment curieux de lire les questions et réponses.

Jean-François

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 28 oct. 2013, 04:19
par Pardalis
Mireille, au lieu de toujours anthropomorphiser l'univers et ses lois de la physique, essayer juste une fois de voir l'univers pour ce qu'il est, impersonnel.

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 28 oct. 2013, 08:19
par viddal26
Pardalis a écrit :Mireille, au lieu de toujours anthropomorphiser l'univers et ses lois de la physique, essayer juste une fois de voir l'univers pour ce qu'il est, impersonnel.
Mireille va finir par donner un prénom à l'univers.

C'est fascinant à observer

Publié : 28 oct. 2013, 08:39
par Denis

Salut,
viddal26 a écrit :
Pardalis a écrit :Mireille, au lieu de toujours anthropomorphiser l'univers et ses lois de la physique, essayer juste une fois de voir l'univers pour ce qu'il est, impersonnel.
Mireille va finir par donner un prénom à l'univers.
Il est quand même fascinant d'observer à quel point la peur de la mort affecte le jugement.

:) Denis

Ni objectif, ni honnête.

Publié : 28 oct. 2013, 10:43
par Cartaphilus
Salut à tous, bonjour Mireille.

À propos des dix prétendues croyances fondamentales de la science présentées par Rupert Sheldrake, vous vous interrogez :
Mireille a écrit :Vous disiez que Sheldrake ne présente ces points de façon ni objective, ni honnête, j'espère que vous n'avez pas tout à fait raison et que je ne perdrai pas mon temps là-dedans. Je verrai par moi-même de toute façon en lisant son livre.
Avez-vous lu l'article l'article que Jean-François analyse dans le message initial de ce fil, Setting Science free from materialism ?

Rupert Sheldrake n'oublie pas de rappeler son PhD, dans sa biographie et ses articles ; on peut raisonnablement supposer qu'il connaît bien et la démarche de la science, et les scientifiques.

Or, il n'hésite pas dans son article à manipuler de jolis épouvantails, par exemple cette caricature qui pourrait s'appliquer au scientisme du XIXe siècle :
Rupert Sheldrake a écrit :The biggest scientific delusion of all is that science already knows the answers. The details still need working out, but the fundamental questions are settled, in principle.
... époque à laquelle d'ailleurs il fait explicitement référence, avant de suggérer un bien étrange « pouvoir » des institutions scientifiques :
Rupert Sheldrake a écrit :I am convinced that the sciences are being held back by assumptions that have hardened into dogmas, maintained by powerful taboos. These beliefs protect the citadel of established science, but act as barriers against open-minded thinking.
Peut-on considérer cette présentation de la science comme exacte et non dénuée d'arrière-pensée ?

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 28 oct. 2013, 17:45
par Mireille
Bonjour Denis,

Je te cite :

Il est quand même fascinant d'observer à quel point la peur de la mort affecte le jugement.

Je ne crois pas avoir si peur de la mort, ma crainte est de ne pas être capable de bien contenir toute situation future en lien avec elle. Je supporte mal de perdre ou de voir les gens et les animaux souffrir. Et dans le cas ou quelque chose de nous survivrait, j’ai très peu à offrir avec un cerveau dont les capacités sont plutôt limités et n’ayant rien apporté à l’humanité. Je considère donc que ma conscience ne serait donc que de peu de valeur pour l’univers. Par contre, je déplore ardemment que des cerveaux/consciences très évoluées puissent mourir tout autant que les meilleures semences de ce monde puissent être perdues à jamais ou quoi que ce soit d’autres si près de la perfection. Et mon cœur se serre à l’idée que ce qu’il y a de plus beau à l’intérieur de l’homme et de la femme se perde aussi avec le temps.

Maintenant pour ce qui est de ton observation, elle m’apparaît aussi insipide que 12 paires de bas noirs alignés dans un petit tiroir.

Mon jugement allié à mon intuition est et restera en excellente santé !

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 28 oct. 2013, 17:51
par Mireille
Jean-Francois a écrit :
Mireille a écrit :Tu sais que, j'ai l'intention de lui poser toute une série de questions que je vais lui envoyer par courriel. A bien y penser qui refuserait de répondre à une Dame aussi charmante que moi :a1:
Il pourrait effectivement te répondre si tu ne manifestes pas (ou pas trop) de scepticisme. Le cas échéant, je serais vraiment curieux de lire les questions et réponses.

Jean-François

Bonjour Jean-François,

Pour être sûre de bien poser mes questions, j'avais de toute façon l'intention de te demander de regarder si elle faisait du sens, tu m'as encore un petit peu devancé et c'est certains que je vais te faire parvenir sa réponse parce que tu seras beaucoup plus en mesure que moi de savoir si ce qu'il me dira est vrai ou pas.

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 28 oct. 2013, 18:13
par Mireille
Bonjour Cartaphilus,

Je lis beaucoup mieux le français que l'anglais qui me demande beaucoup de temps. Je me suis donc procuré son dernier livre en français hier et je vais le lire au courant de la semaine. Je vais profiter de cette enfilade pour partager mes observations et poser des questions.

En partant, la couverture de son livre est du genre tapageur et le format a l'allure du roman qu'on a imprimé en grosses lettres. La présentation a elle seule est décevante et il y a une grosse bande rouge accrocheuse dans le bas ou on lit en lettre majuscule : Un grand scientifique remet en cause les dogmes de la science. A la fin de chaque chapitre il pose des questions aux matérialistes . Vous aviez noté celui de la médecine mécaniste, moi aussi ça m'a intéressée, je vais transcrire ce soir ses questions qu'il pose. Je réserve mon opinion pour un peu plus tard.

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 29 oct. 2013, 02:28
par Mireille
Bonjour Cartaphilus,


En réponse aux citations que vous m'apportiez, je vous partage mon opinion basée sur des impressions bien personnelles et non-scientifiques.

Il est évident que pour lui la science est dogmatique puisqu'il la considère basée sur le matérialiste. J'imagine qu'il souhaiterait une plus grande ouverture de celle-ci face à ses idées. Peut-être considère-t-il que l'approche avec sa méthodologie scientifique actuelle ne permet pas facilement que soit déployer les moyens nécessaires pour que d'autres approches telle que la sienne se développe plus aisément et avec plus de subventions et d’appuis.

Pour mieux comprendre son point de vue, je le cite :

Croire que la science détient toutes les réponses, que seuls quelques détails restent à résoudre- toutes les questions fondamentales étant, en principe éclaircies-constitue la plus grande des illusions scientifiques.

La science contemporaine est fondée sur l’assertion selon laquelle toute la réalité est matérielle, physique. Il n’y a pas d’autre réalité que la réalité matérielle. La conscience est un sous-produit de l’activité physiologique du cerveau. La matière est sans conscience. L’évolution n’a aucun but. Dieu, idée cultivée par des esprits humains, n’existe qu’à l’intérieur des cerveaux humains.1


Je vous dirais que je comprends ce qu’il veut dire dans la position où il se place sur des terrains si peu ou pratiquement impopulaires chez ses pairs.
Tout homme a droit a ses convictions et c’est à tout à son honneur de maintenir le cap et de tout faire pour ramener des preuves.

Concernant son phD, pour nous les lecteurs qui n'ont pas ces diplômes, ça nous permet quand même de le situer. Dans son livre, son parcours qu'il décrit ne laisse pas du tout indifférent, il aurait d'ailleurs apporté de l'aide par le résultat de ses travaux et par ses hypothèses à ce qu'il raconte, auraient publiés plus de 80 articles dans des revues scientifiques, etc. Il m'apparaît à la lecture des premières pages de son livre plutôt actif même dans les dernières années où il dit avoir été chercheur sénior au Trinity College à Cambridge, un collège très réputé à ce que j'ai lu qui aurait formé 32 prix nobels.

Ma lecture est encore très jeune mais je voulais vous apporter mes premières impressions et ne peut encore vous dire si je vois ses arrières-pensées.


___________________________
1 Rupert Sheldrake, Réenchanter la science, Éditions Albin Michel, 2013, p. 15 et 16.

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 29 oct. 2013, 12:58
par Jean-Francois
Mireille a écrit :Il est évident que pour lui la science est dogmatique puisqu'il la considère basée sur le matérialiste
Certains chercheurs sont peut-être dogmatiques mais la science ne l'est pas. Le seul principe "dogmatique" en science est que les idées doivent pouvoir être testées par confrontation avec le réel. La science recherche l'objectivité et l'universalité.

Dans cette optique, il est clair que le matérialisme méthodologique offre la seule possibilité que nous ayons trouvée. C'est ce qui a donné toute sa puissance de découverte à la science. Mais cela ne veut pas dire qu'il ne peut y avoir "autre chose", que le surnaturel est impossible. Sauf que pour que cette idée soit acceptée en science, il faudrait une démonstration de sa pertinence. Et c'est là que Sheldrake rencontre son Waterloo: la réalité observable, objective s'obstine à lui donner tort. Comme il aimerait gagner sur tous les tableaux - prétendre être un vrai scientifique alors qu'il défend ce qui est au mieux une philosophie (il serait sans doute plus juste de dire: de la métaphysique) -, il lui faut tenter d'assouplir les principes fondamentaux de la science de manière à ce que ses affirmations (et non pas démonstrations vu qu'il n'y en a pas) soient considérées comme scientifiques.
Sheldrake a écrit :La conscience est un sous-produit de l’activité physiologique du cerveau. La matière est sans conscience. L’évolution n’a aucun but. Dieu, idée cultivée par des esprits humains, n’existe qu’à l’intérieur des cerveaux humains
Vu que dérégler le cerveau entraine un dérèglement de la conscience, que la matière ne manifeste aucune conscience, l'évolution aucun but, et que "dieu" (dont on attend toujours une définition stricte) ne se manifeste pas... il n'est pas étonnant que ce soit les idées les plus acceptées par la communauté scientifique: ce sont celles qui décrivent le mieux la réalité observable. Mais, cela ne veut pas dire que c'est vrai dans l'absolu, c'est juste que ce sont les idées qui résument le mieux les connaissances actuelles.

En l'absence de la moindre démonstration solide, pour affirmer qu'elles sont fausses et qu'il existe réellement "autre chose" il faut faire ce qu'on appelle une "pétition de principe". Une pétition de principe est un raisonnement illogique, et souvent fallacieux (un sophisme), qui consiste à postuler ce qu'on entend démontrer pour prétendre qu'on l'a démontré. Ici, Sheldrake suggère que la conscience n'est pas un sous-produit de l'activité cérébrale, que la matière a une conscience, l'évolution un but et que "Dieu" (dont on attend toujours une définition stricte) existe. Mais, il ne le démontre toujours pas.

Comme il n'est toujours pas arriver à démontrer que ses "champs morphiques" sont plus que des spéculations invérifiables par nature. En 30 ans.
Tout homme a droit a ses convictions
En autant que ces convictions soient honnêtement présentées. Le problème est que Sheldrake est avant tout un polémiste: quelqu'un qui génère des polémiques par des propos qui sont tendancieux et qui utilise plus des procédés de "relation publique" ou "médiatiques", voire carrément "publicitaires" pour se faire mousser, que des procédés scientifiques (qui ne lui conviennent pas parce que la science n'appuie pas ses croyances). S'il expliquait correctement les choses - et n'utilisait pas de pseudo-arguments comme celui qu'il a raison parce qu'il est la victime de l'oppression des "matérialistes", ou celui que le matérialisme est faux parce que la science n'a pas réponse à toutes ses questions -, ses convictions seraient nettement moins fallacieuses.
Concernant son phD, pour nous les lecteurs qui n'ont pas ces diplômes, ça nous permet quand même de le situer
À mon avis, ça lui permet de donner une fausse idée de son véritable impact scientifique. S'il est vrai qu'il a un Ph.D. d'une prestigieuse université, et qu'il a fait de la recherche (je ne suis pas sûr qu'il se soit rendu à "chercheur senior" toutefois), ça fait longtemps qu'il préfère la métaphysique à la recherche scientifique. La majeure partie de ses articles sont des textes d'opinions et non des compte-rendus d'expériences. Les quelques expériences qu'il a tentées ont systématiquement été montrées problématiques et les résultats non-reproductibles. L'impact scientifique de ses idées est très faible. Ce n'est pas zéro car il a fait de la science dans la première partie de sa carrière (il y a plus de 30 ans) et que des chercheurs se sont suffisamment intéressés à ses prétentions pour refaire des expériences mais son héritage scientifique est franchement faible. On ne peut certainement pas parler d'un "grand scientifique", c'est surtout un "agitateur public".

Jean-François

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 29 oct. 2013, 13:21
par Mireille
Bon matin Jean-François, j'étais entrain d'écrire une réponse à BeetleJuice, en fait c'est une question que je lui posais :

Si les champs morphiques n’existeraient pas tel un patron à suivre comment l’univers a-t-il su pour procéder à la naissance des étoiles ?

Ne faut-il pas qu'il y est une force qui dans un certains ordre provoque l’union ou la destruction des éléments ? Ce n'est certes pas comparable à des éléments qui par hasard se sont retrouvés là comme l’expliquait BeetleJuice un peu plus haut avec son jeu de cartes.

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 29 oct. 2013, 13:51
par 86lw
Jean-Francois a écrit :On ne peut certainement pas parler d'un "grand scientifique", c'est surtout un "agitateur public".
Il y a quelques personnes dans ce cas. Leur renommée vient plus de leurs prises de position que d'un réel apport à la science.
Il y a en France une sorte d'icône locale, Jean Pierre Petit pour ne pas le nommer, qui utilise à fond l'argument d'autorité.
(il a travaillé pour le CNRS...)
Il montre parfois sa surprise et sa colère quand il est contredit par quelqu'un qui n'est même pas prix Nobel de physique.
Pourtant sa contribution à la science reste très limitée et souvent problématique. Ce qui ne l'empêche pas de tenir des propos assez surprenants sur les ovni, d'avoir été contacté par les ET, etc...
Qu'on soit détenteur d'un Ph.D. ou ancien directeur de recherche au CNRS, utiliser un argument bancal ou faux n'en fait pas une vérité incontestable.

à Mireille:
Les étoiles (et les planètes) naissent d'une nébuleuse qui s'est contractée.Partout dans l'univers, les mêmes causes produisent les mêmes effets, cela même si la science ne peut encore expliquer tous les détails de l'opération. Il n'y a pas là non plus à faire appel aux "champs morphiques", à moins que ce ne soit une nouvelle dénomination de l'astrophysique...

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 29 oct. 2013, 14:06
par switch
Mireille a écrit : Ne faut-il pas qu'il y est une force qui dans un certains ordre provoque l’union ou la destruction des éléments ?
Non, pour le modèle scientifique actuellement en vigueur, on distingue quatre forces :

1 Interaction forte
2 Interaction électromagnétique
3 Interaction faible
4 Gravitation
ça suffit pour créer l'univers sans champ morphiques.

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 29 oct. 2013, 16:01
par Jean-Francois
Mireille a écrit :Si les champs morphiques n’existeraient pas tel un patron à suivre comment l’univers a-t-il su pour procéder à la naissance des étoiles ?
Démontre que l'univers est une entité consciente, et définis "champs morphiques" avec précision, cela permettra de penser que ta question peut recevoir une réponse.

Parce que comme questions similaires à la tienne, on peut demander:
- Si les Blurgzurds irisés Lgwaouroïdes n'existaient pas tels des architectes grandioses comment l'univers aurait-il pu procéder à la naissance des étoiles?
- Si Dieu n'existait pas pour diriger l'évolution de l'univers comment les étoiles aurait pu naitre?

Ta question présuppose l'existence des champs morphiques et d'un univers doté de conscience et d'intention. La réponse donc que ta question est tendancieuse. Selon nos connaissance, l'univers à suivi des propriétés physiques de la matière.
Ne faut-il pas qu'il y est une force qui dans un certains ordre provoque l’union ou la destruction des éléments ?
On connait 4 forces fondamentales (Switch les nomme), aucune ne concerne les "champs morphiques", elles se vérifient expérimentalement et elles permettent de construire des modèles cosmologiques. Il n'existe aucune vérification des "champs morphiques" alors aucun modèle scientifique basé sur les "champs morphiques".

D'ailleurs, tes "champs morphiques", ils proviennent de quoi? Ils sont constitués de quoi? Comment communiquent-ils leurs intentions à l'univers?

--------
86lw a écrit :Il y a en France une sorte d'icône locale, Jean Pierre Petit pour ne pas le nommer, qui utilise à fond l'argument d'autorité.
(il a travaillé pour le CNRS...)
C'est un bon parallèle. On parle régulièrement de Petit sur le forum, et de son ex-titre de "Directeur de recherche au CNRS" souvent transformé par ses fans en "directeur du CNRS" :lol:

Jean-François

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 29 oct. 2013, 17:33
par Florence
86lw a écrit :
Jean-Francois a écrit :On ne peut certainement pas parler d'un "grand scientifique", c'est surtout un "agitateur public".
Il y a quelques personnes dans ce cas. Leur renommée vient plus de leurs prises de position que d'un réel apport à la science.
et leur message plaît parce que

1. ils alimentent auprès du grand public l'illusion selon laquelle les idées de tout un chacun valent autant que celles des scientifiques [officiels/matérialistes], et que l'ignorance, ou tout au moins le manque d'instruction, est un point de vue valide.

2. ils rabaissent "la science officielle" en insinuant qu'elle serait systématiquement en cheville avec des puissances politico-économiques qui ne visent qu'à garder savoir, pouvoir et richesses pour elles toutes seules

3. ils jouent sur le mythe du savant iconoclaste (David) oppressé par la science officielle (Goliath) qui l'empêche de faire bénéficier l'humanité de prétendus bienfaits.

Et le grand public ne voit pas que leur jeu est d'essayer par des moyens de pure propagande de détourner des fonds publics à l'avantage de leur marotte - et surtout de leur portefeuille - faute d'être capables de convaincre leurs pairs. :roll:

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 29 oct. 2013, 19:48
par Pardalis
Mireille a écrit :comment l’univers a-t-il su pour procéder à la naissance des étoiles ?
Encore une fois, vous antropomorphisez l'Univers.

Vous le faites exprès?

Faites l'effort au moins une fois dans votre vie de considérer l'Univers sans le personaliser. Essayez.

Ni objectif, ni honnête, bis.

Publié : 29 oct. 2013, 21:55
par Cartaphilus
Salut à tous, bonjour Mireille.
Mireille a écrit :Il est évident que pour lui la science est dogmatique puisqu'il la considère basée sur le matérialiste. [...] Tout homme a droit a ses convictions et c’est à tout à son honneur de maintenir le cap et de tout faire pour ramener des preuves.
Le problème que vous semblez ne pas vouloir admettre, c'est que sa présentation des prétendues « croyances fondamentales » de la science est inexacte, et, venant d'un personnage titulaire d'un PhD, malhonnête, car il ne peut ignorer ce qu'il caricature et altère ainsi.

Par exemple, dans une conférence TEDx du 12 janvier 2013, Rupert Sheldrake affirme ce que seraient les positions de la science « officielle » :

1 - Il n'existe pas de conscience chez les animaux (02m 43s) ;

2 - Le Big BAng, c'est le moment où tout [matière, énergie] s'est brusquement mis à exister de nulle part en un seul instant (03m 26s) ;

3 - Le gouvernement [américain] finance seulement la recherche en médecine mécaniste et ignore les thérapies complémentaires et alternatives (05m 02s).

Je pense qu'il n'est pas nécessaire de souligner davantage que les deux premiers points ne correspondent pas à la vérité ; quant au troisième point, la recherche sur les les médecines complémentaires et alternatives a coûté en 2011 un peu moins de 442 millions de dollars au gouvernement américain.

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 29 oct. 2013, 22:56
par Ryuujin
Concernant son phD, pour nous les lecteurs qui n'ont pas ces diplômes, ça nous permet quand même de le situer.
Je ne sais pas si c'est pareil dans les autres disciplines, mais en biologie on a pas mal de PhD spécialité "café du commerce". On peut avoir un PhD sans avoir l'once d'une compréhension de la méthode scientifique.


On peut répondre à TOUS les argument du monsieur par une seule phrase :
"Ok, et bah proposez-nous une alternative scientifique".

C'est vrai que la science est matérialiste. Mais c'est pas par choix ou par idéologie : c'est parce qu'on a rien trouvé d'autre. C'est parce que ça suffit amplement.
Le cas des mésanges est un superbe exemple : le monsieur te propose une "explication" pseudo-scientifique hyper vague et complexe qui au final ne nous apprend RIEN.
Sur ce forum, d'autres t’ont proposé des explications très simples et logiques qui nous apprennent pas mal de choses sur les mésanges.


Je te propose quelques petites règles très simples, et si tu les appliques, tu verras qu'il n'y a pas besoin d'inventer des mondes parallèles pour trouver le notre passionnant :
- ne manipuler que des concepts qu'on peut t'expliquer clairement et logiquement, et que tu peux ensuite expliquer tout aussi clairement à d'autres.
- n'utiliser que des hypothèses/théories qui permettent de faire des prédictions, qu'on peut tester. Si une théorie ne te permet pas de dire "dans ce cas, il va se passer ça, et ça", à quoi sert-elle ?
- entre deux hypothèses, considérer en priorité la plus simple/probable.
- ne jamais se satisfaire d'une explication qui ne génère pas de nouvelles questions.

Si tu fais tout ça, tu es déjà une scientifique, bien plus accomplie que la plupart des PhD.

Re: Rupert Sheldrake n'aime pas la science

Publié : 29 oct. 2013, 23:10
par Mireille
Cartaphilus a écrit :Le problème que vous semblez ne pas vouloir admettre, c'est que sa présentation des prétendues « croyances fondamentales » de la science est inexacte, ...
Bonjour Cartaphilus,

J'espère que je saurai ne pas abuser de votre patience et de celles des autres membres de votre forum. Parfois, j'ai presque peur qu'on me demande de ne plus revenir tellement mes idées conviennent peu à ce que les gens pensent en général ici, mais j'ai vraiment besoin de vous. Votre éclairage et celui des membres est un précieux atout que je garde bien en vue. J'ai déjà beaucoup appris et il m'est de plus en plus difficile de ne pas faire confiance à certaines personnes qui je le sais ne parle pas à travers leurs chapeaux, mais malgré tout j'ai ce besoin de toujours tout vérifier par moi-même.

Je tiens à faire cette étude sur R. S. et en lien avec les points que vous amenez, j'ai besoin de savoir dans quel contexte il le dit et pourquoi il le dit, j'en saurai je pense un peu plus à la lecture de son livre que je lis dès que j'ai un petit moment de libre.

Je vous reviens dès que je pourrai vous partager mon point de vue,

Mireille