Mireille a écrit :Crois-tu possible (juste possible) comme l’a enseigné Bernard de Montréal qu’une partie du moins de nos pensées viennent d’ailleurs...
Dire que j'y ai cru serait un peu gros, mais pendant une certaine partie de ma vie j'ai effectivement pensé que certaines de ces genres de théories pouvaient être envisageable.
Mireille a écrit :Et si oui, as-tu réussis à casser cette idée.
Définitivement, oui!
Mireille a écrit :...et comment ?
Premièrement...
Pour avoir discuté avec plusieurs personnes parmi les plus «
bright », que ce soit en supramental ou autres mouvement similaire, en privé, lorsqu'ils sont face à quelqu'un qu'ils considèrent aussi «
bright » ou conscient qu'eux, certaines ne tiennent plus du tout le même discours qu'ils tiennent en public ou avec d'autres personnes. Autrement dit, Mireille, le « grand secret » que tu sembles encore ignorer : c'est que, parmi ceux qui sont de bonne foi, mais qui sont très brillants, il y en a qui considère que la « game » consiste à s'adresser aux gens selon des images et des formes qu'ils sont susceptibles de comprendre, d'accepter et de croire. Il y en a aussi qui (sans avoir de mauvaises intentions pour autant) pensent que l'humain à besoin de croire et d'être « dirigé » et ils utilisent donc cette forme parce qu'elle rejoint une certaine catégorie de gens un peu plus intello ou qui ne s'intéresse pas aux autres mouvements New-Age « à l'eau de rose » (« amour universel », etc.). Et d'autres pensent que le jeu consiste à trouver par soi-même que tout ça n'est que de la forme (interprétation) et que c'est la personne qui doit, par elle-même, « transcender » les enseignements et cesser de croire!
Tsé, faire croire aux gens que leurs pensées proviennent « d'ailleurs » n'est qu'un moyen comme un autre de créer une scission entre eux et ces dernières pour ensuite mieux leur faire accepter de « combattre » certaines pensées. Capitche? Mais personnellement, je ne suis pas du tout d'accord avec toutes ces façons de procéder, de manipuler les gens. Parce que la majorité des « adhérents » sont, dans le moins pire des cas, comme toi : en fin de compte complètement mélangé entre ce qui est réel et non réel.

Et sinon, ça permet facilement à des gens mal intentionnés d'en manipuler d'autres. Sans oublier que certaines personnes, disons moins équilibrées, risquent de développer des troubles mentaux.
L’être humain est un être extrêmement complexe Mireille et, si certaines pensées lui proviennent « d'ailleurs » (en ce sens qu'il n'a pas conscience d'où et de comment elles lui viennent), tu peux être certaine que cette « ailleurs » est tout de même en lui-même et pas ailleurs! Sinon, il n'y a que l'humain qui peut faire naitre — intentionnellement — des pensées dans la tête d'un autre humain (en lui faisant très subtilement croire qu'elles lui viennent par lui-même ou « d'ailleurs » justement).
Deuxièmement...
Toutes les explications qu'ont pu te partager les zézés de ce forum depuis que tu y participes! Il y en a tellement qui expliquent mieux, plus simplement, et de façon plus parcimonieuse le fonctionnement de l'univers, de la nature et des êtres vivants, que les autres explications deviennent tout simplement inutile ou trop complexe (en plus d'aller contre ce qui est connu et vérifié concrètement), sans rien apporter de plus — ou d'utile et exploitable — au final.
Tu me demandes d'être franc? Oublions les trucs fantaisistes et parlons seulement de la grande question que tous se sont déjà posée : y a -t-il « quelque chose » qui est à l'origine de tout?
Franchement, je n'en sais foutrement rien! Sauf que s'il y a « quelque chose », nous ne comprenons manifestement rien de ses motivations, nous ne pouvons même pas le définir et nous n'observons rien (objectivement et au-delà des interprétations subjectives) de ses supposées manifestations. Sous ces conditions, prendre la décision de faire comme si cette chose existait — en pratique — est juste carrément stupide. On peut le penser et se dire : « peut-être », mais puisqu'on ne peut rien observer et donc ne rien définir, ni ne rien savoir, il n'y a donc rien à faire, tout simplement! (Mis à part de créer une religion ou un mouvement quelconque, de parler d'entités divines, de lumières ou systémiques, et d'utiliser ces derniers comme médium pour véhiculer nos ressentis et idées personnelles... .... Ce qui a plus beaucoup plus de chance d'accrocher des gens que de simplement dire : « hey les mec, moi je pense que c'est comme ceci ou comme cela, et vous? ».)
Pour moi, tout ce qu'englobe le scepticisme (celui partagé sur ce site) n'est pas une fin en soi, mais un moyen, une méthode, un procédé qui est de toute façon (et peu importe que certains trucs paranormaux encore inconnus existent ou non), le plus efficient, le plus rigoureux, le plus précis et le moins apte à nous faire commettre des erreurs, à s'illusionner et donc ==> à croire!
Si, supposons, je croyais en l'existence de certains trucs qui ne pouvaient être prouvés ou démontrés, je considèrerais maintenant qu'il n'y a plus aucun intérêt à ce que je partage ces croyances avec autrui. Pourquoi? Tout simplement parce qu'il n'y a rien d'utile à faire avec ça! La seule chose que je pourrais faire serait de risquer de convaincre des gens et ça irait à l'encontre de la meilleure méthode qui soit pour éviter de se fourvoyer et de perdre son temps.
Je pense que plusieurs zozos ne saisissent pas du tout l'utilité du scepticisme et en ont une vision complètement biaisée. Ils y voient une fin en soi alors que ce n'est principalement qu'une méthode d'investigation et d'appréhension de la réalité. Les scientifiques, quant à eux, forment une espèce de gigantesque réseau mondial où chacun de ses éléments, parce qu'étant en compétition et n'ayant pas les mêmes employeurs et intérêts, est totalement impossible à corrompre globalement. Et les méthodologies qu'ils utilisent sont si rigoureuses que lorsque la majorité des scientifiques s'accorde sur un sujet, les chances qu'ils aient tort et que, moi, j'ai raison sont pratiquement nulles (euphémisme).
Je l'ai déjà dit sur ce site, mais, si demain matin certaines personnes prouvaient que certains trucs paranormaux existaient, plusieurs zozos seraient probablement très fiers de venir dire ici : «
vous voyez, vous êtes dans l'erreur, le scepticisme et la science se sont trompés, il ne faut pas croire ce que vous dites, vos trucs n'ont plus aucune valeur, etc ». Alors que, dans les faits, ça ne changerait strictement rien et que ça demeurerait quand même la méthode la plus efficiente et la moins sujette à l'erreur pour appréhender la réalité.
Tu me demandes comment j'ai réussi à changer en fait?
Disons qu'une pensée s'impose d'elle-même à moi, si elle est irrationnelle ou qu'elle provient d'une intuition, même si je ressens que l'objet de cette pensée existe, contrairement à avant (où j'aurai tenté de démontrer à tous que j'ai raison), ben maintenant, je la range dans ma petite case « pas de preuve scientifique ». Donc, tant que la science ne pourra pas traiter convenablement cette « hypothèse », ben je ne m'en préoccupe plus. Principalement parce que j'ai compris que c'est une perte de temps et qu'il y a des trucs beaucoup plus tangibles et importants dans lesquels consacrer mon temps et mes énergies. C’est aussi simple que cela. Et c'est pourquoi aussi certains scientifiques peuvent tout à fait être croyants tout en pratiquant rigoureusement leur métier!
Tsé, pour cesser d'être zozos Mireille, tu n'as pas besoin de signer un pacte avec le diable qui certifie que tu ne croiras plus jamais en rien ou qu'aucune pensée ou idée fantaisiste ne traversera jamais plus ton esprit. Des idées et des hypothèses personnelles, j'en ai encore plusieurs qui me passent en têtes. Sauf,
qu'en pratique, j'ai adopté ce qui est promeut par les sceptiques et la science. Et depuis que je m'intéresse aux sciences sociales, aux biais cognitifs, à la logique et à la science en général, je me rends compte que je cerne encore mieux les gens et que je comprends encore plus précisément comment certaines choses fonctionnent et opèrent que lorsque je pensais naïvement avoir des « dons mystiques » ou qu'on « m'insufflait des trucs ». Donc, que ce soit avec mon entourage, ma famille, mes amis, mon fils ou encore lorsque je fréquente des forums, je ne vois plus l'intérêt de débattre ou de tenter de prouver des trucs plutôt abstraits, subjectifs, qu'on ne peut prouver ou démontrer et qui, selon les connaissances actuelles générées par la science, sont beaucoup plus probable de ne pas être réel que l'inverse. Ça rejoint ma façon de procéder et de gérer mes pensées que je te partageais dans ma première réponse.
À mon avis, ce qu'il te reste à saisir, c'est que c'est surtout en pratique qu'il importe d'être zézé. En théorie, en privé, dans ta tête, tu peux bien brasser des idées et des hypothèses, mais si tu décides de les partager aux autres et que ces dernieres vont complètement à l'encontre des connaissances produites par la science et qu'elles ne résistent pas aux arguments rationnels qui te sont présentés, ben c'est là qu'on observe la réelle différence entre un zézé et un zozo : le premier admet de ranger cette dernière dans les croyances et cesse de vouloir argumenter alors que le dernier poursuivra indéfiniment à tenter de convaincre (et de se convaincre lui-même) que c'est une vérité par l'utilisation de toute sorte de sophismes.
Je ne sais pas si tu piges la nuance? Un scientifique qui croit en Dieu, P. Ex., mais qui ne débat pas à propos de sa croyance pour en faire un fait ou une vérité (et qui agit rationnellement dans la vie); est beaucoup plus zézé qu'un mec qui ne crois pas en Dieu ou au champ morphique, mais qui agit irrationnellement à cause de multiples superstitions ou qui veux faire d'une de ses hypothèses un fait et une vérité avérés malgré qu'elle se heurte aux arguments rationnels et aux connaissances scientifiques.
Ce n'est pas tant nos croyances et hypothèses personnelles qui font de nous un zézé ou un zozo, mais plutôt la façon dont on réfléchi et agi qui fait toute la différence à mon avis.