Re: LE MYSTERE DU PLACEBO
Publié : 14 mars 2014, 21:39
J'ai une question vis à vis de l'effet placebos, fait il baisser la température ou bien juste la sensation de fièvre?
Et le problème des limites de l'effet placebo ou nocebo reste entier.Pepejul a écrit :La formulation exacte est : l'homéopathie soigne par effet placebo.... voilà, c'est tout simple.
L'effet placebo, c'est quoi d'autre ? Si c'est une illusion, pourquoi se complique-t-on la vie avec les essais de médicaments en double aveugle ?richard a écrit :ce serait donc le patient qui, par la force de son esprit, se guérirait lui-même. Incroyable!
Si on considère l'esprit comme un pur sous-produit accidentel de la matière, c'est en effet surprenant...richard a écrit :Ce qui m'étonne c'est l'action de l'esprit —de quelqu'un— sur son corps et donc l'action de l'esprit sur la matière.
Alors pourquoi se complique-t-on la vie à faire des tests de nouveaux médicaments en double aveugle ?Pepejul a écrit :Un placébo soulage mais ne guérit pas.
On postule donc, à tort ou à raison, qu'il peut aussi y avoir un effet placebo (ou nocebo qu'on oublie toujours) à efficacité REELLE, limitée mais non négligeable.Pepejul a écrit :Pour vérifier l'efficacité REELLE de certaines molécules.... pour éviter justement l'effet placebo. Je ne comprends pas cette question.
En réponse courte oui. Il ne faut pas oublier que pour de nombreuses pathologie, le corps humain possède la capacité de guérir. Un médicament va simplement aider, en fluidifiant par exemple le sang, ou en modifiant la sécrétion de certaines hormones. L'effet placébo (ou nocébo) vient d'ajouter à l'effet du médicament.jroche a écrit :On postule donc, à tort ou à raison, qu'il peut aussi y avoir un effet placebo (ou nocebo qu'on oublie toujours) à efficacité REELLE, limitée mais non négligeable.
à+
Ce qu'on cherche à quantifier et écarter lors d'un essai en double aveugle, ce sont tous les effets qualifiés grossièrement (ou abusivement) de placebo, notamment la guérison naturelle ou l’effet Hawthorne, qui se réfère à la modification des comportements naturels de sujets d’étude en raison de leur participation à cette dernière, [ce qui] peut entraîner une surévaluation des effets du traitement, en particulier dans le groupe contrôle.switch a écrit :En réponse courte oui. Il ne faut pas oublier que pour de nombreuses pathologie, le corps humain possède la capacité de guérir. Un médicament va simplement aider, en fluidifiant par exemple le sang, ou en modifiant la sécrétion de certaines hormones. L'effet placébo (ou nocébo) vient d'ajouter à l'effet du médicament.jroche a écrit :On postule donc, à tort ou à raison, qu'il peut aussi y avoir un effet placebo (ou nocebo qu'on oublie toujours) à efficacité REELLE, limitée mais non négligeable.
Ca me gêne, quelque part, qu'on tire des certitudes (ou ai-je mal compris ?) d'un article qui dit notamment : " La raison en est que l’effet placebo est un mécanisme fort peu connu, parce que fort peu étudié".Ptoufle a écrit :Tout ceci, encore une fois, est fort bien décrit dans cet article
J'y trouve aussi une confirmation de ce que j'avançais plus haut sur ce même fil : "L’amélioration constatée est donc due à la suggestion créée par le médecin et n’a rien à voir avec la prise ou non d’objet placebo".jroche a écrit :Ca me gêne, quelque part, qu'on tire des certitudes (ou ai-je mal compris ?) d'un article qui dit notamment : "La raison en est que l’effet placebo est un mécanisme fort peu connu, parce que fort peu étudié".à+
Ce qui est surtout dit, c'est qu'une fois enlevés les différents effets et biais et les guérisons naturelles prévisibles, il reste très peu de place à des mécanismes inconnus de type "guérison biologique par la pensée positive".jroche a écrit :Ca me gêne, quelque part, qu'on tire des certitudes (ou ai-je mal compris ?) d'un article qui dit notamment : " La raison en est que l’effet placebo est un mécanisme fort peu connu, parce que fort peu étudié".Ptoufle a écrit :Tout ceci, encore une fois, est fort bien décrit dans cet article
je ne comprends pas ce que tu veux dire icijroche a écrit :Je ne suis pas convaincu que l'effet placebo d'un traitement et celui d'un diagnostic et pronostic soient des phénomènes différents.
Rien de sorcier pourtant : dans les deux cas une illusion sur l'issue à attendre se révèle relativement mais objectivement bénéfique. Dès lors, quelle différence ? Surtout, à quoi rime de relativiser l'un en invoquant l'autre ?Ptoufle a écrit :je ne comprends pas ce que tu veux dire icijroche a écrit :Je ne suis pas convaincu que l'effet placebo d'un traitement et celui d'un diagnostic et pronostic soient des phénomènes différents.
Avez-vous lu les liens qui ont été postés ? il me semble que ca traite aussi de ce dont vous parlez.jroche a écrit :Rien de sorcier pourtant : dans les deux cas une illusion sur l'issue à attendre se révèle relativement mais objectivement bénéfique. Dès lors, quelle différence ? Surtout, à quoi rime de relativiser l'un en invoquant l'autre ?Ptoufle a écrit :je ne comprends pas ce que tu veux dire icijroche a écrit :Je ne suis pas convaincu que l'effet placebo d'un traitement et celui d'un diagnostic et pronostic soient des phénomènes différents.
à+
Je pense aussi qu'on n'a pas à prendre une pillule/crème placebo pour avoir un effet placebo, une consultation d'un professionel qui nous dit que c'est bénin et que ça se règle tous seul en quelques semaine doit être un des bons placebo possible, (comme un médecin qui dit ne pas savoir c'est quoi revenez dans une semaine quand tel spécialiste sera la, doit être un des bon nocebo).jroche a écrit :J'y trouve aussi une confirmation de ce que j'avançais plus haut sur ce même fil : "L’amélioration constatée est donc due à la suggestion créée par le médecin et n’a rien à voir avec la prise ou non d’objet placebo".jroche a écrit :Ca me gêne, quelque part, qu'on tire des certitudes (ou ai-je mal compris ?) d'un article qui dit notamment : "La raison en est que l’effet placebo est un mécanisme fort peu connu, parce que fort peu étudié".à+
Je ne suis pas convaincu que l'effet placebo d'un traitement et celui d'un diagnostic et pronostic soient des phénomènes différents.
à+
Guérisons naturelles, même prévisibles, ça veut dire qu'on n'en connait pas le déterminisme, quoi d'autre ? Dès lors, les invoquer pour invalider quelque hypothèse que ce soit, ça me parait, heu, biaisé...Ptoufle a écrit :Ce qui est surtout dit, c'est qu'une fois enlevés les différents effets et biais et les guérisons naturelles prévisibles.
Les organismes vivant guérissent de beaucoup de maladies sans aide. Mais pas tous. Cela ne veut pas dire qu'on ne connaît pas le mécanisme de guérison, mais qu'il peut se déclencher efficacement chez certains et pas suffisamment chez d'autres. En prenant le cas de la grippe par exemple, on connaît le mécanisme de guérison (fabrication d'anticorps, etc), mais cela n'empêche pas des organismes plus faibles (personnes âgées, bébé), de ne pas y parvenir parfois.jroche a écrit :Guérisons naturelles, même prévisibles, ça veut dire qu'on n'en connait pas le déterminisme, quoi d'autre ? Dès lors, les invoquer pour invalider quelque hypothèse que ce soit, ça me parait, heu, biaisé...
Hé bien, développe.jroche a écrit :Par ailleurs, réduire l'influence éventuelle du psychique sur les pathologies physiques à une éventuelle "pensée positive", ça me parait très, très réducteur.
Il me semble qu'on parlait de maladies plus graves que ça, où la guérison est plutôt l'exception...Ptoufle a écrit : Les organismes vivant guérissent de beaucoup de maladies sans aide. Mais pas tous. Cela ne veut pas dire qu'on ne connaît pas le mécanisme de guérison, mais qu'il peut se déclencher efficacement chez certains et pas suffisamment chez d'autres. En prenant le cas de la grippe par exemple, on connaît le mécanisme de guérison (fabrication d'anticorps, etc), mais cela n'empêche pas des organismes plus faibles (personnes âgées, bébé), de ne pas y parvenir parfois.
Pour illustrer, lors de la guérison d'un rhume en une semaine, l'éventuel traitement à base d'homéopathie, de barbapapa ou de crevettes roses ne peut être référencé comme ayant eu un effet placebo. .
Déjà, cela évacue la pensée négative (il y a placebo et nocebo, pulsion de vie et pulsion de mort, pour parler le freudien mais ce n'est pas spécifique au freudien). Ensuite, une pensée positive ou négative a elle-même un déterminisme pas forcément conscient, ça ne se décrète pas, ça ne se quantifie pas si facilement que ça. Il faut d'autres approches.Ptoufle a écrit :Hé bien, développe.jroche a écrit :Par ailleurs, réduire l'influence éventuelle du psychique sur les pathologies physiques à une éventuelle "pensée positive", ça me parait très, très réducteur.