Salut Mireille,
BeetleJuice a écrit :Donc oui, on est biologiquement fait pour s’entendre, mais comme l’évolution est faite sans plan, on est très fort pour s’entendre en petit comité de façon à accomplir une tache, on est très fort pour donner du sens à très grande échelle pour faire vivre des sociétés bien trop étendue pour notre entendement quotidien, mais ça coince quand les deux échelles se rencontrent.
Les propos de BJ sont très intéressants (comme tjrs)! Et puisqu’il explique bien mieux que je ne l’aurais fait certains aspects (
que je partage), je vais enchainer sur ton autre question :
Mireille a écrit :Et si les choses se passent de cette façon dans le monde, cela veut aussi dire que les conflits entre les hommes, les pays, etc. ne seront jamais réglés sur le fond, mais seulement encadrés par des lois, accords, etc. [...] Est-ce donc une illusion spirituelle de plus de croire que l’entente entre les hommes est une sorte d’aboutissement normal ou qui devrait être ?
Je pense que c’est une évidence que la réponse est oui. Comme cela est implicite dans les propos de BJ, c’est mathématique! Plus le nombre de membres qui compose un groupe est grand, moins il y a de chance que tous les membres soient d’accord. D’où pourquoi BJ souligne qu’il est plus facile de s’entendre en « petit comité » et d’où pourquoi plus un groupe s’accroit, plus les chances de schisme augmentent.
De plus, l’aspect biologique ne joue pas seulement à notre avantage concernant ce sujet, car elle produit aussi, de par sa diversité (
mais au sein d’une même espèce, cette fois), des petites différences (
entre chaque individu) qui se traduisent, entre autres, par des inégalités.

Il ne s’agit donc pas que de réflexion logique et de pensée rationnelle (
en causes dans le but de s’entendre). Non, certains éprouvent aussi des envies, des frustrations, des pulsions que d’autres n’éprouvent pas ou à des degrés bien moindres. Donc même si tous les êtres humains étaient d’accord, en principe, reste qu’en pratique, certains (
à cause de ce qu'ils ressentent) enfreindraient certains points d’accords (
comme lorsqu'un membre, sceptique ou non, pogne les nerfs sur le forum). D’où pourquoi nous aurons toujours besoin de lois et de divers autres encadrements.
Il y a aussi un autre facteur, àma, qui nous empêche de progresser (
pour tendre vers une « harmonie globale »), car au delà des accords, toute prévention, éducation ou conditionnement ont leur limite. J’en avais déjà parlé dans un autre sujet, mais les campagnes de prévention, l’instruction, l’éducation (
et donc le conditionnement, même s’il était, supposons, parfaitement uniforme et identique à la grandeur de la planète) ne peuvent être efficaces au-delà d’un certain point tout simplement parce que l’être humain n’est pas éternel (
ou ne vit pas assez longtemps). En effet, à chaque génération, tout est presque à recommencer.

Il y a trop de renouvellement et dans un laps de temps trop court. C’est le « drame humain », ...que tout est tjrs à recommencer puisque l’expérience, les connaissances et la « sagesse~maturité » (
supposant qu’un conditionnement idéal porterait fruit en ce sens) disparaissent à la mort des individus et que chaque nouveau-née doit tout recommencer à zéro. Il n’y a donc que les différents « cadres » (
éducatif, moeurs, moraux, traditions, les lois, les corpus de connaissances, etc.) qui évoluent au-delà des générations et des âges et qui peuvent participer à conditionner « les nouveaux arrivants », sans que chaque individu n’ait à réinventer la roue (de la
civilité, entre autres) à chaque fois. Sauf que cela ne remplace malheureusement pas l’expérience de vie et n’annihile pas les pathologies, ni les instincts, ni les pulsions, ni les envies, ni les frustrations et les émotions. Donc chaque individu, même les plus réceptifs au conditionnement, fera nécessairement des « erreurs de jeunesse » (
qui en feront chier d’autres = conflits!!!
). En fait, la seule chose qui évolue réellement dans le temps, au-delà des générations, ce sont les cadres, justement.
Mais en plus, présentement, ce « cadre de conditionnement » n’est même pas homogène et uniforme pour tous étant donné, entre autres (
de la diversité des aptitudes et des inégalités de tout un chacun), qu’on désire respecter la diversité culturelle, la liberté de pensée, etc. Ce qui fait que même si le « cadre de conditionnement » conditionnait chaque individu parfaitement (
comme l’on programme un robot), le fait d’en avoir plusieurs sur la planète (
par souci de respecter [et avec raison] les différences culturelles, les droits et libertés, etc.) créer forcément des conflits et des confrontations entre certains de ces derniers. On en revient donc à l’aspect mathématique et à la diversité. On ne s'en sort pas!
Encore un autre aspect... ...les inégalités sociales et les castes...
Si nous donnions 1 million de dollars à tout le monde, la grande majorité de ces nouveaux millionnaires, n’ayant plus besoin d’aller exécuter un emploi qui ne les passionne pas (
ou qui les fait carrément chier), n'ira plus faire le commis, la caissière, le préposer, le journalier en usine, etc., pour tout ce qui concerne la fabrication des biens, les services et le commerce en général. Du coup, plus personne ne pourrait profiter du temps et de l’argent obtenus.
Pour vouloir profiter de certains produits et services qu’on ne veut pas soi-même effectuer, ça implique qu’il faut que ces derniers soient réalisés et exécutés par d’autres. Donc si nous voulons pouvoir bénéficier du fait que certaines personnes nous « servent », ben nous n’avons pas le choix d’accepter que certains remplissent ces tâches. Mais du fait que nous évaluons que certaines tâches (
métiers) méritent des salaires qui sont en adéquation avec le nombre d’années d’étude, de difficultés ou du niveau de responsabilité impliqué (
notion de « qualité »), ben l’on créer une disproportion entre la quantité de biens et de service que peuvent se payer ceux qui remplissent des fonctions « de qualité » par rapport aux autres. Ce qui produit la notion de « luxe » ou de somme d’argent qui n’est pas nécessairement représentative du nombre d'heures travaillées (quantité). Le « clash » produit par ces aspects antagonistes « quantité/qualité » est ce qui produit, entre autres, les inégalités sociales et donc aussi, des frustrations.
Le seul moyen d’éviter cela serait de vouloir vivre dans une société ou personne n’aurait droit à rien de plus ou moins que tous les autres, mais puisque les « inégalités biologiques » existent, les plus doués pour occupé des fonctions de « qualité » n’ont aucun intérêt (
et avec raison) à faire plus d’étude et à prendre plus de responsabilités sans recevoir un avantage quelconque en retour. Par conséquent s'ensuivrait un manque de motivation dû à l’absence de compétition et d'avantages, entre autres (
et l'histoire à démontré que ces genres de sociétés ne fonctionnent pas du tout pour de nombreuses autres raisons).
Ce qui fait que cela prendra, mathématiquement, toujours plus de gens qui gagnent moins chers pour pouvoir « servir » les plus riches (
qui profitent, nécessairement, de plus de produits et services que les autres). Mais, aussi, de plus riches pour pouvoir résoudre (
sciences, technologie, médecine, etc.) les problèmes et besoins d’ont une majorité de moins douée ou motivée ne peut ou ne veut s’occuper (
ni étudier ou en prendre la responsabilité).
C’est une fatalité inéluctable!
La pauvreté ne sera donc jamais réglée parce que non seulement elle est nécessaire, mais elle est naturellement représentative, en partie et de façon générale, de ce que à quoi son prêt et peuvent, ou non, faire les gens. Les problèmes et les frustrations viennent, entre autres, des nombreuses exceptions aux deux extrémités du spectre : de ceux qui viennent au monde dans une famille~environnement qui n’est pas en mesure d’encadrer et de soutenir convenablement ceux qui pourraient ou qui voudraient occuper des postes de « qualité » (
et qui deviennent donc frustré) ou, à l’opposé, de ceux qui ne devraient pas en occuper, mais qui héritent de ce qu’ils ne pourraient pas s’occuper s’ils n’avaient pas eu cette « chance ». Sans parler de tous ceux, entre ces deux opposés, qui éprouvent tout autant de frustrations émotionnelles pour diverses autres raisons.
Bref, à moins de vouloir vivre dans une société composée de clones conçus en laboratoire (
l’eugénisme à son paroxysme) et où tous ces derniers seraient conditionnés de façon identique depuis la naissance, je ne vois vraiment pas comment, tout en voulant conserver les avantages qu’apporte la diversité et les différences, l’on pourrait finir par vivre tous dans une harmonie planétaire parfaite et idéale. Ça me parait complètement utopique.
Et bon, perso, je ne fais que te partager ce qui m'est venu à l'esprit, mais il y a bcp d'autres facteurs qui fait que ce n'est pas possible. J'pense que la réponse à ta question concerne et implique bcp plus de choses que la biologie.
