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C'est facile...

Publié : 25 août 2016, 09:48
par Cartaphilus
Salut à tous.

Il est toujours facile de choisir un sujet tel les effets tératogènes du valproate (Dépakine) et d'y opposer l'absence d'effets indésirables, et pour cause ! de l'homéopathie.

Comme le fait remarquer Inso, le sujet est un peu plus complexe que cette présentation manichéenne stérile, par exemple l'existence de formes cliniques d'épilepsie rebelle à tout autre traitement...

Entendons-nous bien : qu'il y ait des erreurs, des oublis, des méconnaissances, voire des négligences dans certains actes médicaux, ce n'est malheureusement pas une révélation ; que les conséquences en soient parfois dramatiques, personne n'en conteste la réalité.

Puisqu'il faut mettre les points dur les « i », je suggère aux zélateurs de l’homéopathie de nous indiquer un traitement efficace des différentes formes d'épilepsie, pour le traitement de fond (prévention des crises).

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thewildd a écrit :L'incompétence tue, l'automédication aussi, le charlatanisme parfois, mais pas l'homéopathie.
Erreur : l'homéopathie est responsable de décès (par pseudo-traitements et perte de chances).

Et pour mémoire : l'allopathie n'existe pas.

Re: C'est facile...

Publié : 25 août 2016, 10:06
par Florence
Cartaphilus a écrit :Salut à tous.

Il est toujours facile de choisir un sujet tel les effets tératogènes du valproate (Dépakine) et d'y opposer l'absence d'effets indésirables, et pour cause ! de l'homéopathie.

Comme le fait remarquer Inso, le sujet est un peu plus complexe que cette présentation manichéenne stérile, par exemple l'existence de formes cliniques d'épilepsie rebelle à tout autre traitement...

Entendons-nous bien : qu'il y ait des erreurs, des oublis, des méconnaissances, voire des négligences dans certains actes médicaux, ce n'est malheureusement pas une révélation ; que les conséquences en soient parfois dramatiques, personne n'en conteste la réalité.

Les risques tératogènes du valproate constituent une bonne part des consultations de pharmacologie clinique pour les femmes enceintes. Durant ma carrière professionnelle, j'ai vu défiler des centaines de rapports à ce sujet. L'épilepsie est un risque vital majeur tant pour un(e) adulte que pour un foetus, qu'il n'est pas question de laisser sans traitement, quitte à devoir recourir au valproate faute d'efficacité d'une autre molécule ...
Comme vous le dites, ses effets tératogènes sont si bien connus qu'il y a belle lurette que le premier conseil accompagnant sa prescription est de l'accompagner d'une contraception efficace, que la majorité des gynécologues ayant des patientes épileptiques se hâtent de consulter les pharmacologues pour connaître les risques et les alternatives à proposer à leurs patientes (du changement de molécule à l'avortement), etc.

Présenter le problème de la dépakine comme un scandale du même ordre que celui du médiator me semble par conséquent un chouïa exagéré (même si je ne minore aucunement la souffrance infligée aux enfants et aux familles victimes de ses effets secondaires) et surtout peu honnête, surtout de la part de ceux qui profitent de ce genre d'affaires pour tenter de salir toutes les professions tournant autour de la médecine et la pharmacie, espérant ainsi faire passer leurs marottes et autres charlatanneries profitables pour des oeuvres pieuses de salut public ...

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 11:05
par Inso
Bonjour,
PhD Smith a écrit :Et qu'on n'a pas la volonté de payer les chercheurs avec de l'argent public (payer la recherche universitaire) tout en coupant dans les budgets ce qui oblige les universitaires à rechercher des financements privés (donc des laboratoires de "big pharma"). Payer des experts indépendants sans conflit d'intérêt n'est pas une priorité des institutions européennes.
Couper des budgets de la recherche n'est jamais une bonne chose :(

Quelques remarque à propos des liens que tu as proposé:
France Inter a écrit :la critique des lobbies est récurrente à l’heure de pointer les dysfonctionnements de la démocratie européenne. Surtout en France, où ils ont depuis toujours une connotation négative.
Oui, en France les lobby ont une connotation négative. A tel point que ça devient l'épouvantail de toute argumentation, ça permet de catégoriser les "bons" et les "méchants" et donc d'occulter les données et problèmes réels.
Nous entendrons aussi un reportage d’Anaëlle Verzaux qui s’est rendue à Bruxelles à la rencontre d’un lobbyiste et d’une militante de Greenpeace
Greenpeace est un lobby. Et c'est un lobby très bien financé à Bruxelles (3 x plus que Monsanto par exemple). Pour donner un autre exemple d'actualité, Génération future est un lobby qui est piloté par les industriels du bio pour défendre leurs intérêts, mais qui n'est pas considéré comme tel par beaucoup car il est du "bon coté". Ben oui, un lobby (donc un méchant) ne peut qu'être un horrible industriel qui fait du pognon sur le malheur des autres. Ce n'est pas toujours faux, mais c'est très réducteur.
Il y a eu le Médiator, ce médicament prescrit comme coupe-faim qui a causé la mort de centaines, voire de milliers de personnes. Il y a eu le vaccin H1N1 et sa soixantaine de jeunes vaccinés qui souffrent aujourd’hui de narcolepsie-cataplexie que l’Etat refuse d’indemniser. Il y a eu les essais cliniques de Rennes et le décès par AVC de Guillaume Molinet.
Bel amalgame. La dépakine, le Médiator, H1N1 et l'essai de Rennes sont quatre problématiques bien différentes, mais c'est bien plus simple de bourrer le mou des gens en simplifiant à l’extrême au lieu d'analyser objectivement pour améliorer les systèmes.
L’alarme a retenti après un article d’Isabelle Barré paru le 10 août dans Le Canard enchaîné. La journaliste met en exergue le manque de réactivité des autorités sanitaires et de Sanofi
Belle désinformation, heureusement que les journalistes sont là pour sauver le monde !
Ce n'est pas la journaliste qui pointe le manque de réactivité, c'est l'IGAS en 2015.
Non, l'alarme a été donnée suite à des études scientifiques et des alertes cliniques. Les autorités ont pris en compte le problème en demandant à l'IGAS un rapport (public) en 2015 et en demandant une étude d'impact (aussi publique) à l'ANSM (celle qui vient de paraître). Et c'est seulement maintenant que les médias s’excitent sur le problème.

Bref, comme souvent, nous avons une problématique réelle, complexe et douloureuse, sans solution évidente, mais il est bien plus simple vendeur de parler de scandale, de "on nous cache tout" et de méchants [médecins] [bigpharma] [autorités sanitaires] [Europe] [Great Old One] *

* Plusieurs choix possibles

Inso

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 14:16
par Kraepelin
julien99 a écrit :
C'est beau ce que vous dites, mais la réalité ressemble parfois à cela :
http://www.senat.fr/leg/ppr04-150.html
Il ne faut pas télescoper science médicale et marketing pharmaceutique.

Les pharmaceutiques sont des entreprises capitalistes qui veulent faire de l'argent. Même si elles sont étroitement surveillées, il leur arrive souvent des "tricher" en ne publiant que les données qui leur conviennent ou en mettant sur le marché des médicaments pas suffisamment mise à l'épreuve. La science n'est pas responsable de la cupidité humaine et dans ce genre d'affaire c'est justement la science qui finit par mettre à jour la manoeuvre condamnable des pharmaceutiques ...

:hausse:

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 14:23
par Kraepelin
thewild a écrit : Les homéopathes sont avant tout des médecins, donc allopathes. Les seuls cas où l'homéopathie pourrait tuer parce que prise à la place d'allopathie seraient des cas d'incompétence du médecin ou d'automédication. A la limite des cas de pratique illicite de la médecine pour des homéopathes autoproclamés.
L'incompétence tue, l'automédication aussi, le charlatanisme parfois, mais pas l'homéopathie.
Vous faite trop simple. Par exemple, y-aurait-il automédication homéopathique s'il n'y avait pas de menteurs pour affirmer que l'homéopathie peut avoir un effet bénéfique?

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 14:43
par LoutredeMer
PhD Smith a écrit :Et qu'on n'a pas la volonté de payer les chercheurs avec de l'argent public (payer la recherche universitaire) tout en coupant dans les budgets ce qui oblige les universitaires à rechercher des financements privés (donc des laboratoires de "big pharma"). Payer des experts indépendants sans conflit d'intérêt n'est pas une priorité des institutions européennes.
......
A écouter: l'émission "Affaires sensibles" de France-Inter du 6 juin 2016.
......
Je redonne un lien (j'adore faire partie du lobby "France Inter"): "Le téléphone sonne" sur France Inter du jeudi 18 août.
Merci PhD Smith :) Les choses sont enfin clairement dites..

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 16:01
par Wooden Ali
Puisqu'il faut mettre les points dur les « i », je suggère aux zélateurs de l’homéopathie de nous indiquer un traitement efficace des différentes formes d'épilepsie, pour le traitement de fond (prévention des crises).
Du valproate 12CH peut-être ?

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 18:27
par Pepejul
valproatium ça marche mieux !

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 19:02
par julien99
Kraepelin a écrit :
julien99 a écrit :
C'est beau ce que vous dites, mais la réalité ressemble parfois à cela :
http://www.senat.fr/leg/ppr04-150.html
Il ne faut pas télescoper science médicale et marketing pharmaceutique.

Les pharmaceutiques sont des entreprises capitalistes qui veulent faire de l'argent. Même si elles sont étroitement surveillées, il leur arrive souvent des "tricher" en ne publiant que les données qui leur conviennent ou en mettant sur le marché des médicaments pas suffisamment mise à l'épreuve. La science n'est pas responsable de la cupidité humaine et dans ce genre d'affaire c'est justement la science qui finit par mettre à jour la manoeuvre condamnable des pharmaceutiques ...

:hausse:
Le problème est que nous sommes contraints de faire confiance à ceux qui sont supposés appliquer la science, donc à des entreprises cupides privées. Notre santé dépend donc de l'honnêteté de ceux qui nous vendent les produits. Autant faire confiance à nos politiciens. :mrgreen: Un un peu pervers, comme système, ne trouvez-vous pas ?

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 19:26
par Inso
julien99 a écrit :Le problème est que nous sommes contraints de faire confiance à ceux qui sont supposés appliquer la science, donc à des entreprises cupides privées. Notre santé dépend donc de l'honnêteté de ceux qui nous vendent les produits. Autant faire confiance à nos politiciens. :mrgreen: Un un peu pervers, comme système, ne trouvez-vous pas ?
Effectivement, nous devons avoir une relative confiance envers les laboratoires pharmaceutiques. Ceux-ci et tous les produits qu'ils commercialisent sont toutefois très contrôlés : voir les rôles de l'ANSM à ce sujet et en particulier les autorisations de mise sur le marché.
Ce système n'est pas parfait et est à améliorer. Mais, sauf à nationaliser le secteur* et à multiplier par 1000 les budgets de recherche (et donc les impôts et/ou le coût des soins), que pouvez-vous proposer comme autre système?

Pour ceux que ça intéresse, un article bien fait sur la pharmacovigilance et ses dysfonctionnements au sujet de la dépakine vient d'être publié sur le site de l'AFIS.
même si je ne suis pas certain qu'il s'agisse du sujet réel de cette enfilade ...

* et ça serait peut être même pire dans ce cas

Inso

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 19:36
par Lulu Cypher
Pepejul a écrit :Allez une petite mise à jour pour trempolïng
Bon tu me mélanges toujours .... ce que je mange le vendredi c'est de l'ostéichtyen teleostéen ou du poisson ? :a2:

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 20:07
par Kraepelin
julien99 a écrit : Le problème est que nous sommes contraints de faire confiance à ceux qui sont supposés appliquer la science, donc à des entreprises cupides privées. Notre santé dépend donc de l'honnêteté de ceux qui nous vendent les produits. Autant faire confiance à nos politiciens. :mrgreen: Un un peu pervers, comme système, ne trouvez-vous pas ?
Les organismes de santé publiques devraient être indépendant, comme c'est le cas de l'appareil judiciaire, par exemple.

Pour votre peine, par contre, ce serait la mort assurée de l'homéopathie parce que les scientifiques de Santé Canada le proposaient avant que les politicien s'en maillent.

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 20:37
par PhD Smith
Juju a écrit :Le problème est que nous sommes contraints de faire confiance à ceux qui sont supposés appliquer la science, donc à des entreprises cupides privées. Notre santé dépend donc de l'honnêteté de ceux qui nous vendent les produits. Autant faire confiance à nos politiciens. :mrgreen: Un un peu pervers, comme système, ne trouvez-vous pas ?
Pour prendre un contrexemple, si tu habitais en Allemagne, tu pourrais sortir des griffes des médecins et des apothicaires vendus à "big pharma" et t'adresser à un naturopathe/Heilpratriker qui a suivi un cursus universitaire reconnu.
Zenergym a écrit :D'après le dictionnaire allemand, "Heilpraktiker" est la dénomination protégée des personnes exerçant la médecine naturelle comme profession, avec l'autorisation gouvernementale. Leur activité n'est pas sous la dépendance de l'ordonnance d'un médecin. Le Heilpraktiker a le droit d'ausculter et de pratiquer toutes sortes de thérapies, mis à part le traitement des maladies à déclaration obligatoire, l'obstétrique et la prescription de médicaments allopathiques.

Ce diplôme est reconnu par l'État allemand, ce qui donne aux thérapeutes allemands un avantage par rapport, aux français quant à la reconnaissance de leur spécialité.

Le diplôme d'Etat a été instauré dans les années 1930 en Allemagne pour légaliser toutes les pratiques qui avaient lieu dans le domaine des soins naturels. La situation française, plutôt ambiguë, est inimaginable en Allemagne. Chez nos voisins, l'exercice est soit légal, soit illégal donc interdit.

Seul celui qui a passé avec succès les examens au Ministère de la Santé peut se qualifier de Heilpraktiker. Les conditions d'admission sont les suivantes : être âgé de plus de 25 ans, ne pas avoir subi de condamnation pénale.


Le Heilpraktiker a le droit aussi bien de prélever du sang que de faire des injections (vitaminiques, homéopathiques, isothérapies, etc). Il peut donner une ordonnance à son patient, que ce dernier remet au pharmacien qui lui préparera par exemple un mélange de tisane, de fleurs de Bach ou un remède homéopathique. L'ordonnance du Heilpraktiker se limite aux médicaments naturels et n'est pas valable pour un remède allopathique.

Il fait partie de la catégorie des pratiques médicales et n'est donc pas soumis à la TVA. Comme les kinésithérapeutes, les médecins, les sages-femmes, il n'a pas le droit de faire de la publicité.

L'exercice ambulant lui est interdit, il doit donc s'installer dans un cabinet. Pour cela, il doit occuper des locaux conformes (pas en sous-sol, comportant un minimum de m2, des toilettes, etc). Il ne lui reste plus qu'à s'inscrire au Ministère de la Santé et à informer le Ministère des Finances pour pouvoir recevoir son premier patient. Il est encore conseillé de souscrire une assurance professionnelle dont le montant varie suivant les activités du Heilpraktiker : par exemple le prix est plus élevé pour la pratique de l'acupuncture à cause des risques accrus (pneumothorax, irritation d'un nerf) que pour celle de l'homéopathie.

Il n'est pas soumis aux charges sociales (comme toutes les autres professions indépendantes). S'il veut s'assurer, il possède l'entière liberté sur le choix de ses caisses : privée, mi-privée ou gouvernementales.

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 21:01
par Florence
julien99 a écrit : Le problème est que nous sommes contraints de faire confiance à ceux qui sont supposés appliquer la science, donc à des entreprises cupides privées. Notre santé dépend donc de l'honnêteté de ceux qui nous vendent les produits. Autant faire confiance à nos politiciens. :mrgreen: Un un peu pervers, comme système, ne trouvez-vous pas ?
Moins que de devoir s'en référer à des gens dont la seule "qualification" est de répéter en boucle "Tous pourris, donc achetez ma daube"

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 21:06
par spin-up
julien99 a écrit : Le problème est que nous sommes contraints de faire confiance à ceux qui sont supposés appliquer la science, donc à des entreprises cupides privées. Notre santé dépend donc de l'honnêteté de ceux qui nous vendent les produits. Autant faire confiance à nos politiciens. :mrgreen: Un un peu pervers, comme système, ne trouvez-vous pas ?
Je suis plutot d'accord.
Apres, il y a de la competition entre compagnies pharma et d'autre part de reels risques financiers voire penaux a tricher. Donc leur interet n'est pas de nuire a la santé.
Le plus gros scandale est sur le controle des prix de medicaments vitaux.

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 21:11
par Raphaël
Lulu Cypher a écrit :... ce que je mange le vendredi c'est de l'ostéichtyen teleostéen ou du poisson ? :a2:
De quoi ? De l'osti d'chien ?

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 21:51
par Lulu Cypher
:haha:

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 21:57
par julien99
Ce système n'est pas parfait et est à améliorer. Mais, sauf à nationaliser le secteur* et à multiplier par 1000 les budgets de recherche (et donc les impôts et/ou le coût des soins), que pouvez-vous proposer comme autre système?
Et en quoi le budget serait-il augmenté par 1000 ? Contrairement à ce que vous pensez, on pourrait faire d'énormes économie sachant que pour le secteur public on aurait les avantages suivants :
- pas de brevets à faire valoir, source de prix prohibitifs
- pas de mises sur le marché de produits inutiles dérivés de l'ancien en modifiant quelque peu la molécule sans pour autant apporter une amélioration
- pas de conflits d'intérêts dans le choix des recherches pour des raisons de rentabilité.
- ventes aux pharmaciens appliqués au prix coutant
- pas de coûts marketing supérieurs aux couts de recherches, que la SECU paye d'une manière ou d'une autre
- qualité de travaux de recherches accrue et données fiables et dignes de confiance lorsqu'il n'y a pas de profits en vue
- moins de scandales, d'effets iatrogènes graves et de morts inutiles, conséquence de la cupidité des labos

Je ne vois vraiment pas pourquoi l'état ne serait pas en mesure de procéder aux mêmes investissements et d'assumer les mêmes règles de rentabilité que des boites privées. Mais rien n'empêche de sous-traiter une partie des travaux à des entreprises privées.

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 22:14
par Lulu Cypher
Je dois vraiment être très con mais je ne comprends même pas le sujet du fil "Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie" ... j'espère bien que :
  • Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie et toutes les méthodes dont l'efficacité ne dépasse pas celle du placebo
  • Pendant ce temps-là, on combat les dérives de compagnies (pas forcément pharmaceutiques) à la moralité et l'honnêteté douteuses
  • Pendant ce temps-là, on combat les croyances dangereuses qui éloignent les patients de traitement dont l'efficacité a été prouvée
  • Pendant ce temps-là, on combat les prosélytes nouillageux de la méthode coué revisitée
  • Pendant ce temps-là, on tient compte de la dangerosité particulièremnent élevée de certains médicaments (ou thérapie)
  • Pendant ce temps-là, on combat l'ignorance en formant la poulation au fait qu'un médicament n'est pas un produit anodin
Mais surtout j'aimerai comprendre l'intérêt d'un titre qui laisse supposer que :
  • On doit traiter les problèmes de manière séquentielle
  • On peut justifier un dysfonctionnement par un autre par une application assez sotte banale du sophisme de la double faute
Je pense que l'auteur n'a jamais de près ou de loin gouté à la joie de la gestion de projet (ou alors il a tout oublié)

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 22:29
par julien99
J'interprète le titre du fil de la manière suivante :
pourquoi investir autant d'énergie à combattre des pseudo ennemis comme l'homéopathie et autres, alors qu'il y a tellement de choses qui clochent du côté de la science pure et dure et qui nous coutent des vies et les yeux de la tête.

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 22:39
par Nicolas78
Pour toi la commercialisation d'un medicament c'est de la science pure et dure ?
Ha ouai...quand meme...

Et sinon d'apres toi.
Qui met en avant les dangers des medicaments ?

A part cette dernière intervention, totallement fallacieuse, tes questionnements sur le fonctionement de la recherche et de la mise à dispo des medicament etait bien plus légitime.

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 23:00
par Inso
julien99 a écrit :Et en quoi le budget serait-il augmenté par 1000 ? Contrairement à ce que vous pensez, on pourrait faire d'énormes économie sachant que pour le secteur public on aurait les avantages suivants :

- pas de brevets à faire valoir, source de prix prohibitifs

Vrai si l'essentiel du secteur est sous ce régime (mais on n'est pas près d'y arriver au niveau international)
Contrebalancé aujourd'hui par les génériques.

- pas de mises sur le marché de produits inutiles dérivés de l'ancien en modifiant quelque peu la molécule sans pour autant apporter une amélioration.
Oui, théoriquement.

- pas de conflits d'intérêts dans le choix des recherches pour des raisons de rentabilité.

Hum, pas évident, comment vont se décider les priorités ? les conflits existent aussi dans l'administration par exemple.

- ventes aux pharmaciens appliqués au prix coutant
Oui, pour les médicaments produits sous ce régime. (c'est presque le cas des génériques)

- pas de coûts marketing supérieurs aux couts de recherches, que la SECU paye d'une manière ou d'une autre

Oui, pour les médicaments produits sous ce régime. (c'est presque le cas des génériques)

- qualité de travaux de recherches accrue et données fiables et dignes de confiance lorsqu'il n'y a pas de profits en vue

Je n'en suis vraiment pas certain, je suis même presque certain du contraire,. La fonction publique connaît aussi pas mal de dysfonctionnement par exemple. Historiquement, il n'y a pas d'avantage systématique des entreprises nationalisées sur les entreprises privées.

- moins de scandales, d'effets iatrogènes graves et de morts inutiles, conséquence de la cupidité des labos
c'est un sacré raccourci ! Les scandales par manque de connaissance, mise sous le tapis, délais dans les études, manque d'étude, manque de réactivité, conflits internes seront à peu près les mêmes dans les deux cas. Il n'y aura pas par contre des pressions du secteur privé pour cause de rentabilité (mais il y aura d'autres pressions).
julien99 a écrit :Je ne vois vraiment pas pourquoi l'état ne serait pas en mesure de procéder aux mêmes investissements et d'assumer les mêmes règles de rentabilité que des boites privées. Mais rien n'empêche de sous-traiter une partie des travaux à des entreprises privées.
Vous ne faite pas confiance à nos politiques, comment avoir confiance en un système sous leur responsabilité ?
La gestion de la crise du H1N1 a été quand même fortement décriée, elle a bien été gérée par l'état non ?

En cas de problème budgétaire, que vont-il couper ? les recherches ? les contrôles ?
À des fins électorales, que vont-ils prioriser ? (clientélisme, corruption ...)*.
Aux directions, quels copains vont-ils mettre ?
Quid de la transparence (état juge et partie), comment vont être gérés les gros problèmes (genre Dépakine). Entre la pression d'un industriel qui veut des sous et celle d'un politique qui a merdé ou veut se faire réélire, je me demande laquelle est la plus forte (en fait, je pense savoir...)
Quid d'erreurs de gestion et de stratégie (puisque c'est de l'argent public, on peut y aller) voir scandale du crédit lyonnais, qui a coûté 15 milliards d'euros au contribuable et a fini privatisé.

tout ça si on est en démocratie qui fonctionne bien, sinon ...

Dans un monde idéal, ce serait une bonne solution, dans la réalité, j'en doute.

* Je n'ose même pas imaginer la puissance du lobby des médecines alternatives auprès des politiques** ! Je suis sur qu'il y aurait plein de pognon dépensé en études pour tenter de valider cautionner l'homéopathie, les fleurs de Bach etc ...
** Vous voyez Ségolène en chantre de la naturopathie ?

Inso

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 23:10
par julien99
Les produits mis sur le marché par des organismes publics seraient des génériques par définition.
Pour le reste, vous avez raison, alors continuons comme ça, dans le meilleur des mondes. ;)

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 23:16
par Inso
julien99 a écrit :J'interprète le titre du fil de la manière suivante :
pourquoi investir autant d'énergie à combattre des pseudo ennemis comme l'homéopathie et autres, alors qu'il y a tellement de choses qui clochent du côté de la science pure et dure et qui nous coutent des vies et les yeux de la tête.
Je plussoie Nicolas 78. ce sont bien les médecins et les scientifiques qui ont lancé les premières alertes (comme pour le médiator, le distilbène etc...) Ce sont les pouvoirs public et les industriels qui ont à chaque fois traîné.
Ceci dit, il y a bien des choses qui clochent au niveau de la science et de la recherche, un exemple particulièrement dramatiques : La fraude élaborée pour des raisons financières par Wakefield et qui a encore un impact dramatique (des milliers de mort et d'handicapés). Détecté encore une fois par des scientifiques, mais si cette fraude a des conséquences terribles, c'est parce qu'il y a bien trop de personnes prêtes à croire aux bêtises de "médecines" alternatives et à critiquer la science par principe.
julien99 a écrit :alors continuons comme ça, dans le meilleur des mondes.
Nous ne sommes pas du tout dans le meilleur des mondes, mais il y a des choses qui marchent pas si mal, améliorons-les au lieu de tout remettre en cause quand il y a un problème et cherchons à bien identifier le problème.

Inso

Re: Pendant ce temps-là, on combat l'homéopathie...

Publié : 25 août 2016, 23:34
par Lulu Cypher
julien99 a écrit :J'interprète le titre du fil de la manière suivante :
pourquoi investir autant d'énergie à combattre des pseudo ennemis comme l'homéopathie et autres, alors qu'il y a tellement de choses qui clochent du côté de la science pure et dure et qui nous coutent des vies et les yeux de la tête.
C'est une interprétation qui n'engage que toi et qui équivaut pour moi à une explication obscurum per obscurius puisqu'elle génère plus de questions que de réponses :
  • L'homéopathie ne coûte pas cher ?
  • Que viennent faire les concepts de science pure et dure et à quoi les associes-tu ? Quelle sujets de recherche estimes-tu trop coûteux (par rapport à la connaissance générée) voire inutiles ? Par quel(s) critère(s) juges-tu de cette utilité/inutilité ? (ne rentrerais-tu pas dans le cas de la prévalence de l'enseignement pour ceux qui parlent à travers leur chapeau.
  • Nies-tu l'efficacité de l'allopathie ?
  • Penses-tu que l'homéopathie repose sur des bases scientifiques ? Si oui fait-elle partie des "sciences pures et dures" et sinon est-ce une pratique proche de la méthode Coué ?
  • etc .....
Tu n'es même pas obligé de me répondre .... tu vas surement encore plus tout m'embrouiller ;)