Aggée a écrit : 15 janv. 2020, 06:38Je parlerai donc ici de l’historicité du Christ, il existe 2 possibilités, soit un homme qui répond au nom de Jésus et qui est à l’origine du christianisme, a existé, soit il n’a pas existé, dans ce dernier cas, Jésus serai un personnage imaginaire
Il y a 5 grandes possibilités (
liste tirée de cette page):
"* La thèse traditionaliste : pour la frange conservatrice des catholiques et les intégristes, tout ce qui est consigné dans les Évangiles est absolument authentique. Ces récits sont de parfaits documents historiques, rédigés par des témoins directs, inspirés par le Saint Esprit. Les contradictions que l'on y découvre ne sont qu'apparentes. Cette thèse fait de nos jours un retour en force, avec les publications à prétention scientifique de chercheurs chrétiens tels que Thiede.
* La thèse séculariste : le Jésus dépeint dans les Évangiles ressemble de près au Jésus ayant existé au Ier siècle de notre ère, mais certains détails plus ou moins légendaires ont été ajoutés (naissance virginale, certaines paraboles, les miracles etc. - selon l'optique des auteurs, la Résurrection fait ou non partie de ces détails). C'est la thèse prédominante aujourd'hui (Stanton, Duquesne,...). Elle est consignée dans les manuels scolaires.
* La thèse cryptique : Jésus a existé, mais il n'a pas du tout été l'homme représenté par les évangélistes. Selon les interprétations, il a été un révolutionnaire, un Juif millénariste, un sicaire, un zélote etc. Un tel point de vue a été partagé par l'ex-abbé Turmel, Eisler, Rougier,...
* La thèse minimaliste : Jésus a existé, mais on ne peut avec certitude le dépeindre tel qu'il était, ni décrire ce qu'il a accompli, car le mythe a entièrement recouvert le personnage. C'est l'option choisie par Loisy et Guignebert.
* La thèse mythiste : Jésus n'a pas existé. Aucun document probant n'atteste son existence. Les diverses interprétations des historicistes, additionnant les conjectures, ne font que compliquer le problème. De nombreux indices portent à croire que Jésus n'est qu'un mythe au même titre que Mithra ou Apollon. Qu'il est le fruit d'une élaboration théologique tardive. Ce courant a été dominé par les travaux de Couchoud, Alfaric, Las Vergnas, Fau, Ory. "
Selon ma perception des choses, vous penchez plutôt pour la thèse séculariste. Moi, je penche pour la mythiste. En partie parce que je considère que la charge de preuve repose sur ceux qui défendent qu'un Jésus historique a existé. (Mais aussi pour d'autre raisons, comme le fait qu'il y a de nombreux parallèles entre le Jésus des évangiles et d'autres divinités irréelles.) De ce point de vue, les partisans des thèses fondamentaliste et minimaliste me paraissent défendre des idées qui ne peuvent être défendues par des preuves (ils croient de manière plus ou moins irrationnelle). Les partisans des thèses séculariste et cryptique devraient être en mesure d'amener des preuves, sinon ils croient eux aussi de manière plus ou moins irrationnelle.
Si on défend la thèse mythiste, il faut aussi en assumer toutes les incoherences, et elles ne manquent pas, nous en parlerons
Essayez de bien les présenter. Idéalement, en utilisant des phrases lisibles.
il ne suffit pas de réclamer, a la carte, des écrits non chrétiens qui décriraient Jésus chassant les marchands du temple, pour démontrer, qu’en l’absence de ces écrits, Jésus est un mythe
Ce n'est qu'un des éléments manquants. Et c'est un élément qui montre très bien que les évangiles ne sont pas des preuves historiques. Je comprends que cela vous agace.
Jean-François