Mazken a écrit :J'ai du mal à me dire qu'on peut être bien et heureux dans sa vie en sachant qu'il y a de grandes chances pour que tous ce qui est immatériel (théorie du dualisme par exemple et du coup, vie après la mort) n'existe pas.
Du coup, je voulais avoir vos points de vue sur la question, des conseils pour relativiser tous ça, peut-être des auteurs qui en parlent et qui pourraient m'éclairer, parce que c'est pas parce-que je m'intéresse à la neuroscience que je comprend tout malheureusement, mais paradoxalement ça me rassure de lire sur le sujet, même si ça aliment mes angoisses et vice versa (j'ai arrêter de chercher à comprendre)

!
Je sais pas si j'ai été assez claire donc n'hésitez pas à me poser des questions pour éclairer des points si besoins.
Merci d'avance =3
Amusant de voir un Daedra se poser de telles questions, mais c'est un tantinet hors sujet.
Il y a de nombreuses manières de se faire à cette idée mais je me permets de supposer que vous passez par une phase clé ou vous avez rejeté des croyances indémontrées au profit de l’hypothèse observable la plus parcimonieuse, mais comme tout changement d'envergure, il faut un certain temps afin de se faire à l'idée et de se l'approprier. Voyons donc une fournée de concepts livrés en vrac qui permettent de faire avancer les choses.
En gros; aimer la vie et avoir la conscience qu'elle prendra fin un jour permet de mieux en profiter.
La transition d'une âme grandiose et immortelle a une existence physique de quelque décennie est un leçon d'humilité. A moins d’être Chuck Berry (oui je sors du fil "musique de zozos" et viens d'apprendre sa mort, qui m'attriste un peu), ca pousse à relativiser son impact sur l'univers. Lorsqu'on est dépouillé de la notion que l'univers ne tourne pas autour de notre nombril, il est plus facile de se rapprocher des choses qui ont de l'importance et sur qui notre vie aura un impact. Peur de perdre ses proches? C'est normal! Mais il est plus constructif de se dire "autant passer du temps avec eux pendant que je le peux" plutôt que "si je suis sage et que je vais a l'Eglise tous les Dimanches, je les verrai peut-être dans un au-delà prophétisé par des bergers ignorants."
Le Pari de Pascal est une gangrene pour celui qui a le cul entre deux chaises. si on doute de l'existence de Dieu, il est dur de se défaire de la menace pas si subtile que ca d'un Paradis et d'un Enfer. Lorsqu'on a franchi le pas et rejeté la croyance a un niveau plus profond que la pirouette intellectuelle, on peut repartir sur des bases plus saines.
Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ... mais c'est quand meme vachement plus gratifiant aussi. Sans la croyance, nous sommes responsables de nos actions, de nos succès et de nos échecs. Pour citer Eddings "Le monde sera-t-il jamais prêt pour l'athéisme? L'athéisme est un monde lisse et blanc ou l'homme est l'architecte de son destin et les Dieux peuvent aller se faire foutre.". Il est libérateur de se dire qu'on fait quelque chose de bien simplement parce qu'on voulait faire un truc de bien et en retirer du plaisir, et non pour marquer des points sur le Paradimetre; qu'on a atteint un but grace a nos efforts et non au regard bienveillant du barbu dans le ciel; et aussi qu'on s'est planté à cause de nos erreurs et non parce que l'autre barbu tout rouge d'en bas nous a piqué de sa fourche.
Bref. au final se dépouiller de la croyance d'une âme immortelle force à refaire l'état des lieux, voir ce qu'on a et comment en tirer un maximum dans le temps imparti. C'est difficile car on doit se défaire de plein d'idées réconfortantes, mais ca reste aussi libérateur.