La question de "l'animal est il une personne" ?
Je trouve cela très mal posé,
1) parce que l'animal ça regroupe votre petit chien domestique et votre poulet du dimanche mais aussi une méduse, une araignée, une grenouille , un gorille, etc ... bref un ensemble de réalités pas superposables et pour lesquelles nos relations sont extrêmement diverses. En bref "l'animal personne" c'est la question de gens qui ne comprennent plus la nature qu'à travers le filtre de leur gentil toutou et des documentaires animaliers sur les éléphants.
2) cette question est posée à l'envers.
Ce n'est pas l'animal qui ressemble à l'homme, c'est l'homme qui a des points communs avec des animaux parce qu'il est lui même un animal.
Et je vois 2 problèmes qui découlent de cette question posée à l'envers, nier l'altérité des animaux et perdre une occasion de mieux comprendre qui nous sommes.
Sinon
jroche a écrit : 07 juin 2019, 11:43
La notion de loi est-elle uniquement humaine ? Le principe "dominant-dominé", qui règle les relations dans les sociétés de primates, canidés, et bien d'autres, suppose effectivement des droits et devoirs spécifiques des dominants comme des dominés. Quand il y a désaccord sur qui est quoi on se bat, et le vaincu se soumet et reste dans la meute ou la bande.
Ce qui est commun chez les sociétés de mammifères sociaux c'est la notion de "code social". La notion de lois humaines nous est particulière, mais intégrer "ce qui ce fait et ce qui ne se fait pas" est une notion (plus ou moins) accessible chez les animaux sociaux.
Chez les non humains c'est un peu plus complexe qu'un principe dominant/dominé qui règlent les différents par la violence.
En très gros les positions dominants/dominés peuvent s'observer ponctuellement par rapport à des ressources sans qu'il y ait un cadre hiérarchique (comme l'humain le comprend) et la violence est généralement un dernier recours quand les autres solutions ont échoué (la violence est juste plus visible qu'un jeu de mimiques et de positions).
"Lourd est le parpaing de la réalité sur la tartelette aux fraises de nos illusions." Boulet