Mirages a écrit : 28 mai 2020, 13:47
CLOJAC a écrit : 28 mai 2020, 06:13
Je reproche au pouvoir en place 3 décisions tragiques, prises en toute connaissance de cause :
1/ Avoir attendu le 4 mars pour réquisitionner la production nationale de masques, alors que la pandémie a commencé en janvier, et le 21 mars, c'est-à-dire 5 jours après le début du confinement, pour commander 250 millions de masques. Alors que, pour cacher son incurie, le Premier ministre clamait quelques jours avant que le port du masque n’était « pas recommandé » (sic)
2/ Ne pas mettre en place le dépistage massif recommandé par l'OMS dès les premiers foyers avérés au prétexte (dixit Salomon le directeur général de la santé) que la France n'était pas tenue par ces avis.
1/ On était mal préparés et novices, c'est sûr, et pas trop les moyens de commander et recevoir des masques rapidement. Après, déclarer le port du masque "non recommandé" à cause de ces deux éléments est une décision discutable, oui, mais pas forcement la plus mauvaise politiquement parlant quand elle est intervenue.
2/ Là on ne peut pas faire plus simple: les tests, on ne les avait pas
1/ Début février, 50 jours avant, on savait ce qui se passait à Wuhan. On savait les locdown en Chine. L'usine du monde, pilotée par des gouvernants qui ne tiennent que parce qu'ils offrent un développement économique et affichent une certaine compétitivité sur la scène internationale, s'est mise en chômage technique pour éviter de justesse une catastrophe sanitaire sans précédent…
On rêvait à quoi à ce moment là ? On était au ski ? C'était pas sûr que c'était bien grave ? La communication des chinois n'était pas assez claire, peut-être qu'ils ne faisaient ça que pour se rendre intéressants ?
2/ Les Allemands en Janvier avaient déjà mis au point leur test de dépistage. Ils n'ont pas voulu donner la recette ou bien on a pas jugé utile de la leur demander pour lancer des productions ? On a négocié avec eux à ce moment là pour leur en acheter ?
Qu'est ce qui a été fait en France en février pour éviter la pandémie ?
Début février, il fallait diffuser des solutions de fortune pour que la population s'équipe de masques faits maison selon les recommandations techniques possibles et avec les règles d'usage attenantes. Recommandations et règles que l'on pouvait ensuite perfectionner bien entendu. Avec les quelques masques homologués réservés au personnel de santé évidement.
Mais surtout, il fallait exhorter la population à ce que chacun se considère comme un porteur sain et se donne pour mission de ne contaminer personne.
Et ce avec le peu dont nous disposions.
Ces gouvernants, ce chef d'état, on failli à leurs missions. Ils ont renoncé à gouverner. Ils n'ont pas fait usage du pouvoir que nous leur avions confié pour piloter.
Ils ont osé laisser fuiter dans la presse, sans démenti à ma connaissance (pitié dites-moi que j'ai tort, j'affirme de mémoire et sans filet), que l'absence d'action pour éviter la pandémie en France était une stratégie pour acquérir l'immunité de groupe. Et ce à un moment où n'importe qui sur la base des chiffres connus à l'époque et qui hélas étaient prédictifs pouvait faire le calcul du nombre de victimes que cela représenterait.
Et ils n'ont pas demandé pardon.
Ils ne nous ont donc pas expliqué comment ils ont fait pour se fourvoyer à ce point.
Ce qui s'est passé est absolument impardonnable et la seule explication rationnelle au fait qu'on ne les ai pas jetés dehors est qu'on est assez dans la merde comme ça.
A mes yeux, donc ils serait normal que vous n'ayez cure, ils sont coupables d'irresponsabilité. Je réviserais mon jugement lorsque je lirais leurs excuses publiques.
Et j'espère sincèrement que ça viendra.
En effet, nous avons besoin d'un gouvernement en qui nous puissions avoir confiance. Et changer les têtes au pouvoir n'apporteraient gère d'espoir de solution à moins de changer radicalement le mode de scrutin et par exemple tirer au sort parmi ceux qui ne passent jamais le premier tour. C'est absurde mais on en est là.
S'ils se mettaient brusquement à devenir honnêtes, ce serait un pas gigantesque. S'ils se mettaient en plus à considérer leurs concitoyens comme des ressources en temps de crise et reconnaître qu'ils ont besoin d'eux entre deux élections, ce serait aussi un pas de géant. Une demande de pardon publique, avec des explications crédibles, honnêtes, serait sinon une preuve disons au moins un signe que ces choses sont imaginables.