Les blancs ont-ils persécuté tous les autres dans l'histoire?

[25 décembre]

#25 Spartakus » 30 août 2020, 08:44

C'est plus une question de peuple, que de couleurs de peaux.
Par exemple:
Les Romains, leurs esclaves étaient ce qui n'étaient pas Romains.
Les Anglo-Saxon ont vidé l'Afrique pour en faire leurs esclaves.
Les Espagnols aussi. Et j'en passe.

La couleur n'entre pas en jeux face à l'esclavage, c'est une question de pouvoir et de traditions.
Ainsi pour une certaine civilisation ancienne, l'ensemble de la population étaient classés par leur lignée et les lois variaient selon le niveau de classe sociale. Il y avait une classe d'esclaves.
L'esclavage vient aussi des guerres petites ou plus grandes qui permettent de faire des prisonniers qui souvent deviennent des esclaves. Les "Indiens" d'Amérique ont toujours pratiqué l'esclavage entre tribus. Les premiers Français au Canada ont aussi eu des esclaves qui venaient de leurs confrontations avec les autochtones.
Dans la Nouvelle Amérique, aux États Unis les agriculteurs manquaient de main d'oeuvre, en Afrique il y avait déjà des esclaves à vendre et c'étaient des noirs s'ils avaient été bleu ou vert ne changeait en rien leur statut de pauvres sans instructions.

[Wooden Ali]

Le reste n'est que concours de circonstances en fonction du pouvoir et des ressources.

La couleur n'entre pas en jeux face à l'esclavage, c'est une question de pouvoir et de traditions.

Profiter de son pouvoir est semble-t-il dans la nature de l'Homme (et peut-être de tout être vivant). Certains, trouvant ce constat pas très valorisant, ont voulu justifier les effets de ce pouvoir en le rationalisant : celui qui a le pouvoir et l'exerce le fait parce qu'il est meilleur que celui qui le subit et non parce que les circonstances les lui ont donné. C'est la base du racisme et de toutes les idéologies inégalitaires.

On retrouve le même principe actuellement dans la défense des minorités opprimées. Il faut absolument montrer qu'elles sont meilleures que leurs oppresseurs. Se libérer de l'oppression et vouloir son émancipation n'ont pourtant rien de moralement vertueux. Cela relève plutôt d'un réflex très naturel : celui de ne pas être emmerder par son voisin.
On dirait que le seul principe de pouvoir disposer de soi-même n'est pas suffisant pour ne pas être orné d'addenda qui, loin de le renforcer, l'affaiblissent jusqu'à le dénaturer.

Les femmes ne sont pas meilleures que les hommes et les noirs que les blancs. Placés dans les mêmes conditions, ils ont tendance à faire la même chose. L'égalité de tous devant la loi est un principe moral : le petit surcroit d'efficacité* qu'il peut éventuellement engendrer n'est qu'accessoire et ne doit pas prendre la première place dans les luttes de libération. Ce qui est malheureusement la tendance actuelle.
Nous sommes tous descendants et héritiers d'opprimés et d'oppresseurs. Je souhaite bien du plaisir à qui doit décider qui doit à qui. Sauf à exercer son droit du plus fort, naturellement ...

*ou de l'inverse, bien sûr.

[Dominique18]

vanitas vanitatum, omnia vanitas, sic transit gloria mundi...
Il semblerait qu les grandes civilisations, grecque, latine, égyptienne..., qui ont produit quantité de penseurs, se sont étayées sur la nécessité de réduire des peuples en esclavage permettant de disposer de suffisamment de temps libre pour prendre de la hauteur et philosopher sur les beautés et malheurs du bas monde. Nombre de systèmes religieux, pour ne ps les qualifier de sectes, ont eu recours à des organisations esclavagistes.
Ventre affamé n'a pas d'oreille...
Paradoxe cruel...
Le système doit être particulièrement "pertinent" et convenir puisque les notions d'esclavage, en 2020, subsistent encore, à différents niveaux, sur la planète.
Les notions de racisme, de xénophobie, peuvent s'avérer très subtiles, mais restent tout à fait méprisables et viles.
Certains pays africains, tels que les occidentaux les connaissent, c'est à dire avec des frontières arbitraires depuis des décennies, comportent des populations, à l'intérieur desquelles peuvent cohabiter des ethnies. Situation banale, mais complexe car peut se produire la relation d'ethnie historiquement dominante, et par conséquence, le revers est qu'il existe une ou des ethnies soumises, et ce, depuis des lustres. Rien n'est écrit, seules les traditions subsistent, traditions qui peuvent remonter à quelques siècles, au temps où le commerce des esclaves battait son plein.
Un groupe dominant soumettait les autres, navires négriers faisaient le plein.
Du côté du Mississipi, de l'Alabama, et autres charmants états, je ne suis pas sûr que l'exercice de la pleine démocratie soit une réalité effective dans les faits.

[Dominique18]

A noter, ironie et absurdités de l'Histoire, que le groupe dominant aurait très bien pu, au hasard de des circonstances, occuper la position inverse...Philip K. Dick a commis quelques pages à ce sujet dans " Le maître du haut château".