Une analyse du livre de Gérald Bronner:
https://www.lci.fr/societe/video-analys ... 75449.html
Le contenu du livre de Bronner est plus subtil, on s'en doute, ce n'est pas un encore un autre objet de consommation sur le marché de l'information, pour reprendre ses termes, mais un outil pédagogique, d'éducation, du moins on l'espère. Une passerelle entre différents domaines.
Gérald Bronner se livre à plusieurs analyses, dont certains mouvements, organisés autour d'idées directrices, qui sont récurrentes (constance et persistance dans les erreurs de raisonnement). Les écologistes (et non l'écologie) en sont friands.
J'ai découvert ainsi Michel Besson et Bernard Vidal, activistes d'expériences communautaires au début des années 70.
Le concept n'a jamais bien fonctionné. Ils ont eu le mérite et l'honnêteté de le reconnaître.Ils ont laissé un témoignage:
Emerge toujours cette dualité, non considérée, car (forcément) suspecte: le principe de plaisir opposé au principe de réalité.
Les deux compères ont poursuivi leur cheminement et leurs expériences, avec la création de beaux projets, humains, on ne peut qu'approuver ces valeurs.
Mais...
http://www.minga.net/wp-content/uploads ... -2009-.pdf
https://europalestine.com/2020/06/09/ho ... -dandines/
il y a toujours un (vieux) fond d'idéologie résiduel, quelles que soient les opinions politiques, là n'est pas la question, qui met tout par terre. On retrouve toujours cette dualité, exprimée différemment, binairement, d'un côté,le "bon, le "bien", de l'autre, on imagine la suite.
Dans la "vraie" vie, les choses ne se passent pas ainsi.
Selon Bronner, tant qu'on restera positionné sur ce genre d'axe de réflexion, on continuera à s'enliser, les paramètres et contraintes appartenant à d'autres domaines et définitions jamais pris en compte, ou imparfaitement, et pour cause(cf. le contenu du livre). Pas évident de s'avouer que son narcissisme exacerbé ne conduit qu'à des âneries. Il fait avoir le courage de se regarder en face et avoir le cran de sortir de pseudo-logiques de fonctionnement. La dynamique de l'erreur de raisonnement engendre la dynamique de l'échec. L'idéalisation d'un monde fantasmé n'engendre jamais sa réalisation.
Si on prend le temps de lire le document pdf, on s'aperçoit qu'il est extrait d'une revue dépendant du groupe Nature et progrès (je précise du groupe, pas du mouvement. Groupe à comprendre au sens capitaliste du terme, dans le domaine entrepeneurial. On n'est pas à une contradiction près. Pour le bio plein pot, contre les lobbies, pour la gauche bien à gauche, mais tout de même pas contre le capitalisme d'entreprise...).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nature_et_Progr%C3%A8s
L'un des fleurons de l'écologie politique radicale, avec des choix et des conduites qui ne reposent pas sur des bases scientifiques.
Nature et Progrès est une association de consommateurs, d'agriculteurs producteurs et d'artisans transformateurs fondée en 1964.
Elle est l'acteur historique de la promotion du développement de l'agrobiologie et de la biodynamie en France et en Belgique
.
Informations complémentaires dans ce livre qui retrace un historique de l'écologie politique depuis ses origines, quelque peu sulfureuses, et non moins douteuses. Dans le cas de Nature et Progrès, l'idéologie a souvent remplacé les questions scientifiques.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Raoul_Lemaire
Activité de lobbying
La Fédération Nature et Progrès est inscrite depuis 2017 au registre de transparence de la Commission européenne, et déclare en 2017 pour cette activité de représentant d'intérêts des dépenses d'un montant compris entre 400 000 et 500 000 euros16.
Récupérations et dérives
Le salon Marjolaine qu'organise chaque année depuis 1976 Nature et Progrès est « le plus grand marché bio de France ». Cependant, il accueille aussi de plus en plus d'exposants n'ayant rien à voir avec l'agriculture et présentant sous étiquette « bien-être » toutes sortes de remèdes miracles qui sont souvent autant de pseudo-sciences fantaisistes au mieux inefficaces et au pire dangereuses17. La revue scientifique Sciences & Avenir met ainsi en garde contre cette instrumentalisation de l'appel au « naturel » par les escrocs des « fake medecines »17.
Publications
La revue Nature et Progrès (cinq numéros par an)
Guy Kastler, Vache folle, fièvre aphteuse : à quand la prochaine crise ?, Nature et Progrès
Guy Kastler et Isabelle Montagnon, Réflexions sur la dégénérescence du vivant, Nature et Progrès
Association pour la régénération de la vigne, OGM : Opinion Grossièrement Manipulée ?, Nature et Progrès
Karine Roure, Les Systèmes de Garantie Participatifs pour l'agriculture biologique associative et solidaire, Nature et Prog
Les idées de départ, les postulats initiaux, vouloir changer le monde déshumanisé, soumis aux technosciences,... les leitmotiv et terminologie habituels, conduisent à une grande tolérance sans garde-fous. L'esprit critique semble aux abonnés absents, les distorsions de la réalité continuent d'opérer.
A noter qu'une partie de ce petit monde comprend une bonne part d'anti-vaccins (normal, ce n'est pas "naturel", donc contre-nature), et que certains ne sont pas du tout restés insensibles aux sirènes du film Hold-up, le chaos.
Aucune volonté (ou arrière-plan) de dézinguage, mais une proposition de lecture et de compréhension, et l'un des exemples cités et décortiqués par Gérald Bronner.
En synthèse, la question fondamentale, l'essence même des processus faisant appel à une intelligence, n'est jamais posée, ou si peu: comment fonctionne-t-on, et ce, dans toutes ses dimensions.
L'être humain est incorrigible, mais certains essaient, parfois, de s'améliorer.
Aliments sorciers, croyances comestibles...
Publié en 1994.
Réalisé par un collectif d'auteurs avec une base de transdiciplinarité: une nutritionniste, un cuisinier, une psychologue, un historien, une ethnologue, un sociologue, une écrivaine, une responsable littéraire... Une bonne illustration de ce qui précède.