Je crois encore qu'il y a malentendu et que nos désaccords ne sont pas si grands que cela. Ce n'est pas parce que je mets l'accent sur des causes génétiques pour expliquer la constance du nombre de vertèbres cervicales chez les Mammifères qu'il en serait de même à mes yeux à propos de leur longueur ou d'autres caractéristiques morphologiques. Il est clair que la modification de la longueur des vertèbres cervicales ne peut pas s'expliquer que par des causes génétiques, loin de là.
J’en suis conscient : nos désaccords portent plus sur quelques détails de formulation qu’autre chose. Je joue donc le jeu de discuter, sur le jouet forum, bien entendu.
Par exemple, lorsque vous proposiez « Comment se fait-il que le nbre de cervicales soit si stable ? » je m’étais demandé pourquoi ne vous posez-vous pas la (même) question dans l’autre sens ?
A savoir « que s’est-il passé, ou par quels processus, des différences de nbre de vertèbres surviennent malgré tout, certains se sont fixées dans des lignées, d’autres n’ont pas laissé de descendants ? »
Il est possible qu’en répondant un jour à cette seconde question, par des éléments mutationnels/génétiques, embryologiques (et autres, que sais-je), on réponde par conséquent aux deux formulations. Ce n’était pas si important sans doute que je m’immisce, mais c’est aussi par de pareilles futilités que se remplissent les forums de discussions.
Je me suis dit, allons-y et pinaillons un peu, pas par goût (si, un peu) mais justifié par ma perception du vivant qui est que la duplication de l’identique est la règle, et la fixation de la variation est l’ "exception". Voilà, c’était
grosso modo un peu pour ça. Et, du coup, les « contraintes » seraient plutôt la règle elles aussi… Bien que la biodiversité et la polymorphie actuelle actuelle démontrent bien que certaines parties dérogent avec plus ou moins d’efficacité à la "règle" (1).
(1) règle s'entend ici = en tant qu'observation fondamentale des mécanismes de réparation, pas en tant que loi.
Hé bien moi je pense que si!
La morphogénèse lors du développement embryonnaire est soumise à des contraintes sévères qui font par exemple que les Vertébrés ont encore besoin de la chorde pour induire la formation d'autres structures. La longueur des vertèbres cervicales varie énormément chez les Mammifères, ce caractère n'est pas très rigide; par contre on ne peut pas dire que le nombre de ces vertèbres soit aussi varaible. Il y a des traits bien plus rigides que d'autres et comprendre pourquoi il en est ainsi est un sujet de recherche intéressant.
Oui, certes. Proposé de cette manière, ok avec vous. Des contraintes et des variations de développement, peuvent expliquer ces différences de proportions entre espèces.
Je faisais plutôt allusion au fait que les cervicales ont autant d’importance à mes yeux que d’autres modules issus de restes d’ancienne métamérisation. Tout comme les lombaires, dorsales, les côtes et les muscles qui y sont attachés.
Je vous accorde bien entendu que la chorde est d'une importance capitale, et de considérer ces 7 cervicales comme sujet de choix pour étudier comment se forme le (plan d'organisation) et le phénotype - je suppose même que vous avez une idée précise derrière la tête - ; mais je pense de mon côté qu’il n’éclairera qu’une partie des processus du plan d’organisation. Très importante sans doute, et d'autres objets pourraient servir. Je parie même une côte en surnombre que ce processus ressemblera comme un frère à la segmentation du corps des arthropodes…
Et vu que ceux-ci présentent une large marge de manoeuvre entre taxons, il restera (mais ce n’est qu’une intuition) que notre symétrie bilatérale par exemple, sera encore plus contraignante que la métamérisation. Mais tout se discute. Ce sont des appréciations plus subjectives que factuelles.
C'est comme cela aussi que je comprends les propos de Dobzhansky. En plus court (et plus jargon) on peut dire qu'il faut tenir compte de l'épistasie et de la pléiotropie... Toutefois je n'irais pas jusqu'à dire qu'un gène ne stocke pas de l'information.
Moi non plus ! Ma phrase répondait à Fulcanelli et était peut-être maladroite par souci de faire court. Les transferts de noyau en vue clonage démontrent bien que pratiquement toute l’information et clés de construction y sont incluses.
J'ai simplement fait le choix sémantque, puisqu'on n'a pas encore toutes les pièces du puzzle -, par prudence et aussi par plaisir de (ne pas) suivre la mode, je préfère considérer l’adn comme un support, voire comme le support principal des éléments pour la construction, mais
pas comme l’information elle-même.
... Le terme "Information", à force d'utilisation abusive par-ci par-là, de réutilisation et répétition à outrance, a perdu de sa substance. Il me semble parfois aussi métaphysique que ceux employés par Fulcanelli. Terme à la mode il est vrai, mais je suis démodé et chiant - c'est finalement une simple question de préférence de termes.

On entend même le terme "information" lorsqu'on cause de corps en mouvement... Ou d'énergie/masse. A ce compte là, quand je chie une pêche c'est aussi de l'information.
Le Redico est un excellent exemple d'usurpation et utilisation abusive de termes : si le Redico est une manière d'opposer des réflexions, alors un gros caca mou est une méthode d'information.