Re: La fin de l'évolution de l'homme ?
Publié : 05 août 2008, 02:20
Es-tu sérieux ? Origin of the Species est le titre du fameux livre de Darwin. Aujourd'hui on distingue même la microévolution de la macroévolution, la dernière portant sur l'étude de l'évolution d'une espèce à l'autre. Même s'il y a toujours des zones grises, on peut distinguer une espèce d'une autre par l'interstérilité, à toutes fins pratiques.Feel O'Zof a écrit :Dans une perspective d'évolution, la notion d'espèce n'existe pas vraiment.
Ça prend un cerveau pour qu'il y ait de l'intelligence, je suis d'accord. La taille et surtout l'organisation de ce cerveau compte énormément. Le cerveau du chien est tout à fait différent de celui de l'homme. C'est la génétique qui détermine la taille du crâne, du cerveau et des pieds (pour ne pas dire autre chose). Mais dans notre discussion, je croyais qu'on on se limitait à ceux qui ont un cerveau semblable; homme vs homme, et non homme vs chien. À moins que tu comptes ressusciter la phrénologie, je ne pense pas que tu puisses mettre en évidence de critères physiologiques visibles qui affectent l'intelligence humaine, d'un humain à l'autre - à part bien sûr expliquer certains désordres mentaux causés par des troubles physiologiques.Feel O'Zof a écrit : Mon argument venait du fait que ce qui différencie l'écart d'intelligence entre un humain X et un chien Y, c'est avant tout des bases biologiques plus que des facteurs environnementaux. Donc, qu'il y avait des bases biologiques à l'intelligence.
Ça fait beaucoup de spéculation, et ces gènes, dont tu parles, ne sont probablement pas faciles à identifier. Sinon au lieu de spéculer, on citerait des études.Feel O'Zof a écrit :Donc, même si l'on spécule que tous les humains ont exactement le même potentiel d'intelligence selon leurs gènes (ce qui est évidemment faux, à moins d'exclure les handicapés mentaux de l'espèce humaine...), on est en droit de penser que ces gènes responsables de l'intelligence peuvent, comme tous les autres gènes, muter et faire varier le potentiel d'intelligence de l'individu.
Bien, le volume de la boite cranienne est un de ces facteurs qui, dans le passé, a surement joué dans la différentiation des espèces qui a mené jusqu'à nous. Mais c'est un gène physiologique visible.Feel O'Zof a écrit :On peut également présumer que cette variance génétique pourrait - dans un contexte particulier - subir l'influence de la sélection naturelle.
Ils sont soumis aux lois de l'hérédité (biologique), d'abord et avant tout ! Pluton est soumise aux lois de la gravité; elle ne tombe pas vers le Soleil pour autant. L'hérédité biologique prime sur la sélection naturelle. Sans hérédité biologique, pas de sélection naturelle. Ce que tu appelles les lois de la sélection naturelle fonctionnent surtout pour les gènes transmissibles, et à très long terme. Et ces lois ne sont pas vraiment des lois, mais plutôt la réalisation d'une évidence : les plus adaptés survivent. Les gènes récessifs responsables de traits moins favorables à l'adaptation sont moins affectés par la survie du mieux adapté que les gènes non-récessifs responsables de traits semblables.Feel O'Zof a écrit :Aussi quand tu dis :J'ai l'impression que tu sous-entends que les traits polygéniques, récessifs ou suivants d'autres schémas d'hérédité compliqués, ne sont pas soumis aux lois de la sélection naturelle.Même les maladies identifiées comme génétiques ont un schéma de transmission héréditaire compliqué (dominantes ou récessives; gonosomale ou autosomale); et elles ne concernent souvent qu'un seul gène.
D'abord il faut définir de quel aspect de l'intelligence il est question. Ensuite, il faut déterminer quelles sont les combinaisons de gènes favorables ou défavorables à cet aspect, s'il y en a. Et finalement, on se rend compte qu'on n'atteint pas cette combinaison de gènes par simple sélection sexuelle ou naturelle, car il y a trop de facteurs nécessaires pour se reproduire (beauté, grandeur, vigueur, santé, intelligence, empathie, humour..) et l'influence dû à l'utilité d'une intelligence supérieure (ou à son manque) se perd dans une sorte de bruit, tout comme l'effet gravitationnel de Pluton sur la Terre se perd dans celle d'un nombre infini d'objets.Feel O'Zof a écrit :Peut-être veux-tu simplement dire que pour que l'évolution modifie (positivement ou négativement) l'intelligence d'une population, cela prend énormément de temps ou alors une forte endogamie.