Re: L'absentéisme scolaire selon Xavier Darcos...
Publié : 05 févr. 2009, 13:06
Salut Jiti-way,
Ton exemple est exactement l'inverse de ce que tu veux montrer !! L'Inserm a publié un rapport scientifique, s'en suit une décision politique conforme à ce rapport !!! citation :Jiti-way a écrit : -Essayer de détecter les futurs délinquants en appliquant chez l'enfant des méthodes qui n'ont aucun fondement scientifique et qui ne s'embarrasse pas de connaissances sociopsychologiques (ex: rapport de l'inserm de 2001, passé inaperçu et rejeté par le conseil d'éthique pour insuffisances méthodologiques. Rapport inserm de 2005 qui en remet une couche: http://www.vie-publique.fr/actualite/al ... tique.html).
Le projet a été retiré suite à l'avis du conseil d'éthique, où est le problème ?vie publique a écrit :une expertise collective de l’INSERM publiée le 22 septembre 2005 qui préconisait de rechercher chez l’enfant, dès l’âge de trois-quatre ans, les signes « prédictifs » d’une délinquance future. (...) Inscrit dans l’avant-projet de loi Projet de loi déposé au Parlement à l’initiative du gouvernement sur la prévention de la délinquance, le principe d’une détection précoce des troubles de comportement pouvant conduire à la délinquance à l’adolescence a été retiré du projet de loi en juin 2006.
Cite-moi une référence montrant qu'on ferme la porte à cette recherche. Même les tueurs en série on le droit à la recherche de la cause de leur déviance...-Considérer les pédophiles comme des "prédateurs" (image devenu courante dans notre société), qui ferme la porte au nez de ceux qui essaient de connaître la ou les causes profondes de cette paraphilie.
Où est-ce dit (que c'est un vice pur et simple) hormis dans une interprétation partisane de la phrase de Sarkozy ?-Le cas ici présent de l'absentéisme (ou il n'est même pas question de faits sociaux ou psychologiques mais d'un vice pur et simple).
Mais bien sûr que non ! cette phrase est la phrase d'un politique dans un contexte particulier, la sortir de son contexte pour lui donner un sens qu'elle n'a pas, n'a aucun intérêt ! A ce que je sache, Sarkozy n'a pas publié un article dans Nature disant qu'il se méfiait de la recherche des explications à tout acte (ce qu'il n'a même pas dit ici)!Jiti-way a écrit :Personnellement je parle de considérations scientifiques et toi, alors que tu critiques à juste titre la querelle politique, tu t'immisces dans cette querelle en sous-entendant que la citation de Sarkozy c'est un message à l'encontre des conceptions de l'opposition. Or on peut aussi considérer cette citation d'un point de vue éthique et apolitique non?
Tu ne vois aucune différence, mais couper des phrases n'a pas plus de sens que de priver les phrases de leur contexte : Chercher l'explication au pourquoi de la chute d'une pomme pour justifier qu'on ne pourra rien y faire, que les pommes tombent sur le sol et c'est tout, tant qu'on n'aura pas mis au point le remède au cause profondes. Le sens du mot justifier, n'est pas celui de comprendre ou expliquer : justifier l'absentéisme, c'est : 'Il a raison d'être absent, puisque c'est à cause du contexte socio-économique". Ben non, il n'a pas raison de louper les cours. Justifier un acte, c'est lui donner raison !Jiti-way a écrit :Il n'y a aucune différence, ou alors explicite-la.Ptoufle a écrit :Ce serait plus ambigü si Sarkozy avait dit : "Je me méfie de cette attitude qui consiste à rechercher pour tout acte, (...), des explications."
Où sont donc ces solutions contre spécifiquement l'absentéisme scolaire prônées par les études scientifiques ? Je souhaiterais avoir des références explicites à ce sujet.Jiti-way a écrit :je suis d'accord et tu me donnes raison ( au sujet de la conjoncture économique qui rend irréalisable sur le terrain des résultats d'études scientifiques).Ptoufle a écrit :On a des causes de l'absentéisme scolaire qui sont plus ou moins complexes, liées à l'environnement socio-économique, qui font que les solutions les plus profondes (...) ne sont pas réalisables dans l'immédiat, par contre, mettre un filet sous l'arbre, c'est réalisable, et si ça ne résoud pas la cause profonde, au moins les pommes ne tombent plus sur le sol.
Non, cette vision n'est pas idéale, elle est viciée au départ : Le fondement de la démocratie, c'est la confrontation de point de vue. Si on dit : "on fait abstraction des vision partisanes et on s'unit pour trouver une solution "neutre"", alors on tue la démocratie : le peuple n'aura pas le choix entre plusieurs conceptions de la société, mais une seule monolythique, auto-proclamée neutre. Car : il y a très peu de domaine en politique où une solution peut être considérée comme neutre.Jiti-way a écrit :Non c'est le jeu du politicien qui a des intérêts à défendre (sans critiquer cela). En soi la Politique devrait justement se défaire de toute vision partisane et accepter la neutralité. Mais c'est bien sûr une vision idéaliste.Ptoufle a écrit :- partisane ? certainement. C'est le jeu de la politique
Non ! c'est comme si je te traitais d'illettré pour ne pas comprendre le sens du mot "justifier" ou tronquer volontairement une phrase.Jiti-way a écrit :Ptoufle a écrit :- inculte ? ça n'est pas applicable ici, à moins de tronquer les citations ou de les sortir du contexte.
Inculte car niant à priori le fondement même de la véracité scientifique.
Oui. C'est la philosophie du pragmatisme : prendre une décision la meilleure qui soit en fonction des contraintes du moment. C'est un des rôles importants des décideurs politiques.Jiti-way a écrit :Cela dépend de ta conception du pragmatisme: si pour toi le pragmatisme c'est l'action sur le terrain en fonction de contraintes temporelles ou/et économique, alors là oui okay.
Si ces solutions sont sur le moment inapplicables, alors par définition elles ne sont pas pragmatique. De plus pour moi cette démarche est plus à caractère analytique. Il s'agit bien sûr d'en tenir compte quand le contexte le permet ensuite. Mais, quelles sont ces solutions ?Jiti-way a écrit :Cependant cette conception ne sera pas celle d'un psychologue ou d'un sociologue car elle met de côté des aspects centraux (humains notamment, par exemple des considérations d'ordre cognitives) et nécessaires à l'élaboration d'une ou plusieurs solutions qui puissent se mesurer à la complexité du problème.