Re: Commentaires sur le redico: Le végétarisme et le scepticisme
Publié : 21 mai 2009, 05:34
Je suis plutôt d'accord avec Kraepelin. Le redico a ses limites et n'est pas toujours nécessaire. Il peut même parfois nuire à la clarification de nos opinions, surtout dans un cas où l'on ne donne pas la même définition aux mots. Par ailleurs il y a déjà un redico sur le sujet...
Je vais donc essayer de détordre tout ça «manuellement» (en style libre) :
Qui fait des acrobaties linguistiques...?
Et le simple fait de poser la question au destinataire potentiel lui donne souvent un indice flagrant de l'information en question. Par exemple, si ta femme te dit « Aimes-tu mieux que je t'avoue t'avoir trompé avec Denis ou préfères-tu que je garde ça pour moi pour éviter de détruire notre mariage et ton amitié avec Denis? », tu peux pu vraiment choisir...
Donc, je n'étais pas en train de faire l'éloge du mensonge, je disais simplement qu'il était logiquement impossible de « choisir d'ignorer » dans ce genre de situation.
Mais, dites-moi, juste pour savoir jusqu'où on diverge, dans cette situation, considéreriez-vous que le mensonge aurait été plus éthique que la vérité?
P.S. - Désolé si j'alterne arbitrairement entre le vouvoiement et le tutoiement... j'ai de la difficulté avec cette convention sociale.
Je vais donc essayer de détordre tout ça «manuellement» (en style libre) :
Donc le bonheur ne s'appelle "bonheur" que quand c'est mon bonheur à moi mais le bonheur des autres doit porter un autre nom?Kraepelin a écrit :Nous nous entendons pour reconnaître les deux mêmes phénomènes. Là où nous divergeons, c'est sur la terminologie pour les désigner.
(...)
Chercher son propre bonheur et chercher le bonheur des autres sont deux préoccupations différentes et même symétriquement différentes. Ces deux recherches ne peuvent pas sensément être désignées par le même substantif. Tu dois faire une acrobatie linguistique pour dire qu'il s'agit dans les deux cas du bonheur.


Si "altruisme" veut dire « recherche du bonheur des autres », alors... eh bien alors j'ai raison de dire que l'éthique se fonde sur le bonheur! J'ai de plus en plus de misère à comprendre ce que vous ne comprenez pas...Tu finis d'ailleurs par trouver un autre terme moins ambigu pour désigner la recherche du bonheur des autres : altruisme.

Feel O'Zof a écrit :C'est pourquoi seule une autre personne qu'elle-même peut prendre cette décision à sa place.
Je voulais simplement souligner l'aspect paradoxal du « choix d'ignorer » dont tu faisais mention. Si tu me demandes si je veux vraiment la vérité à propos de X, je ne peux prendre une décision éclairée sur la question qu'en sachant la vérité... mais une fois que je la connais, il m'est impossible de prendre la décision de ne pas la connaître, même si je juge que ç'aurait été plus avantageux pour moi de rester dans l'ignorance à ce propos. C'est donc nécessairement à celui qui divulgue l'information de se demander si c'est un bon choix de le faire, et non à celui qui la reçoit de choisir de l'oublier.Kraepelin a écrit :C'est une réflexion infantilisante. Les personnes qui ont une maturité affective et émotionnelle adulte ne choisissent pas que les autres choisissent à leur place ce qu'elles doivent savoir et ce qu'elles doivent ignorer.
Et le simple fait de poser la question au destinataire potentiel lui donne souvent un indice flagrant de l'information en question. Par exemple, si ta femme te dit « Aimes-tu mieux que je t'avoue t'avoir trompé avec Denis ou préfères-tu que je garde ça pour moi pour éviter de détruire notre mariage et ton amitié avec Denis? », tu peux pu vraiment choisir...
Donc, je n'étais pas en train de faire l'éloge du mensonge, je disais simplement qu'il était logiquement impossible de « choisir d'ignorer » dans ce genre de situation.
Mais, dites-moi, juste pour savoir jusqu'où on diverge, dans cette situation, considéreriez-vous que le mensonge aurait été plus éthique que la vérité?
P.S. - Désolé si j'alterne arbitrairement entre le vouvoiement et le tutoiement... j'ai de la difficulté avec cette convention sociale.