Salut Nikopol,
Tu ne cible pas les bons noeuds entre nous! Je n’ai absolument pas comparé les différentes sortes d’équilibre en prétendant
qu’ils étaient identiques dans leurs formes ou qu’ils étaient la résultante des mêmes « forces » en action.
Tu as donc raison techniquement selon ta vision

, mais le fait qu’il tes manifestement difficile de faire les bons liens et de
saisir que je voulais souligner spécifiquement que : Toute chose, tout état, toute force ou
whatever ne sont pas éternels et
qu’on ne peut alors balayer du revers de la main une de ces dernières sous le seul prétexte que sur des milliers d’années, elles ne
sont pas toujours stables, statiques ou immuables. Ceci démontre une certaine difficulté de ta part à relier les réelles pertinences
sous-jacentes qui sont les véritables nœuds entre nous, au delà des mots.
Nikopol a écrit :...j’avais bien compris que tu faisais allusion à une sorte d’équilibre abstrait…
Si tel est le cas, tu devrais saisir, que de toute façon, le mot « équilibre » fait parti des catégories de mots de nature plus ou moins
abstraite, et ce, peu importe dans quel domaine on l’utilise.
Des mots comme «
pomme », «
marteau » ou «
bouteille » réfèrent à des objets du monde physique. On peut les observer et les
palper, et l’intellect n’a besoin de faire pratiquement aucune interprétation. Ils évoquent généralement qu’une simple image mentale.
Des mots comme «
productivité », «
avantageuse », ou «
équilibre » peuvent définir plusieurs situations comportant des similarités
et ne représentent aucunement quelque chose de réellement tangible, unique ou concret en soi, ou que nous pouvons palper. Ils sont des
interprétations de plusieurs éléments, facteurs, ou d’un ensemble dynamiques, etc. Ils font par conséquent référence à plusieurs
sous-concepts ou « images mentales ».
Il y aura donc
nécessairement des nuances entre différentes personnes!
Habituellement, les gens intelligents sont capables d’explorer les différentes nuances conceptuelles entres leur interlocuteur et
eux-mêmes pour ainsi saisir la structure conceptuelle de l’autre pour débattre en fonction de la structure du raisonnement plutôt
que de « sticker » à outrance sur les mots, et surtout sur ceux qui ne représentent pas quelque chose de purement concret.
(Mais il est tout d'abord nécessaire d'être capable de discerner que certains mots, ne sont pas à 100% de nature concrète.)
D'autres ont plutôt tendance à considérer comme une attaque les arguments des autres par rapport à leur propre structure
conceptuelle. Au lieu de considérer la structure conceptuelle de l’autre en tant qu’entité autonome, et de cibler sur la logique
de cette dernière, ils ont tendance à rejeter systématiquement toute différence conceptuelle, aussi subtile soit-elle, et de
« s’enfarger dans les fleurs du tapis » à chaque occasion.
Ce genre de mentalité pré-conceptuelle, ou même, anti-conceptuelle, empêche certain de raisonner de façon abstraite sur les
concepts. Ne pouvant utiliser que les concepts qu'ils ont acceptés comme étant vrais ou qui font partie de leurs propres
interprétations du monde, ces concepts sont alors pour eux des absolus, par conséquent l'association entre les concepts et les
mots qu'ils emploient pour les exprimer est aussi un absolu qui serait sacrilège de mettre en question. Ils sont tout simplement incapables
d'imaginer que d'autres puissent avoir des distinctions et identifications différentes. Les notions de concept, de distinction et
d'identification leur échappent. Leur interlocuteur est nécessairement dans l’erreur.
Et pendant tout ce temps, le fond du raisonnement, ce qui est vraiment pertinent, n’est jamais vraiment abordé.
Si tu persistes à prétendre que le mot « équilibre » et ses possibles représentations conceptuelles doivent être absolument
identique aux tiennes et être uniquement employer pour ce qui à trait à un domaine en particulier, tu auras beaucoup
de difficulté à échanger sur certain sujet.
Tu me donnes l'impression de vouloir te prouver à toi-même que tu es un « vrai sceptique » parce que tu crois
rejeter catégoriquement toute notion quelque peu abstraite et non tangible. Il y a une différence entre la « carte »
(représentation mentale d'une chose) et le « territoire » (la chose en elle-même), mais il serait absurde de rejeter toutes nos « cartes » et
tous les mots de nature plus ou moins abstraits! ...ou de vouloir nous-mêmes imposer aux autres une seule et unique représentation
supposément objective qui est la nôtre. ...
Surtout lorsque plusieurs personnes relativement crédibles semblent l'utiliser sans vraiment
qu'il y ait ambiguïté ou qui propos... (comme sur futura-sciences.com) les gens semblent très bien saisir le sens utilisé, tout simplement !
Tsé, un sceptique peut se permettre d'utiliser un mot plus ou moins abstrait comme « je suis en amour » même si « amour » est plutôt abstrait
et ne se mesure pas scientifiquement avec des instruments ou des notions de poids, vitesse, masse, gravité, etc.
....Et sans passer 2 jours à tenter de définir ce que veut dire le mot,
on s'accommode de la sémantique générale, elle fait amplement
l'affaire.
Moi, je l’ai très bien saisit le fond de ce que tu veux exprimer et je suis parfaitement d’accord avec toi, j’ai fait l’effort de saisir
tes référents conceptuels!
Selon le sens que tu donnes à équilibre, je suis d’accord, il n’y a pas d’équilibre précis du genre 50/50 où tous serait soumis
parfaitement, mathématiquement et de façon stable et continuelle, sans fluctuation aucune dans le temps.
Je suis d'accord !
Je te l’ai fait savoir à plusieurs reprises en mentionnant que je trouvais que tu avais raison sous cet angle !
Que désires-tu de plus ?
Par contre, tu ne sembles pas faire de même selon ma conception (d’ont il semble que je ne sois pas le seul à utiliser)
Ce que je m’efforce de te partager, c’est qu’entre un équilibre pratique ou théorique « parfait » et entre un complet déséquilibre totalement
anarchique et chaotique, il est parfois possible d’observer un relatif pseudo-équilibre pour designer certains états, sans se faire
chier
des misères avec le mot.
C'est pourquoi, oui, on peut utiliser le mot p. ex. pour parler d'un certain « équilibre psychologique » en psychologie,
même s'il n'y a pas de notions de poids, vitesse, masse, ou gravité à mesurer. Voyons, on comprend tous ce que ça veut
dire! il en est de même dans d'autres domaines, le mot n'appartient pas seulement aux physiciens, il n'est pas « copyrighté ».
Dans certains cas, il suffit que la sémantique générale corresponde, voilà tout !
D’accord, il n’y a pas de Dieu et l’équilibre n’est pas « planifié » ou « intentionné » dans la nature, c’est sûr ! Elle n’est que la
résultante d’un concours de circonstances, mais si aucune espèce d’équilibre n’était nécessaire à la vie ou à la viabilité de certains
systèmes, le Biodome de Montréal ne serait pas obligé de tenter de reproduire la résultante de ce concours de circonstances pour
maintenir les différents habitats viables pour les animaux en captivité !
Tu saisis la nuance ?
Moi, et semble-t-il quelques autres, on utilise le mot équilibre et le concept auquel il réfère
pour désigner la résultante de ce
concours de circonstances. (et non « l'autre » qui n'existe pas dans la nature, et dont nous partageons ton avis à 100 %)
Est-ce qu’il t’est possible de saisir notre point de vue ou l’utilisation que l’on en fait ?
Sur le fond, nous sommes totalement d’accord depuis le debut Nikopol !
