Tout d'abord, si j'ai fait référence au « vrai scientifique », c'était un clin d'oeil à la tranquille assurance de votre message de présentation.Garulfo a écrit :Je suis désolé, mais « athéiste » veut dire « refus/absence du divin » éthymologiquement. Ceci n'a rien à voir avec un position scientifique. C'est une position religieuse/philosophique.

Prenons la définition de Trésor de la langue française informatisé : l'athéisme, d'un point de vue philosophique, est la « négation explicite de l'existence de Dieu, avec généralement instauration d'un humanisme sans religion » [*]; cette négation commence en tout premier lieu par « je ne crois pas... »
Mais dans la représentation que l'on se fait du monde, chacun - sauf les épigones de Marphurius qui se confinent dans une éternelle indécision - parvient à une conclusion. L'athée déclare que l'hypothèse de l'existence :
1 - du dieu abrahamique ;
2 - d'une entité transcendante ;
3 - d'un principe fondateur intelligent organisant ou dirigeant le monde...
reste non fondée, non démontrée, non parcimonieuse. En rejetant le divin, l'athée assoie donc sa conviction sur une exigence de rationalité.
Or cette conviction n'a pas la force de certitude de la croyance : il n'existe pas de dogme de l'athéisme, et si l'athée en arrive à se prononcer tel qu'il le fait, il ne peut, logiquement, exclure la possibilité de se tromper, aussi faible que soit pour lui cette probabilité.
Oui, retorquerez-vous à bon droit, votre conviction est une quasi-certitude ; mais toute la différence est dans ce mot, quasi. L'athée que je suis ne refuse pas l'examen de la preuve de l'existence du divin, ni à remettre en cause sa propre conclusion ; pensez-vous qu'il en soit de même pour les croyants, toutes obédiences confondues ? Le doute (faute de preuves !) vous apparaît-il compatible avec l'acceptation par la foi d'une quelconque croyance ?
Vous semblez suivre Stephen Jay Gould dans sa théorie du « non-overlapping magisteria » ; le problème survient quand la religion prétend intervenir aussi dans le monde physique, pour l'expliquer, le conduire et - parfois - lui imposer ses valeurs.Garulfo a écrit :En fait la science se concentre sur le monde physique et la religion sur le monde méta-physique. Où est le problème ?