L'absence de femme au sein de l'équipage, constituerait selon moi également un risque d'une potentielle augmentation de l'agressivité des individus de sexe masculin.
Je ne vois pas bien en quoi la présence d'une femme aurait un effet pacificateur sur les hommes. L'agressivité dans ce type de situation (je rappelle qu'on parle quand même de personne formé et entrainé et avec un haut niveau de compétence technique et non pas de membre de gang américain...) vient bien plus de la promiscuité que d'une éventuelle compétition de virilité, même si cette compétition peut exister quand il s'agit de prendre une décision, d'autant que la compétition en question risque d'être accentué par la présence d'une femme, mais cette fois pour un motif instinctif et non technique, ce qui constitue un risque inutile pour une mission de ce type.
Est-ce que l'absence de femme(s) génèrerait plus de "risques" que la présence de femme(s) ?
Je ne pense pas. Même si l'on a affaire à un équipage entrainé, le désir et la libido ne se contrôle malheureusement que difficilement et la présence du sexe opposé créer un espoir de satisfaction de ce désir qui n'existe pas dans un équipage unisexe (sauf cas d'homosexualité évidement). A mon sens, en terme de conflit potentiel, c'est plus simple de gérer une absence qu'un espoir improbable pouvant généré jalousie, humiliation et conflit.
Il semblerait que le "problème" ne provienne pas de la femme mais plutôt de l'homme tributaire de sa "chimie masculine".
Je ne pense pas que le problème viennent des hommes non plus, en fait on parle de l'absence de femme parce que l'expérience en cours n'en compte pas, mais en réalité, la question est de savoir s'il faut faire un équipage mixte ou unisexe et non pas s'il faut des femmes à bord (à mon sens, la présence d'homme n'est pas plus légitime que la présence de femme)
Le problème de la mixité se pose quasiment de la même façon peut importe que l'équipage soit majoritairement masculin ou féminin. Les femmes, malgré la légende courante, ne sont pas de douces asexués et les hommes ne sont pas de brutales bêtes de sexes. Même s'ils ne l'expriment pas forcement de la même façon, les deux possèdent une libido et des désirs qui sont autant de gage de frustration et de jalousie en présence d'un partenaire potentiel sur une mission, et cela même si chacun essaie de se contrôler.
Comme dit plus haut, c'est, je pense, plus simple de contrôler sa libido si rien ne vient la stimuler, et cela même si cette stimulation n'est pas volontaire (les astronautes ayant d'autre chat à fouetter que de compter fleurette à un membre du sexe opposés.) que de subir cette stimulation involontaire et de la réfréner pendant plus d'un an de promiscuité.
N'est-il pas plus logique dans ce cas d'envoyer uniquement des femmes sur Mars, ces dernières pouvant se passer de sexe pendant beaucoup plus longtemps que les hommes et cela sans conséquences "physico-psychologiques" désastreuses ?
Plus logique, pas nécéssairement. Rien ne dit qu'elles auraient de meilleurs résultat en matière de gestion des conflit et rien ne prouve non plus qu'elles peuvent se "passer de sexe" plus longtemps que les hommes sans avoir d'effet désastreux.
D'ailleurs la question n'est pas de savoir qui peut se passer de sexe le plus longtemps, le problème de la mixité est d'abord un problème de gestion des frustrations et des conflits engendrés par la promiscuité et l'isolement.
Un équipage mixte porte le fardeau en plus des désirs non contrôlables, mais aussi des différences sociales entre hommes et femmes, également vecteur de conflit.
Idéalement, la meilleure solution serait de faire le test avec un équipage mixte, unisexe masculin et unisexe féminin. Mais je ne suis pas sur qu'on puisse trouver assez d'astronaute à immobiliser pendant 500 jours pour faire ça
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)