Premièrement, dans toutes ces discussions, je ne prétends pas avoir raison, j'espère juste enrichir ma compréhension.
J'espère ne pas être prétentieux ou arrogant, mais je suis peut-être juste emballé par ces discussions qui me passionnent.
Si vous me montrez que j'ai tort, je l'accèpterai volontiers, et après le temps qu'il me faudra pour tester la pertinence de cette nouvelle manière de voir les choses (nouvelle manière pour moi), et bien ce que vous m'avez démontré fera rapidement partie de ma nouvelle compréhension, et je le répèterai à mon tour.
Zwielicht a écrit :Ces zones sont sensibles n'ont rien à voir avec la notion du qi
Les zones sensibles peuvent être de grandes parties évidemment faibles de l'anatomie - yeux, le nez, la gorge, les oreilles, les orteilles, etc. -...voir des zones qui ont des liens plus directs avec les points vitaux (ou du moins sensibles): le périnée, les tampes, certains points du crane, etc. 
Toutes les frappes vont, en plus d'engendrer un malaise locale, se répercuter bien plus loin (déjà sur le cerveau par la transmission de la douleur, mais aussi sur des organes internes, toujours sans rien de magique).
Le système nerveux étant une notion inconnue des anciens, et qui fait, je le pense toujours, partie de cette notion très vague de "Qi", le fait de frapper ces zones est donc lié à l'idée du Qi.
Pour contredire ceci, il ne faut pas me dire 'ce que vous pensez', mais me démontrer, dans les textes anciens, que le système nerveux avait été identifié, et qu'il s'agit donc d'une notion bien différente du Qi. Idem pour le système hormonale, idem pour la bioélectricité qui parcours les fascias, etc...
Zwielicht a écrit :mais la pertinence du Qi dans ce développement est absolument nulle. Ce sont les essais et erreurs des gens qui y ont travaillé qui ont porté fruit. 
Nous n'avons pas non plus la même conception de comment est apparue cette notion de Qi. Pour moi, la notion de Qi EST LE RESULTAT des essais et des erreurs des gens qui ont travaillé et....fait des constatations. Constatations qu'ils ont ensuite utilisées en médecine, en arts martiaux, etc...C'est une approche empirique! 
J'en veux pour preuve le caractère originel du Qi et sa signification!
Zwielicht a écrit :Pour savoir se battre il faut se battre, se pratiquer
Nous n'avons peut-être pas les mêmes sources: les pratiquants de taiji étaient des gens qui se battaient! (je ne parle pas de la génération taiji-babacool de ces dernières années!). Les moines de shaolin qui pratiquaient du kung-fu dans des entrainements poussés, se battaient (je ne parle pas du super-marché de shaolin de nos jours!).
Ce que tu appelles self-defense est peu utile si jamais pratiqué
Je connais des gens qui font des 'arts martiaux' et qui ne se battent pas. je ne connais personne qui fait de la self-défense et ne se bat pas! les profs de self-défense, souvent, en vivent (gardes du corps, etc..), et sont souvent experts dans le maniement des armes, du mois ici en suisse.
On parlait du Qi et non des méthodes d'entrainement. Je ne vois pas en quoi le Qi fut essentiel au développement de ces techniques
...encore une fois je ne comprends pas bien comment vous différenciez la notion de Qi des méthodes d'entrainement, vu que les méthodes d'entrainement sont basées sur les classiques qui parlent de Qi...
Quelques phrases clés de l'entrainement de Taiji
意到气到 Yi Dao Qi Dao
-> là ou va la pensée va l'énergie
ici, la corrélation entre énergie et influx nerveux, je trouve,  plutôt flagrante
si je mets ma pensée dans une zone du corps, je vais forcément générer un influx nerveux vers cette zone du corps, non ?
qui se complète par:
一动无有不动
-> si une partie du corps bouge, alors tout bouge
entrainement merveilleux où le pratiquant se doit de bouger toutes les articulations en même temps. Ne me dite pas que vous ne le voyez que très peu souvant et que donc cette notion n'existe pas...en effet, les classiques ne sont souvent pas mis en pratique! (ce qui en fait leurs valeurs d'ailleurs)
Au début de cet entrainement, on fait du 'time-sharing', comme un ordinateur mono-processeur. Le travail est forcément lent. On bouge une partie après l'autre, on oublie une, on oublie l'autre, etc. Après un temps de pratique, on peut être dans tout le corps en même temps et bouger tout en même temps.
Ici les anciens ont touché pile-poile à la plasticité cérébrale (notamment du cortex moteur):neurones that fires together wires together! et alors plus besoin de time-sharing
Donc, pour l'époque, c'était très mystérieux de placer sa pensée dans différentes zones du corps, et surtout de chercher à unifier se sentiment. De nos jours, on peut très bien expliquer par les neurosciences ce qui se passe. Mais malgré tout, bien peu de gens sont capables de le faire!
Au niveau d'une frappe: de frapper en utilisant plutôt le bras (ou la jambe), avec éventuellement un 'élan' visible, ou de frapper en étant bien structuré, en utilisant des chaines musculaires, en utilisant un élan qui ne se voit pas (le fait d'ouvrir et fermer toutes les articulations),...produit un résultat bien différent.
体松气自己动
-> si le corps est relâché, le qi bouge librement, de lui-même
etc..
Zwielicht a écrit :J'ai justement dit que je ne pouvais pas voir où tu pouvais en venir en mentionnant que le dao comme explication à des phénomènes "non-compris" était signe d'une démarche scientifique pour l'époque.
as-tu lu la traduction de Richard Wilhelm par exemple ?