Jean-François a écrit :Ce ne sont pas des preuves expérimentales puisqu'il n'y a pas d'expérience (dans le sens de "scientifique", pas de "personnelle").
Ok pour la terminologie. J'ai eu beaucoup de mal à trouver des mots en dehors du vocabulaire juridique, e.g. «
pièce à conviction» etc. Ah oui, ça y est ça me revient, c'est «
figure» ce mot : «
Figure 1 shows that (...) while Figure 2 depicts (...)»
Jean-François a écrit :Deux questions avant d'aller plus loin:
- quand avez-vous su que vous alliez travailler sur cette histoire de réacteur nucléaire;
- aviez-vous visité "la salle d'impression des thèses à l'université" avant votre rêve?
Deux réponses :
- cette
première trace dans mes archives est datée de fin novembre 2008 ;
- jeté un coup d'oeil de l'extérieur quelques fois.
Jean-François a écrit :Vous n'êtes pas le seul à avoir ce genre d'impression de "rêve prémonitoire" et autres "
déjà-vu" [l'impression (pouvant être très forte) d'avoir déjà vécu une situation]. Ça m'arrive, particulièrement quand je travaille très fort (et je ne suis pas le seul dans ce cas). C'est bien plus probablement dû à la fatigue cérébrale qui nous fait confondre souvenirs et présent, tout en ajoutant une certaine charge émotive à la chose.
Le déjà-vu, la fatigue cérébrale, je vois de quoi vous parlez. Ça m'arrive aussi. Maintenant, êtes-vous capable de me décrire en détails la dernière scène que vous avez ainsi «
déjà-vue» ? Je ne crois pas que vous le puissiez, du moins j'en serais incapable, moi. Ainsi, nous avons là à mon sens deux phénomènes bien distincts. Ici c'est plus l'émotionnel que le cérébral qui est en jeu.
Jean-Francois a écrit :Mon hypothèse repose sur le fait que la mémoire n'est pas fiable (...) Sauf qu'on ne démontre pas sérieusement quelque chose d'aussi extraordinaire que la précognition avec des oxymores ("l'hypothétique preuve tangible, solide") et que la charge de preuve repose sur vos épaules.
Non, non, vous m'avez mal compris : je voulais dire que c'est bien à vous qu'il incombe de prouver l'explication de ce que le profane appelle «
rêve prémonitoire», par un mécanisme de reconstruction a posteriori du souvenir. Sauf omission de ma part, jusqu'ici vous n'avez apporté aucun élément concret à ce sujet.
Jean-Francois a écrit :Mais, il est impossible de vérifier si votre rêve correspondait exactement au souvenir que vous en avez. Vous ne faites que vous baser sur des généralités et des trucs qui tiennent plus de la métaphore qu'autre chose (l'oeuf kinder, l'abeille en folie, etc.) (...) On trouvera difficilement plus "malléable" que le souvenir d'un rêve.
La difficulté n'est pas tant de me rappeler avec précision la scène --stable et bien ancrée dans ma mémoire-- que de trouver les mots adéquats pour la décrire, puisque bien évidemment la conscience n'est pas habituée à cette «
réalité non ordinaire» où tout devient possible. Tout ce que je sais, c'est que le plus tôt est le mieux pour consigner par écrit le plus de détails possibles.
Du reste, précisez votre pensée car d'ici ça me donne envie de reformuler votre point de vue sur la potentialité d'anticiper des événements en rêve par «
de toute façon il est impossible de se souvenir avec précision d'un rêve». Ce qui est faux : on peut se souvenir d'un rêve aussi précisément que d'une scène de film vue et revue au cinéma. Ça demande de l'entraînement, mais c'est possible. J'ai dans ma table de chevet et dans mes disques durs pas loin de 700 récits, étalés sur environs 5 ans, que j'ai écrits de ma main, parmi lesquels :
- une majorité (~75%) dont je n'ai aujourd'hui aucun, mais alors aucun souvenir ;
- une minorité (~20%) dont je me souviens avec une précision presque photographique ;
- quelques (~5%) rêves «
lucides» i.e. vécu consciemment comme des rêves, qui ont lieu avec la lucidité de l'état de veille.
Jean-Francois a écrit :Si vous aviez rêvé du titre de votre article et de la revue dans laquelle vous l'avez éventuellement publié ça serait beaucoup plus probant que des impressions de "réacteur nucléaire/salle d'impression" avec "une abeille folle/oeuf kinder violet".
Je ne sais pas comment cela peut s'expliquer, mais se rémorer avec précision de quelques choses qu'on a lu dans un rêve est extrêmement, extrêmement difficile. Même dès le réveil.
Jean-Francois a écrit :Mais là, il n'y a pas grand-chose de précis qui permette une comparaison avec l'"indescriptible".
Là je ne peux pas vous suivre, car si vous avez bien lu l'enfilade il y a deux éléments objectifs qui coïncident : la salle d'impression des thèses --l'obtention du doctorat-- et le réacteur nucléaire --le rechargement optimal en combustible. Voire même un troisième : la folie --les cadences infernales... Qui plus est, la fréquence d'apparition dans mes autres rêves d'un réacteur nucléaire ou de la salle d'impression est proche du zéro. Mais il vous faudra patienter quelques semaines si vous voulez vraiment avoir le chiffre exact, je suis en train de remettre en forme ma «
base de données de souvenirs».
Jean-François a écrit :Pour finir, puisque le sujet vous intéresse, je vous signale
cette enfilade dans laquelle il est question d'une étude visant à mettre en évidence un "transfert d'information de type futur-passé" par une série d'expériences.
Merci.