Fair a écrit :Les kirpans, tchadors ou burqas sont assez rares (pour le moment du moins) et monter en épingle des cas rares et conflictuels peut s'avérer contreproductif..
Le fait que ça soit rare n'empêche pas de légiférer s'il est avéré que c'est un problème pour l'Etat ou la société.
Or, c'est le cas pour la burqas/Niqab et pour les kirpans, le premier parce qu'il masque le visage sans aucune raison valable, chose que l'on ne peut que difficilement admettre dans une société occidentale où chacun est censé être responsable de ses actes et être identifiable par les services publics, l'autre parce qu'il représente un danger potentiel pour la sécurité d'autrui et qu'au même titre qu'on ne se balade pas avec une feuille de boucher, il n'y a aucune raison qu'on se ballade avec un kirpans, même si c'est religieux, à plus forte raison dans les lieux publics.
Même s'il y a peu de cas, ça reste un problème dont peut parfaitement se saisir la société et ses représentants.
Après, pour ce qui est des raisons énoncées de protection de la femme en interdisant le niqab, c'est absurde, même si c'est plus politiquement correct et que ça permet d'avoir à la fois la gauche et la droite qui se range pour l'interdiction (même si c'est pas pour les mêmes raisons).
On ne peut pas protéger quelqu'un en lui interdisant de porter un vêtement... Ca ne changera pas tellement le regard de son mari à son égard, ça risque même d'être pire, et ça cachera encore plus le problème du statut de la femme dans l'Islam.
Qu'on interdise ce qui couvre le visage se comprends, mais si on prétend lutter contre le statut inférieur de la femme dans la tradition islamique, il faut proposer d'autre mesure en plus, spécifiquement pour ça.
Server a écrit :
Perso, je trouve triste que vous ne réalisez pas à quel point vous devez votre confort et votre richesse à vos ancêtres, pire vous les emmerdez ! Je serais fort aise de vous voir défricher une terre à la seule force de vos bras et de devoir nourrir une famille nombreuse, et ce, dans un froid mordant. Peut-être que les mots sacrifice et survit prendraient alors un sens dans votre esprit... Et j'éprouve le même respect pour les Italiens, Roumains, Grecs ou Libanais, qui ont tout quitter pour venir habiter ici et se tailler une place à force de persévérance et de travail acharné, souvent dans la précarité et l'hostilité.
Le fait que vous les respectiez n'implique pas que vous leur devez quelque chose. Sinon, pourquoi plus se sentir redevable à ces ancêtres québécois qu'aux ancêtres de ces ancêtres qui ont permit à ceux-ci d'émmigrer, ou aux indiens qui leur ont permit de vivre en ne massacrant pas les arrivants ou aux ancêtres des ancêtres des ancêtres, qui ont bâti les nations d'Europe qui ont permit en partit à la culture dont est issus la culture Québécoise d'exister et ainsi de suite...
A qui est-ce que vous devez le plus: au Québécois du XVIIème qui a défriché la forêt où se trouve actuellement votre ville, aux gallo-romains qui, en acculturant les francs, ont permit à ce Québécois du XVIIème de parler français et non pas une autre langue, aux Québécois du XIXème ou du XXème qui ont batti votre maison et une partie des infrastructures de votre ville...
Feel a plutôt raison, les morts sont morts, donc à la limite, on s'en fiche un peu, où alors il faut se sentir redevable et respectueux de l'ensemble de l'humanité ayant existé pour avoir permit à celle-ci d'être comme elle est et pas pire qu'elle est. L'important c'est d'avantage ce qu'on peut faire dans le présent que de se glorifier de ce que les ancêtres ont fait dans le passé (surtout que le désavantage du patriotisme, c'est la sélectivité arbitraire des ancêtres à honorer en fonction de contingence tout aussi arbitraire qu'un territoire ou une partie de la généalogie.)
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)