Re: LE HASARD
Publié : 19 janv. 2011, 21:29
je pense que
le hasard est le moteur de la recherche et le socle du savoir pour le commun
le hasard est le moteur de la recherche et le socle du savoir pour le commun
Ou bien le photographe n'avait plus soif.mataraes a écrit :tres belle photo nikoteen
par hasard un client dedans pas de clients dehors et un serveur entre dedans et dehors
pownaid a écrit :http://fr.wikipedia.org/wiki/Hasard
Cette définition, je n'appellerais pas ça l'inattendu mais plutôt le déterminisme.Marc-André a écrit :Indépendamment on se retrouve dans une situation imprévue mais dans son tout, la situation n'est qu'un événement donné, conséquence d'une suite d'événements ou d'actions indépendantes ou reliées entre elles. Je n'appellerais pas cela le hasard mais plutôt l'inattendu.
J'ai bien du mal à admettre qu'il y aurait, dans un neutron, une sorte de "tic-tac" déterministe qui l'obligerait à "péter" à un moment t0 plutôt qu'à t1, et un tic-tac semblable, dans un neutron voisin, qui l'obligerait à péter à t1 plutôt qu'à t0. C'est trop laid pour être vrai.À l'extérieur d'un noyau atomique, le neutron libre est instable et sa durée de vie moyenne est de 885,7 s (soit un peu moins de 15 minutes ; la demi-vie correspondante est de 613,9 s, soit un peu plus de 10 minutes).
Personnellement, je serais plutôt porté à penser que le contraire. Que le «hasard pur» n'existe pas, que l'indéterminisme de la physique quantique est la conséquence de mécanismes trop petits pour que l'on puisse jamais les percevoir (donc que c'est encore un «hasard relatif») et que, de toute façon, cet indéterminisme quantique n'a rien à voir (ou très peu à voir) avec les «hasards» qui sont à notre échelle (comme le résultat de la loterie ou le libre-arbitre d'un individu).Denis a écrit :Moi, je suis fortement porté à voir du hasard pur dans les phénomènes de désintégration radioactive. (...) Quant au hasard à notre échelle, je le vois comme une conséquence de "l'effet papillon", assis sur l'incessante agitation quantique du presqu'infiniment petit, là où "le gros bon sens déterministe à notre échelle" n'a plus cours.
Je te l'accorde. À ce niveau-là, le seule guide qui nous reste est purement esthétique.Mais ça ne demeure qu'une intuition au fond.
Il me semble bien que le modèle utilisé pour ce genre de choses est probabiliste, mais peut-on vraiment dire sans risquer de se tromper que le phénomène lui même est hasardeux?Moi, je suis fortement porté à voir du hasard pur dans les phénomènes de désintégration radioactive.
J'ai du mal avec cette histoire de réalité et de hasard, j'ai tendance à penser que parmi les modèles employés pour se rapprocher de la réalité certains sont déterministes et d'autres probabilistes, et que ce n'est pas forcément pour ça que le hasard existerait pour de vrai* dans la réalité.Bref, c'est le hasard qui est la réalité première. Le déterminisme n'en est qu'une manifestation (dégénérée à P=0 ou à P=1) résultant de la loi des grands nombres.
Si ce n'est pas du hasard, c'est drôlement bien imité.Il me semble bien que le modèle utilisé pour ce genre de choses est probabiliste, mais peut-on vraiment dire sans risquer de se tromper que le phénomène lui même est hasardeux?Denis a écrit :Moi, je suis fortement porté à voir du hasard pur dans les phénomènes de désintégration radioactive.
mataraes a écrit :je pense que
le hasard est le moteur de la recherche et le socle du savoir pour le commun
Ce qui veut dire...?mataraes a écrit :je pense que
le hasard surfe sur les vagues des decouvertes
la coincidence ou l'imprevu (comme le disait mon precedent) est la forme humaine du hasard
le hasard siège aux bornes de l'infini.
le hasard est la limite de la connaissance humaine.
J'ai presque l'impression que mata-truc empile des mots au hasard. (pour rester dans le thème du topic)mataraes a écrit :..................
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Je pense qu'on est d'accord sur le fait que ça ressemble beaucoup à du hasard.Denis a écrit :Si ce n'est pas du hasard, c'est drôlement bien imité.
(le gras est de moi) Ce n'est que sur point là que je chipotais, je suis bêtement terre à terre. Donc en fait on est (probablement) en gros d'accord, je fais juste preuve d'un peu plus de couardise dans ma positionBien sûr, ça ne prouve pas qu'il s'agit de hasard pur. Après tout, un dé fournit bien des résultats de loi uniforme discrète sur {1,2,3,4,5,6}, même si on peut raisonnablement soutenir que son jet est déterministe, et qu'il ne fait qu'imiter le hasard pur.
Juste pour ma culture personnelle, lorsque tu parles de proba subjective, vers quoi dois-je me diriger pour me faire une idée de ce que c'est? Sont-ce des probas attribuées subjectivement, ou alors un truc sophistiqué en rapport avec Bayes?Ce qui complique un peu l'affaire, c'est que les probabilitées jouent à la fois dans le subjectif et dans l'objectif et qu'il est aisé de peau-de-bananer d'un cas à l'autre en négligeant le fait que les probabilités subjectives ne se comportent pas exactement de la même façon que les objectives.
On peut le dire mais à mon avis ce serait surprenant que ce soit vrai. A première vue ça semble bien trop bizarre. Mais bon si ça se trouve je me plante. En fait pour toi ce serait quoi une probabilité?mataraes a écrit :peut on dire que le hasard est une somme de probabilités en prenant justement comme exemple la théorie du chaos ou s'intriquent des phénomènes probabilistes et des phénomènes réglés; et la on assiste alors au hasard des hasards c'est pour cela que je parlais de l'infini.
C'est assez voisin (en moins formel) des probabilités a priori et a posteriori qu'on rencontre en statistiques bayesiennes.Juste pour ma culture personnelle, lorsque tu parles de proba subjective, vers quoi dois-je me diriger pour me faire une idée de ce que c'est? Sont-ce des probas attribuées subjectivement, ou alors un truc sophistiqué en rapport avec Bayes?Denis a écrit :Ce qui complique un peu l'affaire, c'est que les probabilitées jouent à la fois dans le subjectif et dans l'objectif et qu'il est aisé de peau-de-bananer d'un cas à l'autre en négligeant le fait que les probabilités subjectives ne se comportent pas exactement de la même façon que les objectives.
Pas de problème, j'aime bien les choses simplesDenis a écrit :Tout simplement~candidement, une probabilité subjective est une probabilité "estimée (souvent au pif) par un esprit" plutôt que "estimée par une fréquence expérimentale".
Je pense que dans ce cas précis on a quand même peu de chances de tomber juste (selon l'arrondi de la hauteur estimée), mais bon si pour une raison quelconque vraiment il faut donner une valeur subjective on peut effectivement en donner une. Même si de mon coté j'aurais plutôt tendance à donner un intervalle.On te demande alors d'estimer, au meilleur de ton jugement, de quelle hauteur il faut laisser tomber l'assiette pour qu'elle ait 50% de chance de briser. Supposons que, après y avoir réfléchi de ton mieux, tu réponds 35 cm. Selon toi, subjectivement, c'est pour h = 35 cm que tu hésiterais entre parier pour ou parier contre le bris de l'assiette.
On est bien d'accord là dessus, si j'ai bien compris ça se rapproche du fait que si on propose un modèle avec une mesure de probabilité prenant des valeurs arbitraires on peut obtenir un modèle qui n'est pas adapté à l'expérience qu'il est censé modéliser.Or ce n'est certainement pas le cas. Même si tu estimes à une chance sur deux la probabilité qu'une assiette casse, tu devrais sentir que la probabilité que les 10 assiettes aient toutes le même sort est beaucoup plus grande qu'une chance sur 512. En effet, il suffit que tu te sois "objectivement trompé" sur ton 35 cm pour qu'il ne soit pas surprenant du tout que toutes les assiettes brisent (si tu as surestimé h) ou qu'aucune ne brise (si tu as sous-estimé h).
Oui, je pense que c'était clair. Par contre comment ça une distribution? J'aurais tendance à penser que lorsqu'on évalue subjectivement une probabilité d'un évènement on se donne plutôt quelque chose qui pourrait se modéliser comme un sous-intervalle de [0;1], est-ce que ça rejoint cette idée de distribution? (bizarrement je n'ai jamais étudié les distributions dans mon cursus, ça me fais penser que je devrais peut-être m'y mettre).J'espère que mon exemple est clair. En fait, une probabilité subjective (estimée) est plus une distribution qu'un point. Seules les probabilités objectives sont des points.
Tiens tu fais bien de donner cet exemple, j'ai bien peur d'être tombé dans le panneau jusqu'à aujourd'huiUne autre illustration de la peau-de-banane qu'il y a sous les probabilités subjectives, quand on les traite comme les objectives, est le mauvais argument qu'on entend souvent, concernant la quasi-certitude de l'existence d'une vie intelligente extra-terrestre. On entend souvent que, même en supposant que chaque système stellaire n'a qu'une chance sur 1000 milliards d'abriter une vie intelligente, il y a tellement de milliards d'étoiles dans tellement de milliards de galaxies qu'on est pratiquement certain que la vie soit apparue quelque part.
Si la chance sur 1000 milliards était une probabilité objective, le raisonnement serait correct. Mais comme il s'agit d'une probabilité subjective (i.e. d'une distribution dont la moyenne vaut 1/1000'000'000'000) le même raisonnement n'est plus valide.
Ce que tu obtiendrais ce serait plutôt un modèle probabiliste plus adapté, parce que ne serait-ce que prédire comment l'assiette va toucher le sol est vraiment très compliqué d'un point de vue mécanique, du coup pour determiner le risque qu'elle casse tu risques de devoir t'y prendre avec plein d'assiettes et un modèle probabiliste utilisant la fréquence de casse observée. Donc tu auras probablement encore du hasard, mais ton modèle probabiliste sera objectif selon la définition donnée par Denis.thx4 a écrit :Enfin bref le pauvre garçon finalement il ne sait rien, donc on est dans le subjectif, quoi qu’il arrive.( on n'est plus que dans le hasard, on est dans la prédiction, à partir de pas grand chose)
Par contre si j’avais du temps (et beaucoup d’argent), j’analyserais précisément tous ces paramètres, et je saurais avec une grande précision à quelle hauteur (au cm près) se casserait l’assiette en question.
Je reviendrais te voir et cette fois j’affirmerai qu’une assiette dans ce contexte casse à partir de telle hauteur.
Donc plus de hasard. (j’aimerai voir ta tête, le petit salaud comment il a fait)
Justement à priori ce n'est pas sûr que le hasard n'existe pas pour de vrai d'une façon ou d'une dans un phénomène, parce que tant que tu n'as pas montré qu'il existe un modèle déterministe qui fonctionne vraiment très bien tu ne peux pas affirmer sans risquer de te planter que le phénomène n'est pas "hasardeux" (et d'ailleurs maintenant que j'y pense si d'aventure on montre qu'un phénomène est modélisable de façon déterministe, est-ce qu'on exclue complètement le hasard du phénomène? Qui a lancé ce topic à la gomme ^^ ).Quand tu sais, le hasard n’existe plus, c’est pour ça que les probabilités existent, c’est qu’on est incapable de tout mettre en boite.