Etienne Beauman a écrit :
C'est effectivement le seul film à ma connaissance sans "piou piou" dans le vide.
La thèse c'est que l'évolution de notre ancêtre homme à mains nues à notre ancêtre homme à outil a été provoquée et que la prochaine étape, passage de l'homme moderne à son successeur (représenté par le bébé), sera elle aussi provoquée.
Les longueurs du film n'en sont pas. Elles sont indispensables pour au moins trois raisons :
-c'est beau et la musique est superbe. (du point de vue représentatif c'est déjà une finalité du rapport technologie/humain)
-pour donner un aperçu de l'idée de la solitude qu'un homme peut ressentir au milieu de l'espace, (reprocher les longueurs à ce film c'est reprocher les plans larges au cinéma sur les étendues d'eaux, les canyons, les villes etc. Bref c'est reprocher au cinéma d'être du cinéma) mais aussi le manque d'humanité de la meilleure des technologies, le vaisseau est froid et triste tout comme HAL et ses tentatives d'humour.
-Mais surtout ça participe au rythme du film ça accentue en contraste l'accélération du temps qu'on subit à la fin du film, bref c'est absolument pas gratuit. Cette longueur/accélération c'est le reflet de l'idée que l'évolution évolue très lentement et que de manière soudaine elle franchit un cap qui change la donne, une révolution.
L'homme grâce à cette révolution est passé de la survie en caverne à la conquête de l'espace. Si ça c'est l'étape 1 (on est dans un scénario interventionniste) l'étape 2 peut laisser songeur.
Pas besoin de splif pour cela.
Mais ce n'est pas la seule thématique développée dans le film, les rapports entre Hal et l'équipage, sont la mise en application des rapports entre la technologie et l'humanité : la question étant peut on déléguer la responsabilité de notre avenir à la technologie ?
Et combien de commun des mortels, sont à mêmes de trouver dans ce film tout ce que vous décrivez ? Hormis des personnes très éduquées, je vois pas ?
Un film surintelligent et prétentieux donc, ou même les longueurs sont analysées et servent le propos, mais demandez aux personnes qui l'on vu si elles ont perçu tout cela ?
Combien de personnes sont à même d'apprécier ces longueurs ou d'y voir quelque chose ?
Après le côté contemplatif, on l'a ou on l'a pas et c'est effectivement très subjectif...
Qu'a ce film pour le qualifier de chef d’œuvre ? Parce qu'il a été qualifié comme tel par les critiques ? Parce que les élites du cinéma l'on décrété ? Grâce au fait que sa trame soit complètement inintelligible, donc forcément éclairée et hautement philosophique ? Parce que c'est Kubrick ?
Pardalis a écrit :
Du reste vous semblez très amer de ne pas piger 2001...
Ce n'est pas vraiment le propos en fait...
Pardalis a écrit :
Mais ne ridiculisez pas ceux qui l'apprécient pour vous remonter le moral.
Oui je reconnais que sur ce sujet, je vais parfois un peu loin, même si mon but n'est pas de choquer. Quand à me remonter le moral, sur quoi ?
Ne pas apprécier 2001 à sa "juste valeur" ne m'empêche pas de dormir.
Comme j'ai lancé le hors sujet, je le clos là dessus, vu qu'il s'agissait de parler de Ridley Scott.
Mes excuses aux puristes (ou non) donc.