Carlito a écrit :C'est surtout que l'extrême gauche est, dans tt les cas, beaucoup plus humaniste
Je ne suis pas sur que prôner la spoliation de richesse au nom d'un revenu jugé arbitrairement trop élevé (parce que le problème, c'est que l'extrême-gauche est juge et partie. Elle décide seule de ce qu'est un revenu trop élevé et de ce qu'il faut faire contre...) soit de l'humanisme.
L'humanisme, c'est mettre l'humain au centre et pas une doctrine particulière, considérer que l'humain doit avoir accès à la connaissance contre l'obscurantisme, promouvoir sa liberté.
Taper sur une catégorie de population au nom d'une autre, proposer un chef vengeur, diviser le monde entre les bons et les méchants, c'est tout le contraire de l'humanisme et son idéal de connaissance et de progrès.
Si quelqu'un propose de spolier un autre pour maintenir un acquis, ça n'est pas un progrès mais un privilège et c'est ce que prône l'extrême-gauche actuellement en voulant mettre des impôts contre "les riches" pour financer les "acquis sociaux".
Ca passe mieux dans l'opinion parce que c'est pour "les pauvres" mais il n'empêche que c'est quand même une inégalité face à l'impôt non consenti et imposé par l'Etat et donc une forme de privilège (puisque c'est une loi privée au nom d'une catégorie de population au détriment d'une autre).
J' ai déjà entendu cet argument.
Si le partage des richesses est, selon vous, " taper sur les riches" alors tapons un bon coup.
Mais le partage des richesses, ça n'est pas de voler le voisin pour équilibrer les fortunes. Jusqu'à preuve du contraire, la déclaration des droits de l'Homme garanti la liberté et l'égalité de droit, mais aussi la propriété privée. Donc la richesse qui existe déjà n'a pas à être prise arbitrairement parce que certain n'en ont pas. C'est du vol.
Le partage de la richesse, c'est s'assurer qu'il n'y a pas de rente (donc en taxant la richesse immobile ou qui se transmet, pas celle qui investi) et s'assurer une bonne redistribution de la richesse produite (mais avant de la redistribuer, il faut déjà la produire).
Et une bonne redistribution c'est aussi une redistribution qui tient compte de l'investissement de chacun dans la production et ne décide pas arbitrairement qu'au delà d'un certain montant ça n'est pas bien de gagner de l'argent.
C'est comme ça qu'elle avait été théorisé à la base, justement pour lutter contre les rentes et des inégalités de traitement, parce que ceux qui l'ont théorisé sortaient de siècles d'ancien régime avec son lot de privilège et corporatisme.
D'ailleurs je trouve ça assez drôle de voir aujourd'hui Jean-Luc Mélanchon (Front de Gauche, parti d'extrême-gauche pour les Québécois qui ne suivrait pas) prétendre reprendre la Bastille et en appeler à la mémoire des révolutionnaires alors qu'il est à des années lumières de leurs idées qui justement...étaient pas mal libérales en fait puisqu'ils se battaient contre les privilèges de la noblesse et l'arbitraire du Roi en matière d'économie et appliquaient les idées des penseurs économiques du XVII-XVIIIème siècle, en majorité libéral (dans le sens original du terme, à savoir liberté d'entreprendre mais responsabilité absolue de l'échec)
Pas mal de lois de cette période feraient surement se dresser les cheveux sur la tête de ce monsieur s'il avait pris le temps de les lire.
Mais mettre en équivalence la demande de partage des richesses ( idéologie d'extême gauche) et l'exclusion des étrangers ( idéologie d'extrême droite) est absurde.
On peut très bien renommer "l'exclusion d'étranger" comme "préférence nationale" et on aura la même langue de bois coté extrême-droite pour s'éviter les éléments péjoratifs.
Il n'empêche que ce que vous appelez "redistribution des richesses", c'est présenté par l'extrême-gauche et de plus en plus par la gauche comme de la xénophobie sociale, à savoir une peur et une haine du riche qui justifierait de lui faire subir n'importe quoi en terme de fiscalité sous prétexte qu'il est riche.
Etre riche, c'est comme être noir, ça n'est pas une preuve qu'on est criminel.
Le plus drôle c'est que c'est en partie la même population qui s'offusque qu'on dise qu'il y a statistiquement plus de criminel parmi les noirs ou les beurs et qui scande "tous pourris" en parlant des riches. Pourtant le principe est le même, à savoir faire d'une corrélation un lien de conséquence.
Vous avez d'un côté une demande de cohésion sociale et de l'autre un racisme pur et dur.
Et elle est où la cohésion sociale quand on fait d'un groupe un bouc émissaire ?
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)