Le problème, quand on a un emploi du temps bien chargé, c'est que pendant notre absence, ça cause !

Et quand on revient, quel boulot ! Je vais essayer de m'y coller. Je précise encore une fois que je ne cautionne pas, de quelque manière que ce soit, le régime qui fait l'objet du topic et que je méconnaissais totalement avant d'être des vôtres.
Je reviens sur ma phrase d'introduction qui a apparemment choqué : «
En fait, personne ne doute ici». On l'a citée sans les gugusses qui se marraient, ils avaient pourtant leur importance (je profite du propos pour dire tout le mal que je pense de la citation tronquée, des bouts de phrase sortis de leur contexte, sans intro aucune ni même crochets sous-entendant qu'il y a propos plus vaste de l'auteur).... je rigolais vraiment de bon cœur et sans ironie. Alors certes c'était outré, je sais bien que pas mal doutent ici, c'est le sujet. Mais... mais d'autres, au prétexte de douter ne font qu'asséner leur vérité. Peu de «peut-être», de «je pense», de «je crois», d'emploi du conditionnel. Quant à la vérité des chiffres, leur fiabilité.... pour avoir bossé une dizaine d'années dans les chiffres, je sais qu'on leur fait dire ce qu'on veut et qu'au bout du compte, selon la précision ou non de l'énoncé, la «réponse» qu'ils apportent à une question n'est parfois pas plus fiable que d'autres expériences. On me parle d'études scientifiques, de statistiques, de «preuves». Et ça me fait sourire, oui. Quelles études ? Menées et surtout financées par qui par exemple ? Si l'on veut les avancer, il faut aller jusqu'au bout des recherches. L'expérience personnelle, même vaste, même partagée par exemple, ne vaudrait que dalle que pouic face à des chiffres. Eh bien, je ne suis pas d'accord. Elle vaut. Elle vaut autre chose. Mais elle vaut. Comme certaines études, elle vaut. Elle n'a pas valeur universelle, certes, mais a une valeur à entendre et, éventuellement, à prendre en compte.
Par exemple,
Florence me reproche d'en faire usage mais elle avance elle-même sa propre expérience «
il m'est passé entre les mains suffisamment de dossiers de patients et d’articles scientifiques sur le sujet (lesquels, où quand comment? Suffit-il d'employer l'adjectif magique pour s'abstenir de «prouver» plus ses propos ?)
pour savoir que la fibromyalgie est une entité mal définie dont les critères de déclenchements et de soulagement varient d'une personne à l'autre. D'aucuns incriminent l'alimentation mais ce n'est aucunement démontré.»
Mise au point donc... d'autant que je trouve le sujet passionnant parce qu'exemplaire. Où aurais-je dit que je «croyais» en la fibromyalgie (la question est aussi posée à
Cartaphilus) ? J'utilise ce nom car c'est celui qu'on ma donné pour parler de cet ensemble de maux inexpliqués effectivement qui pourrissent la vie de nombre de personnes. J'ai même une conscience très douloureuse que « fibromyalgie » n'est qu'un des synonymes pour «impuissance de la Faculté». Comme «maladie de Ménières», «spasmophilie», etc... Mais, pour en voir parlé très longuement avec un médecin et ami que viennent consulter un tas de «fibromyalgiques», qui se passionne notamment pour le sujet, qui a donc dû lire lui aussi « suffisamment » d'articles scientifiques sur le sujet, je suis devant le constat suivant : la grande majorité de ses patients (selon lui près de 7 à 8 sur 10 acceptant de se prêter à un régime tout con tout bête) se trouvent soulagés significativement dans un délai d'un trimestre par la simple suppression du gluten dans leur alimentation. Effet placebo ? Il doute (le brave homme). Il doute car les patients qui viennent le voir sont la plupart du temps au bout d'un long parcours de recherches vaines. Ils ont tout essayé sans succès ce que la Faculté leur a fait essayer, cachets, massages, cures. Ils ont subi tous les examens coûteux que leurs médecins leur ont prescrit. L'effet placebo aurait eu nombre d'occasions de se faire ressentir dans leur cheminement. Ils ont d'ailleurs beaucoup de mal à accepter l'idée d'un simple régime. Ils croient, comme tous les gens trimbalés de spécialiste en spécialiste, de traitement en traitement sans résultats, qu'ils sont atteints d'un mal non seulement mystérieux mais grave. Habitués à être traités comme des avaleurs de pilules et consommateurs de radios en tout genre, ils ont du mal à reprendre en main leur santé. Beaucoup ne veulent ou ne peuvent y croire. Et puis, s'ils sont courageux, ou à bout, ou les deux, ils testent. Avec les résultats ci-dessus qui sont au moins aussi fiables que les assertions de Florence en l'absence de «preuves».
Je persiste, je ne prends pas le problème «à l'envers» (et puis même si c'était le cas, l'inverse d'une chose est toujours cette chose - voir les deux faces d'une pièce de monnaie) quand je dis que l'impuissance des médecins camouflée sous une surmédicalisation des patients mène à la consultation de charlatans de tout poil. Oui, les gens ont besoin d'éducation. Les médecins pourraient peut-être, c'est une suggestion, commencer par leur parler sans jargonner, par répondre à leurs questions. Non ? Même en disant «je ne sais pas» (ah oui, mais on prend alors le risque de perdre des clients... pardon : des patients). Oui, vous avez raison, les patients réclament des réponses. Et que leur propose-t-on en l'absence de solution ? Des antidépresseurs ou/et anxiolytiques (ou/et des antibiotiques, c'est fantastique aussi. Dernière expérience, un enfant de deux ans et demi qui a vomi 5 fois dans la journée, sans fièvre. Le médecin généraliste regarde la gorge, la trouve rouge (ben tu parles!), aucun test. Antibiotique : c'est une angine ! Virale ? Bactérienne ? On s'en fout. Le lendemain à la crèche, tous les enfants patraques, les crêpes de la veille seraient incriminées....). Je parle de France qui est le pays européen le plus pourvoyeur de psychotropes prescrits majoritairement non pas par des spécialistes de l'âme (psych....) mais bien par des généralistes. Un Français sur quatre en mange ! Quand la seule réponse à une douleur chronique est le médicament qui change l'humeur, qui muselle donc peu ou prou, que doit-on entendre ? Qu'on n'est pas entendu, précisément, que «c'est dans notre tête». On entend qu'on n'est pas pris au sérieux, pas écouté. Dès lors, quelle voie royale pour les charlatans. Ce n'est pas le manque d'éducation qui est alors en cause mais bien celui de foi en la médecine traditionnelle.
Je vais, sans transition, me pencher maintenant sur le bon sens populaire que je revendiquais à travers l'adage «on creuse sa tombe avec ses dents» et qui a turlupiné certains membres du forum dont
Cartaphilus et
Lulu Cypher, Je les comprends. Mais déjà, je ne parlais pas de «sagesse» qui, selon moi diffère pas mal du bon sens. Le bon sens étant accessible à chacun ayant un cerveau et des sens en état. La sagesse étant réservée aux plus expérimentés et instruits d'une façon ou d'une autre. Mais c'est un détail. Pour me contredire, Lulu Cypher cite «qui dort dîne» et se moque allègrement (j'ai bien ri). Cette expression qui vient d'un temps où on ne pouvait dormir dans une auberge sans y payer son dîner, est devenue la phrase avancée à celui qui ne peut manger : oublie ta faim dans le sommeil. Elle est terrible dans ce sens.
Mais elle m'a fait penser aussi à cette émission d'Arte sur le jeûne. L'avez-vous vue ? Avez-vous vu comme moi ces médecins parler des vertus du jeûne sur notre santé et citer des études très sérieuses allant dans ce sens ? Pourquoi est-ce une pratique courante remboursée dans certains pays (Allemagne par ex), considérée comme prouvée, alors que chez moi, pays de la gastronomie, c'est réservé à des gourous plus ou moins mystiques qui organisent des marches méditatives en parallèle ? On revient au paragraphe sur le cynisme de la médecine officielle qui conduit à la consultation de docteurs foldingues. Et on en profite pour démontrer que dans des pays hautement civilisés (Allemagne, Russie, Etats-Unis) la Faculté soigne par le jeûne nos excès. On y reconnaît l'incidence de la nourriture sur notre santé physique et même mentale, sur la façon dont ça booste l'efficacité de la chimiothérapie sur les cellules cancéreuses, etc. Je vous recommande chaudement le visionnage de ce documentaire de 55 mn intitulé «
le jeûne, une nouvelle thérapie ?» de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade.
Enfin, puisqu'on en est à se prêter des DVD, je vous file aussi des livres sur lesquels j'aimerais connaître vos réactions. Que pensez-vous de la bibliographie de David Servan-Schreiber, médecin, docteur es-sciences ET malade (le premier qui dit «et mort» gagne la queue du Mickey

), qui a aussi préfacé l'ouvrage du docteur Grosgojeat (je vous laisse faire des recherches sur ce médecin, biologiste et enseignant en Université) «
la méthode acide-base » ? J'aimerais savoir ce que
louV,
Inso (mention spéciale à celui-ci qui croit aux médicaments très fort puisqu'ils sont validés. Même au médiator ? Pour ne citer que celui-là...

) et
PhD Smith (une parenthèse pour lui aussi qui fait mine de ne pas savoir que les aliments, après même leur digestion, laissent des dépôts, minéraux, phosphates, acides aminés, etc qui font varier le PH de notre organisme

) notamment en pensent. Je suis patiente, vous pouvez prendre le temps de lire
Je crois qu'avant d'aller plus loin, il conviendrait peut-être de faire la distinction entre médecines parallèles,
complémentaires et naturelles. Je n'en ai pas le temps, si vous voulez commencer...
PS : Attention hein, quitte à me répéter, je reconnais que tous ces régimes ouvrent grand la porte à un commerce dégueulasse qui joue sur la candeur des gens. Boire de l'eau pour alcalinisante (et chère), acheter des pâtes sans gluten, préférer payer un euro de plus du jambon étiqueté sans gluten (??), etc, est une bêtise. Est-elle plus dommageable -hors porte-monnaie- que de se camer au Prozac ?
(pffff... même plus le temps de répondre dans mon topic de présentation

... la prochaine fois -dans quelques jours- promis!)